Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/06/2011

Laïcité, et ""anormalité"", pour Mathilde et les autres

Je réagis au Commentaire fait par Mathilde à la Note du 21 juin.

Non Mathilde, vous n’êtes pas du tout « hors sujet », comme vous le pensez. Vous êtes au contraire en plein dans le mille.

Si je n’ai pas commenté plus tôt votre propos, c’est qu’il a plein de commentaires très intéressants après les Notes, que je "cours après le temps" et ne peux donc pas réagir à la plupart d’entre eux.

Je choisis de le faire à la fois suivant le moment où cela tombe : je lis le commentaire, j’ai un chouia de temps : hop, j’en profite. Mais si je n’ai malheureusement pas de temps, cela passe à l’as.

Il existe, en fait, un critère supplémentaire : je ne parle que des sujets pour lesquels j’ai quelques compétences. Et, à priori, l’autisme, je n’en sais rien de plus que tout un chacun.

 

Mais j’ai bien compris que le problème n’est pas l’autisme en lui-même, c’est le regard d’autrui sur un enfant autiste, c’est le comportement de la société face à un enfant autiste qui est insupportable.

Et là, bien sûr, le blog est totalement concerné: ce n’est pas pour rien qu’il s’intitule :

«LAÏCITE ET REGARD CRITIQUE SUR LA SOCIETE »

Convaincu qu’il est que l’un ne va pas sans l’autre (et inversement).

 

Oui, vous êtes victime du même regard (et comportement) normalisant, réducteur, et qui ne supporte pas l’altérité.

Oui, ce comportement (et ce regard) sont appauvrissants car, pour ce qu’en sais, l’autisme est souvent lié à une hyper sensibilité intelligente, à une forme de lucidité qui n’arrive pas à trouver sa place dans le monde tel qu’il est

Et le monde tel qu’il est s’appauvrit en rejetant l’autisme. Mais comme il a la bêtise satisfaite, arrogante, il n’est même pas capable de le comprendre.

 

Alors, 2 aspects sont présents dans votre propos

L’un c’est que, tendanciellement, dans toutes les sociétés, il existe une séparation -très culturelle et qui n’est pas la même suivant les époques et les cultures- entre ce qui est considéré comme « normal » et ce qui est considéré comme ne l’étant pas.

L’autre c’est que vous avez raison de dire que la tolérance à l’être humain autiste est moins bonne en France que dans d’autres pays démocratiques.

 

Ces 2 aspects concernent directement le Blog.

Voici le premier :

Ni son rédacteur, ni les internautes qui surfent et l’apprécient ne sont en dehors des préjugés, des stéréotypes. Ils peuvent, nous pouvons, avoir des réactions immédiates de rejet, d’exclusion, etc : à chacun ses boucs-émissaires !

Mais la règle du jeu de celles et ceux qui ont compris l’esprit de ce blog, c’est de se jurer à soi-même que l’on ne restera pas dans le premier degré, dans la réaction immédiate.

C’est, ne voulant pas mourir idiot, d’être dans la réflexivité(c’est un gros mot, mais finalement parce qu’il est trop peu utilisé) .

 

 Il s'agit donc de se méfier de ses réactions immédiates.

Car, sur tous les sujets que l’on n’a pas travaillés, décryptés, on court toujours le risque d’être imprégné de la médiocrité sociale.

Personne n’est à l‘abri, personne n’en est indemne.

Il faut simplement le savoir, et être dans la vigilance à l’égard de soi-même.

C’est ce que Claude Nicolet appelait : « la laïcité intérieure » : se méfier du « petit clerc  qui sommeille en soi-même ».

 

Et le second :

C’est que la situation actuelle, où l’on marche de plus en plus sur la tête, est notamment le résultat d’une imbécilité terrible :

A force d’opposer République (française) et démocratie (anglo-saxonne), on s’est éloigné de la démocratie tout court.

Jules Ferry disait que 2 dangers majeurs menacent la République : le bonapartisme et le jacobinisme.

En fait quand on oppose République et démocratie, ce sont à la fois le bonapartisme (césarisme bonapartiste) et le jacobinisme que l’on exalte, que l’on promeut implicitement.

Et pour ne rien voir et ne rien comprendre on baptise « laïcité » ce césaro-jacobinisme !

On change complètement le sens de ce terme, pour mieux étouffer la laïcité, celle qui rassemble dans la diversité.

 

A force de se gargariser d’une « pseudo exception français », d’un « chez nous cela ne passe pas comme ailleurs »

A force de croire que ces pôvres z’étrangers, ils ne comprennent rien à la laïcité, ils ne peuvent pas comprendre (la laïcité serait donc une caractéristique ethnique, réservée aux français !)

A force de répéter des bêtises, des absurdités

(non que l’on soit bête soi-même, mais on se laisse simplement prendre dans les filets de l’idéologie dominante, qui prend caractère d’évidence par la méthode Coué)

On aboutit à ce carcan normatif.

 

On aboutit à ce que Marine Le Pen puisse se proclamer championne de la loi de 1905.

Impossibilité culturelle il y a 10 ans

Réalité sociale et politique d’aujourd’hui.

 

C’est pourquoi, votre combat rejoint celui de « Mamans toute égales »

Votre combat rejoint le combat du blog

Le combat de toutes celles, de tous ceux qui veulent vivre libres

Et qui pour cela RESISTENT, résistent au carcan de ce monde de brutes ET de paillettes.

 

 

 

 

 

 

 

   

 

25/06/2011

Hôpital et Laïcité

Conférence-Débat
 
Centre Migrations et Citoyennetés
 
Mercredi 29 juin 2011 de 18h00 à 19h3
 Ifri, salle de conférences, 27 rue de la Procession, 75015 PARIS -
Métro Volontaires (12) ou Pasteur (6)
 
 
 
discriminations
à l'hôpital
 
Une enquête sociologique, dirigée par Christophe Bertossi (Directeur du Centre Migrations
et Citoyenneté de l'IFRI),
qui la présentera, dément les
IDEES RECUES et les STEREOTYPES véhiculés sur la question.
.
Ses conclusions seront commentées par
John Bowen, University  Wachington, Saint-Louis, USA et
Jean Baubérot, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (CNRS-EPHE)
 
 
 
Une pièce d'identité vous sera demandée à l'accueil.
Pour plus d'information, contacter Pauline Ollier : 01 40 61 72 84 -
 
Institut français des relations internationales
27, rue de la Procession, 75740 Paris cedex 15
Tél : 01 40 61 60 00 - Fax : 01 40 61 60 60 - courriel :
ifri@ifri.org

21/06/2011

Contre l'interdiction des sorties scolaires aux mères qui portent un foulard;

Le Collectif Féministe Pour l'Egalité vous invite à participer une réunion publique

Mamans Toutes Égales
Dimanche 26 juin à 15h


Dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme,
138 Rue Marcadet, 75018 Paris

(Métro Lamarck Caulaincourt ou Jules Joffrin)

Pour continuer la campagne contre l’interdiction faite aux mères d’élève portant un foulard de participer aux sorties scolaires.
Une garderie sera organisée pour les enfants.
Un pot d’amitié aura lieu à la fin de la réunion

 

Vous trouverez la pétition du Collectif "Mamans toutes égales , notamment, par le lien des Indivisibles :

 http://lesindivisibles.fr/documentation/revue-de-presse/m...

  Ils l'ont également diffusé sur leur facebook :https://www.facebook.com/pages/Les-Indivisibles/182318881134

et twitter :

 

Vous avez aussi le Site web de Mamans toutes égales :

http://mamans-toutes-egales.tumblr.com 

 

Contact 

collectif.mte@gmail.com

Je l'ai déjà plusieurs fois indiqué: il y a une actuellement une offensive pour marginaliser socialement les femmes qui portent un foulard. Dans les 26 propositions de l'UMP, celles qui ont le plus de "chances" (= de risque) d'être réalisées, sont celles qui les concernent directement ou indirectement.

- interdiction de travailler dans organisme qui concourent au service public, ou qui ont une mission d'intérêt général,

- demande d'une "certaine neutralité" dans les entreprises privées

Celà signifie leur rendre très difficile le marché du travail. Le but est clair: les cantonner à la maison. Mais cela ne suffit pas: Maintenant, Luc Chatel voudrait leur interdire d'encadrer les sorties scolaires dans les écoles où vont leurs enfants. Dans certains établissements, on les empêche de pénétrer dans l'école ou on les  fait rentrer par une porte dérobée, ce qui les stigmatise face à leurs enfants et les prive d'une activité sociale utile. Bref, tout est fait pour faire en sorte qu'elle ne soient pas des femmes comme les autres.

le collectif "Mamans toutes égales" se bat contre cette situation. Il a déjà obtenu un premier succés puisque Fillon modère les ardeurs liberticides de Luc Chatel, hésite à le suivre. Mais, attention, il peut s'agir d'attendre les vacances d'été pour réaliser son mauvais coup. Car Fillon n'a pas dit qu'il s'opposait à cette mesure. L'attentisme fillonien ne doit dopnc surtout pas conduire à baisser la garde.

Nous sommes tous concernés: ces interdictions ne sont pas seulement des atteintes contre des femmes musulmanes, même si celles-ci sont, effectivement, les premières visées. Ces interdictions sont des atteintes aux libertés publiques. De graves atteintes. ce ne sont pas les premières et, si nous laissons faire, ce ne sont certainement pas les dernières.

 Nous devons être tous consternés... et mobilisés. La liberté du minoritaire constitue toujours un indice fort de la bonne santé d'une démocratie. Tout un chacun est donc indirectement atteint dans SA PROPRE LIBERTE et peut l'être plus directement un jour ou l'autre. En 2004, au moment de la loi sur l'interdiction des signes religieux à l'école publique, il a été dit et répété d'une part, que cela allait "ramener la tranquillité", d'autre part que cela concernait des personnes mineures. Considère-t-on les femmes avec foulord comme d'éternelles mineures? En sommes nous revenus au Code Civil de 1804 qui minorait les femmes?

Ce qui se passe est d'autant plus stupide que si la suspiçion à l'égard du foulard s'est développée dans le contexte de la fatwa de l'imam Komeyni contre Salman Rushdie, et des peurs diverses concernant un islam politique transnational, la loi de 2004 a suivi le 11 septembre, la situation a bien changé depuis.

Voyons ce qu'il en est au niveau de "M - Mme Français moyen" très influencé par ce qu'il voit à la télévision: la mort, dans des conditions pourtant contestables, de Ben Laden n'a pas suscité de vagues de protestations dans ce que d'aucuns (comme fr Baroin par exemple) appellent le "monde musulman"; les révolutions arabes ont télévisuellement familiarisé des images de femmes à foulard combattant pour la démocratie et des sociétés de droits.

Aussi bien les politiciens au pouvoir ne peuvent même pas prendre comme cache sexe le prétexte d'une pression médiatique et de l'opinion publique. Non, s'est simplement leur course après Marine le Pen. Comme si cela allait leur faire gagner des voix! C'est à la fois liberticide et stupide. Comme si on voulait à tout prix diviser les Français.

Et dans cette politique folle, c'est la laïcité elle-même qui est menacée. Mais la laïcité, en fait, ce n'est vraiment pas leur affaire.

 

19/06/2011

Afganistan

62ème soldat français tué au champ d'horreur.

Il avait 20 ans, et la vie devant lui, comme on dit.

ET COMBIEN DE CIVILS AFGANS TUES PAR DES SOLTATS FRANCAIS EN "BAVURES" OU "DOMMAGES COLLATERAUX"?

Cela, nul ne le sait, pas même les soldats sans doute.

09:52 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (13)

17/06/2011

Sectes: soyez un peu rationnels!

Si vous voulez ne pas être victime d'un rapport sectaire, plutôt que lire celui de la Miviludes informez-vous grâce aux Actes du Colloque international (où la MIVILUDES était présente et à pu dire son point de vue, en donnant une communication. Mais là, très bizzarement (!), sa représentante a fait profil bas!)

QUELLES REGULATIONS POUR LES NOUVEAUX MOUVEMENTS RELIGIEUX ET LES DERIVES SECTAIRES DANS L'UNION EUROPEENNE?

publié sous la direction de Nathalie LUCA, directrice adjointe du Centre d'Etudes Interdisciplinaires des faits religieux (CNRS-EHESS), et paru aux Presses Universtaires d'Aix-Marseille, en 2011) dans la collection: Droit et Religions.

Vous trouverez des informations, sérieuses et rationnelles, sur les politiques publiques face aux "dérives sectaires" en France, Belgique, Suisse, Grande Bretagne,espagne, Italie; la juridiction européenne, etc.

La comparaison est fort éclairante.

Votre très humble et dévoué serviteur a donné la conclusion générale du colloque.

Grâce à Internet vous devez pouvoir acheter facilement les Actes de ce colloque: une démarche à faire si vous ne voulez pas être manipulé! 

 

PS: Oui, Michel, tu as raison et j'enlève régulièrement ces commentaires parasites, dont je ne sais pas comment me débarasser. Mais, bon, je cours après le temps et n'ai pas 15 minutes chaque jour pour faire  le job.

 

15/06/2011

Quelle laïcité pour la France de 2011?

 

QUELLE LAÏCITE POUR LA FRANCE DE 2011?

Conférence de J. Baubérot le 16 juin De 17h à 19 h. 6 rue du Département 75019 Paris

Si'nscrire auprès de:

Marion SESTER- Pôle RessourcesDélégation à la Politique de la Ville et à l'Intégration marion.sester@paris.fr  Mairie de Paris.

 

Et  une Table ronde: "Menaces sur la laïcité?", avecJ. Baubérot,  R. Diallo et P. Weil
aux Journées de Strasbourg: Cent idées pour la France
Organisées par Le Nouvel Observateur et Terra Nova,
Strasbourg 17-18 juin 2011
à 14h15, place Kleber.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10/06/2011

Le mariage entre personnes de même sexe et la laïcité

Après avoir rejeté la petite avancée en matière de bioéthique, le Parlement va repousser la proposition de loi concernant le mariage entre personnes de même sexe.

Quelques internautes qui surfent sur ce Blog se sont étonnés de ce que, dans plusieurs interventions, et encore récemment (cf. Libé ou Le Monde.fr) j’ai pris position pour cette extension du mariage et j’en ai fait un aspect de la refondation nécessaire de la laïcité.

 

Cela me semble pourtant aller dans l’entière logique de ma position d’ordre général sur la laïcité.

Il est vrai que celle-ci est faussée par la mauvaise foi de celles et ceux qui veulent à tout prix faire de moi un défenseur des religions (cf. encore le compte rendu de Laïcités sans frontières par J.P. Scot dans L’Humanité, et cela fait plus de 20 ans que cela dure !)

Mais il faut bien voir que ces propos répétitifs  visent à décourager les gens de me lire en travestissant complètement  ce que je dis ou j’écris, et donc il faut les prendre avec des pincettes.

Et j’espère que la majorité des lecteurs du Blog, qu’ils soient d’accord ou non avec moi peu importe, savent à quoi s’en tenir.

Le Baubérot n’est pas ce que certains voudraient qu’il soit. Non, mais !

 

Cependant, l’occasion faisant le larron, il n’est pas inutile de clarifier  les choses.

La laïcité, c’est ni le combat contre les religions ni l’ouverture vers les religions. C’est à la fois le respect de la liberté de conscience, ce qui inclut la liberté de religion ET le refus d’une domination des religions sur l’Etat et la sphère publique

Et donc ,

Autant il est contraire à la laïcité de faire la chasse aux femmes qui portent un foulard ou aux hommes qui portent une kippa comme cela se multiplie actuellement

(Dernier exemple : un tribunal où on demande à un homme d’enlever sa kippa, un autre où on demande à une femme d’enlever son foulard,…),

Autant il est contraire à la laïcité de renâcler au maximum dans un hôpital face au projet d’instauration d’une aumônerie musulmane (à Roubaix semble-t-il, par exemple),

Autant le principe de séparation s’applique aussi à la législation civile, qui doit veiller, autant que faire se peut à réaliser ce qui est juste, mais n’a pas à obéir à une vison religieuse ou philosophique particulière du bien.

 

La laïcité des mœurs a toujours été conflictuelle.

Lisez, par exemple, l’ouvrage de F. Ronsin, Les Divorciaires (Aubier) sur les conflits qui ont eu lieu lors de la loi de 1884 sur le divorce.

Son auteur, Alfred Naquet était un libre-penseur « de race juive » (comme on disait couramment à l’époque). L’évêque-député, Mgr Freppel dénonce aussi sec à la Chambre  un « complot sémitique »   contre la « civilisation chrétienne » (p. 269).

On croit que les bases même de la société sont ébranlées. Beaucoup de magistrats démissionnent, etc.

 

Je crois que c’est important de rappeler cela pour plusieurs raisons :

 

D’abord l’établissement de la laïcité dans les années 1880 n’a pas été simplement la séparation de la religion et de l’école publique, cela a été aussi la séparation de la morale religieuse, catholique en l’occurrence puisque le  protestantisme et judaisme admettaient le divorce, et de la loi civile

 

Ensuite, cette séparation a été une marche essentielle de la laïcité sous la Cinquième République : contraception, IVG, PACS : à chaque fois, cela a été vécu par certain un peu comme la fin du monde. Et pourtant !

Rappelez-vous tous les hauts cris contre le PACS dans les rangs de la droite : et maintenant, on nous oppose un bon PACS  à un mauvais mariage entre personnes de même sexe.

En fait en 10 ans le PACS s’est banalisé et la fin du monde n’a pas eu lieu !

Il existe une responsabilité de ceux que j'appelle les laïques encroutés qui, dés 1956 et encore plus sous la Ve République, ont focalisé de façonv presque unique les combats laïques sur l'école (et même de façon plus restrictive sur les subventions publiques aux écoles privés).

Et partir de 1989, qui disait école laïque disait déjà "islam". Sarko a des ancètres, même à gauche.

Il faut retrouver le sens des libertés laïques (selon la belle expression mise en avant par Roberto Blancarte et  son réseau latino-américain.

 

Enfin pourquoi ces questions soulèvent-elles tant de passion ?

Elles mettent en jeu l’ordonnancement du symbolique. Une société comporte toujours un ordre symbolique, comme elle comporte un ordre politique et un ordre social.

 Dans une perspective laïque :

-          D’un côté, l’ordre symbolique n’est pas plus sacré que les autres ordres. L’ordre symbolique existe, mais il ne peut être anhistorique. A un moment X d’une société, il existe des limites. Et en dépit de la peur de certains, il existera toujours des limites. Mais, à chaque époque, il est de la responsabilité de la société civile de débattre de ces limites et de la société politique de les fixer pour un temps.

 

-          De l’autre, libre aux religions et aux convictions d’avoir en interne leur propre conception de l’ordre symbolique. Une religion peut être opposée à l’IVG et son clergé peut le dire dans ses prêches. Une religion peut refuser de bénir des couples de même sexe. Etc. cela fait partie de la liberté de religion, même si cela dérange. Et  celles et ceux qui combattent des formes religieuses à cause de cela, peuvent certes le faire au nom de leurs convictions propres, mais ils/elles n’ont pas à le faire au nom de la laïcité car, si elles/ils le font, ces personnes  sont dans une erreur identique à ceux des religieux qui veulent imposer à tout le monde leur morale propre. C’est le « hors de moi, pas de salut » !

 

Maintenant, l’interpellation que l’on m’a faite est allée plus loin. Certains m’ont dit : OK, on a compris ta position « séparatiste ». Mais tu es protestant et tu l’assumes. Alors…

Alors,  je respecte totalement ceux qui croient à un ordre symbolique intangible mais, pour ce qui me concerne, je ne suis pas de leur paroisse.

 

Prenez de l’aspirine, je vais vous faire un peu de théologie. Il n’y en a pas souvent dans le Blog. Mais il peut y en avoir. Le Blog estime que tout est permis, même si tout n’est pas utile.

Il y a ce que l’on appelle en théologie chrétienne le kerygme. C’est le cœur du message. Pour Luther, c’est le paradoxe d’un Dieu mourant crucifié.

Et puis il y a l’éthique.

 

Non seulement je ne suis pas un adepte de la « morale naturelle », quand l’Eglise catholique croit qu’il existe une morale éternelle, valable pour chaque être humain, qu’il soit croyant ou non. Morale dont elle serait le dépositaire

(Et c’est pour cela qu’il existe toujours un dissensus théorique entre l’Eglise catholique et la laïcité, même si des accommodements pratiques ont été trouvés. Et même si une société démocratique n’existe pas sans tension)

Mais je ne pense pas non plus  qu’il existe une morale intangible qui serait spécifique aux chrétiens et donc qu’ils devraient suivre de façon intemporelle, sans pour autant l’imposer aux autres.

Autrement dit : je ne crois pas du tout que l’éthique fasse partie du kerygme.

 

L’éthique pour moi est quelque chose

-          de  contextuel, de lié à un temps, un lieu, et à des situations concrètes

-           et de relationnel : donc une forme de relation à autrui et non des contenus fixes, quoiqu’il arrive.  

Et si un moderne Bossuet écrivait un pamphlet pour dénoncer les variations de l’éthique protestante, moi je m’en ferai plutôt gloire.

 

En plus, ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces.

Dans les années soixante, il fallait défendre le droit à l’union libre, au non-mariage.

 Et je me rappelle d’un mot d’ordre que nous avions à la revue des étudiants protestant, Le Semeur (revue qui proposait des abonnements à prix réduit aux « couples tentant l’union libre », petite provocation d’avant mai 68 où je peux vous assurer que le milieu parpaillot réagissait au quart de tour !)

Ce mot d’ordre c’était :

« Face à des unions libres heureuses, certains mariages ont bien tort d’exhiber leur faillite »

Bref, il fallait défendre le droit à ne pas se marier.

Aujourd’hui, il faut défendre le droit des homosexuels de se marier. Et l’on peut dire :

« Face à des couples homosexuels heureux, combien de couples hétérosexuels ont tort d’exhiber leur faillite »

Ou d’avoir bonne conscience, ou la formule que vous voulez.

Ah oui, camarade, la fidélité dans la forme, c’est la mobilité des contenus.

 

De même, dans les années 70, face à un oncle par alliance, militant communiste très remonté sur la question, il fallait défendre le droit des femmes qui le souhaitaient de se mettre seins nus sur les plages.

Et puis, il a fallu défendre le droit des femmes qui le souhaitent à pouvoir porter un foulard.

Ni putes (pour les premières), ni soumises (pour les secondes).

Car enfin, qu’est-ce c’est que ces gens qui se permettent de juger les autres pour une pratique sexuelle entre adultes consentants, ou pour un morceau de tissus qu’on enlève ou que l’on met, que l’on serait coupable de ne pas porter ou coupable de porter.

 

Mais chaque personne est de toute façon 10000 fois plus complexe.

 

Bref, défendre le droit de ne pas se marier, puis défendre le droit de se marier ; défendre le droit de se découvrir les seins, puis défendre le droit de se couvrir la tête.

Des combats contradictoires ?

Non, une logique profonde, me semble-t-il.

Avec une revendication très basique : M’sieurs dames, prêcheurs de morale ou d’anti morale, si vous pouviez un instant cesser d’e…. le pauvre monde » !

 

02/06/2011

La "laïcité toute nue" impuissante devant la laïcité xénophobe.

Comme un brave petit soldat, je continue ma réaction à des commentaires de l’avant-avant dernière Note de mon blog (28 mai).

El l’un d’eux a écrit : « Sur la laicité répressive [de l’UMP, dénoncée par moi J.B.], une pause. Il n'est jamais bon d'ajouter un adjectif au mot laicité : c'est forcément restrictif. »

 

Je ne comprends pas bien : je croyais que la dénonciation de la qualification de la laïcité par un adjectif s’effectuait quand cette qualification était faite de façon positive.

Exemple, certains parleront de «  laïcité ouverte » pour louer ce qui leur semble la caractéristique d’ouverture d’une laïcité qui ne combat pas les croyances religieuses.

Et d’autres répliqueront que la laïcité en elle-même ne combat pas les religions, et donc qu’il n’y a pas besoin de parler de « laïcité ouverte »

(Ce en quoi je serais d’accord ; au niveau des principes laïques)

 

Et ces autres ajouteront que les personnes qui utilisent cette expression « ont fait beaucoup de mal au modèle laïque républicain, en insinuant que la laïcité française serait un modèle fermé sur lui-même qu’il serait nécessaire d’assouplir, d’ouvrir aux différentes religions, aux diverses cultures, pour lutter contre les discriminations dont sont l’objet de nombreux groupes ethniques »

(Jean-Michel Quillardet in Dictionnaire de la laïcité, Armand Colin, article préliminaire p. 13 : « Qui menace la laïcité ? »)

 

C’est là que lo problémo commence, camarade laïque.

Car, comme dirait mon ami normand, c’est « p’être b’en qu’ oui, p’être b’en qu’non »

 

Peut-être que oui : effectivement il ne saurait être exclu que des gens utilisent l’expression « laïcité ouverte » pour hypertrophier un élément d’un aspect de la laïcité :

Soit la « liberté religieuse », élément de la liberté de conscience.

Et hypertrophier cet aspect au détriment d’autres, comme la séparation et la neutralité(cf.  la Note d’hier et celle du 14 mai: "Pour en finir avec la laÏcité ouverte").

 

Peut-être que non, car Quillardet lui-même vient, tout de suite avant dans son texte, de dénoncer « Riposte laïque » et ceux qui « utilisent essentiellement cette notion [la laïcité] pour lutter contre l’Islam et la soi-disant islamisation des sociétés européennes contemporaines. »

Autrement dit : comme dirait le Général, il ne suffit pas de crier « laïcité , laïcité » en sautant comme des cabris !

Quelqu’un qui se réclame de la laïcité peut très bien être xénophobe, etc.

 

Et même quand il s’agit de laïques qui ne versent nullement dans la xénophobie, on peut très bien estimer qu’ils hypertrophient la séparation, donnent une extension trop grande à la neutralité, ils sous estiment l’importance de la liberté de religion au sein de la liberté de conscience,

Bref qu'ils prônent une laïcité un peu fermée, non efficace (et même contre-productive) dans la lutte contre les discriminations.

 

C’est d’ailleurs ce que je pense de la représentation que Quillardet  se fait de la laïcité.

Et, naturellement, je ne l’accuse en rien d’être si peu que ce soit raciste pour autant.

Je suis même persuadé que le racisme lui fait autant horreur qu'à moi-même

Je suis dans le débat au sein de la laïcité.

Et pour pouvoir adresser ma critique, j’ai parfaitement le droit d’utiliser tous les qualificatifs que je veux.

 

Quelques pages plus loin,

(et toujours dans la première partie du Dictionnaire où, avant de vous donner des notices alphabétiques, on

 veut formater votre pensée et vous éviter les mauvaises pensées laïques, tout  comme certains catéchismes veulent vous éviter le doute et les pensées peu morales)

Quelques pages plus loin donc, deux autres auteures (Martine Cerf et Catherine Kintzler) écrivent :

« Jean Baubérot parle d’ « inclusive » [cad de «laïcité inclusive »], ce qui laisse croire que la laïcité pourrait exclure »

Oh le traître ; et dire que j’ai failli me laisser avoir par un aussi sinistre personnage !

Et nos deux auteures concluent : «  Quels que soient les qualificatifs accolés au mot laïcité et ils sont nombreux, on voit bien qu’ils déforment la réalité. » (p. 21)

 

Court-circuit commode entre

- principes laïques et

-laïcité empirique qu’elle soit dans l’histoire ou aujourd’hui.

Ainsi quand la laïcité dominante en 1901-1904 a contraint à l’exil « plus de 30000 membres du clergé régulier » non, non,  bien sûr, la laïcité n’excluait en rien !

(la précision sur l'exil congréganiste se trouve dans le Dictionnaire, p. 38 dans la bonne synthèse de P. Tournemire sur la séparation de 1905).

 

 Il est vrai que la présence de Tournemire parmi les auteurs doit être due à une distraction très facheuse:

n’est-il pas Vice-président de la Ligue de l’enseignement, à laquelle il est reproché et p. 17 et p. 21 d’avoir utilisé l’expression de « laïcité plurielle »

Tournemire est donc parmi les « tenants » d’une laïcité avec adjectif qui « menace la laïcité » (p. 17)

Et il ne peut alors que « déformer la réalité » !

Mais  rassurez-vous, la notice « Congrégation », rédigée certainement par une tenante de la laïcité sans adjectif, Jeanne Pagiusco, vous donne, elle, «  la réalité non déformée », puisqu’elle ne  dit pas un mot de cet exil.

Pour que la laïcité n'exclut jamais, il suffit de rayer de l'Histoire les exclusions qu'elle a faite.

C'est très simple, non?

 

Voila pour le passé.

Et aujourd’hui, n’existerait-il pas une laïcité quelque peu excluante ?

Certes non, puisqu’il ne faut pas « CROIRE que la laïcité pourrait exclure » !

C’est pourquoi d’ailleurs « le concept d’intégrisme laïque est impossible » (p. 11, Cerf et Kintzler).

Me voilà complètement rassuré, et devenu totalement croyant de la laïcité non qualifiée, celle qui, par définition, est parfaite.

 

Mais, patatras, voilà t’y pas, qu’alors que je ne demande qu’à avoir la foi du charbonnier laïque, les tenants les plus excellentissimes de la laïcité qui ne peut être qualifiée sans se trouver transformée en son contraire parlent de :

-          « la laïcité républicaine à la française » (p. 17)

-          « la vraie laïcité » (p. 21)

-          « la laïcité toute nue ou minimaliste » (p. 21)

 

Alors même qu’ils viennent de m’enseigner que :

«  Quels que soient les QUALIFICATIFS accolés au mot laïcité et ils sont nombreux, on voit bien qu’ils déforment la réalité. » (p. 21)

C’était bien la peine que j’apprenne cette phrase par cœur, que je me la récite, à la place de la prière du soir d’il y a un siècle, tous les jours en allant au lit.

Que je chasse les mauvaises pensées laïques.

 

Car voyez-vous, à cause de l’utilisation de qualificatifs par celles et ceux qui me défendent d’en user, les mauvaises pensées me reviennent en force.

En quoi la « laïcité inclusive » serait-elle à clouer au pilori et la « laïcité minimaliste » serait-elle magnifique ?

Sans compter qu’elles pourraient bien se ressembler quelque part !

 (en effet la laïcité minimaliste est celle de la puissance publique et pas la laïcité imposée au citoyen, cf. p. 19)

 

Pourquoi donc 2poids, 2 mesures alors que la laïcité minimaliste peut être inclusive et que la laïcité inclusive est forcément minimaliste, au sens où l'entend KIntzler.

Pourquoi donc Kintzler peut qualifier la laïcté et pas moi (hormis le fait que je suis affreux, sale et méchant!)?

Ne serions nous pas dans une méga contradiction?

 

Car, oyez braves gens, tout de suite après m’avoir enseigné que « le concept d’intégrisme laïque est impossible », mes deux auteures favorites continuent imperturbablement :

« L’expression est cependant utilisée pour QUALIFIER la position qui entend étendre le principe d’abstention [= une obligation de neutralité religieuse] à toute la société civile, alors qu’il ne concerne que l’autorité publique. » (le tout p. 11).

 

« Ces choses-là sont rudes

Il faut pour les comprendre avoir fait des études »

Déclarait déjà en son temps le père Hugo.

Manifestement, je n’en ai pas fait assez ! Car après m’avoir dit que tous les qualificatifs devaient être évités comme la peste, on m’en met plusieurs sous le nez

(Et, constatez le, votre Baubérot favori a glorieusement résisté à toute plaisanterie facile et de fort mauvais gout sur la « laïcité toute nue »  alors qu’il avait 349 vannes prêtes à surgir dans sa tête: n’est-il pas en progrès très net ?)

 

Comme moi, mes auteures  favorites sont en désaccord avec la position qui étend l’obligation de neutralité à toute la société civile

(et effectivement Catherine Kintzler n’a pas été favorable à l’extension de l’interdiction du foulard par exemple)

Mais dire que qualifier cette laïcité là par le « concept » (bien grand mot, mais bon !) « d’intégrisme laïque » serait  impossible, cela parce que  la laïcité  « n’est pas un courant de pensée »... !!!

(OK, elle n’est pas un courant de pensée, mais elle n’existe pas en dehors d’êtres humains qui en ont diverses représentations, qui font une herméneutique des principes laïques aussi spontanément et naïvement que le sieur Jourdain faisait de la prose).

 

 

Donc , il y a des gens qui se servent de la laïcité à des fins xénophobes, mais chut, comme il n’existe que « la laïcité » on ne peut pas qualifier leur laïcité, on ne peut parler d’ « intégrisme laïque », et puis comme c’est embêtant il y a quand même (gargarismes) « la laïcité républicaine à la française », la « vraie laïcité », « la laïcité toute nue et minimaliste », mais attention, attention, toute qualification de la laïcité est scandaleuse car déforme la réalité.

C’est limpide, non !

 

 

Houlà là, camarades, vous êtes mal barrés pour pouvoir contrer la laïcité (qu’on ne peut qualifier)  de la Droite populaire, de Riposte laïque et du Front National, ces nouveaux champions de la laïcité.

D’ailleurs, vous nous donnez un petit méchant dictionnaire en ceci que les notices des partisans de la laïcité sans qualificatif sont, en majorité, malheureusement, mauvaises avec des erreurs, des imprécisions, des oublis très significatifs

Comme quoi, il n’y a pas que les adjectifs qualificatifs qui vous manquent !

(Je n’ai plus la place de le démontrer maintenant, mais ce n’est partie remise : mon armoire à poison est pleine !)

 

Que s’est-il passé ?

Vous avez passé votre temps à taper sur la Ligue de l’enseignement, les tenants ou pseudos tenants de la prétendue « laïcité ouverte », etc.

C’était une façon d’empêcher tout débat argumenté : refuser les qualificatifs était une façon de DIS-CALIFIER celles et celles et ceux qui n’avaient exactement la même représentation de la laïcité que vous .

C’ETAIT UNE FACON  DE FAIRE COÏNCIDER LA LAÏCITE ET VOTRE MANIERE DE VOUS REPRESENTER ET DE VIVRE LA LAÏCITE .

De sacraliser votre personne comme étant la « vraie laïcité » incarnée !

C’ETAIT UNE FACON D’IMPOSER VOTRE ORTHODOXIE LAÏQUE. DE LA RENDRE (littéralement) INDISCUTABLE. D’EMPECHER TOUTE DISCUSSION UN TANT SOIT PEU RATIONNELLE

 

La « vraie laïcité », c’était uniquement la vôtre et en dehors d’elle POINT DE SALUT LAÏQUE !!!

Mais la « laïcité toute nue » n’existe pas

La laïcité n’existe qu’interprétée, discutée, réinterprétée.

Chacun l’habille de ses capacités et de ses incapacités, de sa raison et de peurs, de son inconscient et de sa culture propre.

 

Vous avez aussi parfois pratiqué des amalgames honteux :

encore dans le Dictionnaire : la « laïcité plurielle »

(Prônée en 1990, et  ni avant ni après, mais vous détemporalisez, vous éternisez la chose, comme pour les polémistes  antisémites  une personne juive, ministre pendant 6 mois, était ministre à vie : je regrette d’avoir à vous dire cela, mais c’est malheureusement le même schème mental :

jusqu’à la fin des temps vous allez poursuivre la Ligue de l’enseignement de votre hargne parce qu’en 1990 elle a parlé de « laïcité plurielle » ! Et pendant ce temps Marine le Pen…)

 

Donc la « laïcité plurielle »  rendue intemporelle est rendu responsable de la « laïcité positive » sarkoziste (cf. le bas de la p. 17, heureusement p. 21 il en est parlé relativement autrement, mais quand même, revenir sans cesse là-dessus c’est craignos !).

Bien sûr, comme chacun sait : la Ligue de l’enseignement est un chantre des « racines chrétiennes de la France » !

D’ailleurs, à la Ligue, ils sont tous morts de jalousie en apprenant que c’est Sarko qui était fait chanoine !

 

Bref, en proie à vos éternelles obsessions, ressassant, vous pour le coup, les mêmes rengaines depuis 20 ans, vous n’avez rien vu venir.

Et maintenant vous vous trouvez empêtrés dans vos contradictions face à la lepénisation de la laïcité.

FAITES UN PEU UN RETOUR SUR VOUS-MÊMES.

C’EST LA CONDITION POUR ÊTRE UN BRIN EFFICACE FACE A LA LAÏCITE XENOPHOBE EN TRAIN DE DEVENIR DOMINANTE .

RENONCEZ A ETRE DES LAÏQUES ORTHOXOXES.

RENONCEZ A CROIRE QUE VOUS AVEZ RAISON A VOUS TOUS SEULS.

 

ACCEPTEZ LE DEBAT ENTRE LAÏQUES QUE DIABLE !

ASSUMEZ LA PARTIALITE DE VOTRE POSITION.

Vous connaissez l’histoire du cube du FAMEUX philosophe que Sarko nomme « Hursell » (sic !) : personne ne voit toutes les facettes du cube.

Et donc la laïcité signifie la pluralité de points de vue, y compris sur la laïcité elle-même !

 

SINON VOUS ALLEZ ÊTRE DE PLUS EN PLUS DANS LA NAZE INTELLECTUELLE

ET ASSISTER, IMPUISSANTS, A LA L’EXTREME DROITISATION DE LA LAÏCITE

A SA XENOPHOBISATION QUI AVANCE A GRAND PAS.

 

La cigale ayant chanté

Tout l’été

Que la laïcité

Ne pouvait être qualifiée

Se trouva fort dépourvue

Avec sa « laïcité toute nue »

Quand l’hiver de la xénophobie fut venu.