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30/12/2010

Meilleure Année !

 

L’année 2010 n’aura pas été géniale, c’est le moins que l’on puisse dire ! Et donc il faut se souhaiter mutuellement pour 2011, une MEILLEURE ANNEE.

Une année où le débat retrouve un sens de l’équilibre.

Une année où la question de la laïcité est abordée dans sa généralité. Et s’inverse la tendance du glissement de la laïcité vers la droite dure et l’extrême droite.

Une année où on n’assiste plus à une idéologisation et une instrumentalisation  de la notion d’intégration. Cette notion d’« intégration » concerne tous les membres d’une société sans distinction d’origines ou de croyances.

         La nécessité pour chacun de s’intégrer est due au fait qu’une société n’est pas seulement la somme des individus qui la composent, mais aussi et surtout la qualité des relations qu’ils établissent ensemble, dans leur diversité multiforme (sociale, culturelle professionnelle, religieuse,…) et qui donne de la cohésion et de la dynamique sociales.

        C’est d’abord cela l’intégration : un lien réciproque entre les individus et aussi entre la société et les individus pour bâtir ensemble un avenir commun. Cela suppose justesse et justice. La société doit favoriser l’intégration de ses divers membres, comme ceux-ci tenir compte des nécessités de la vie en société, et de ce qui fait cette société dans sa singularité.

Il existe un paradoxe qu’il me semble avoir déjà indiqué, à partir d’Emile Durkheim : deux menaces guettent la société : une intégration trop faible de ses divers membres, certes ; mais aussi une intégration trop poussée générant ce que le sociologue appelle une « individuation insuffisante ».

Chacun doit pouvoir posséder sa propre individualité, ne pas être uniquement une partie du « tout social ». Et  donc l’intégration ne saurait être absolue et elle ne doit pas conduire à l’uniformité.  L’individualité de chacun n’est pas « soluble » dans quoi que ce soit, y compris la République et c’est, grâce à cela, que chaque citoyen peut précisément apporter une contribution originale à la République.

 C’est aussi à partir d’une telle optique que l’on peut poser le problème, tant rebattu maintenant, de la « diversité » culturelle et religieuse. Deux indications :

D’abord, tout le monde , tous les Français sont inclus dans la diversité de la France d’aujourd’hui. Il n’y a pas ceux qui seraient « issus de la diversité » et les autres (issus, eux, de je ne sais quelle normalité!).

Ensuite, reconnaître l’existence, et l’importance, de la diversité signifie que l’on ne recherche ni n’exige de personne une intégration absolue à la société car une intégration intégrale serait destructrice de la personnalité de chacun et, d’autre part, serait néfaste pour la société elle-même car elle la figerait totalement.

La citoyenneté a deux face : civisme et individualité. Au milieu des bruits et des fureurs, est-on encore capable de la comprendre ?

 

PS: je viens d'apprendre le décès de Claude Nicolet, analyste de "l'idée républicaine" en France, dont j'avais discuté les thèses notamment dans mon ouvrage Laïcité 1905-2005, entre passion et raison. J'espère avoir le temps de reparler bientôt de quelques aspects de son oeuvre, d'une permanente actualité.

 

 

10:35 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (5)

02/08/2006

DIALOGUE AVEC LES INTERNAUTES

Un des aspects les plus intéressants du Blog est constitué par les commentaires effectués par des internautes qui lui rendent  une petite ou une grande visite. Par ailleurs, d’autres réagissent autrement, par divers moyens directs ou indirects, pour me faire connaître leurs réactions.  Il y a celles et ceux qui approuvent, qui et qui me disent en substance : continuez, c’est intéressant, on apprend des choses. Merci pour ces encouragements, nécessaires car dans la course continuelle contre le temps, je me demande parfois si j’ai raison d’en prendre autant pour le blog.  Ne craignez donc pas  d’écrire des commentaires élogieux !!! (Si vous êtes contents, bien sûr ! Vous pouvez aussi faire des suggestions)

Et puis, je m’aperçois que le blog sert… à de multiples personnes, citoyens, étudiants, profs, etc.

Ainsi, salut à Catherine Szcezsny et merci de son info sur Brême et la Basse Saxe.  Je reparlerai de l’Allemagne lors d’une prochaine Note destinée à expliquer pourquoi je suis contre le système de « reconnaissance » de certains cultes, système existant dans beaucoup de pays européens et prôné, en France même, par certains juristes avec une argumentation qu’il est nécessaire d’étudier (un des points forts consiste à dire qu’il y a, en France, un système officieux de cultes reconnus, générateur d’hypocrisie et, en fait, d’une plus grande inégalité entre cultes que certains systèmes de cultes reconnus comme celui de l’Italie ou de la Belgique. Empiriquement, ce diagnostic n’est pas faux, il faut l’admettre).

Certains se contentent de dire : « non aux cultes reconnus, car c’est contraire à la laïcité ». Mais, même si cela est plus ou moins exact (Briand parlait de « demi laïcité » à propos de ce système), il est, en fait, encore plus contraire à la laïcité de simplement l’affirmer, sans examen approfondi. En effet, la laïcité, la mentalité laïque c’est d’abord l’esprit d’examen, de libre examen, qui fait que l’on doit penser, analyser, même ce qui vous paraît néfaste. L’esprit laïque c’est se battre contre soi-même.

Un philosophe laïque, Alain, parlait du « petit tyran » intérieur qui vous oblige à dire oui à vous-même et à adopter, à votre insu, un mode de penser doctrinaire. Le combattre est le début du combat laïque. C’est pourquoi, je m’amuse et je m’attriste à la fois quand certains « laïques » aujourd’hui parlent par oukases. Quel double jeu, quel double discours : prétendre représenter les Lumières, l’esprit critique et, en fait, tenir des propos doctrinaires et dogmatiques ; s’affirmer tolérant et oublier Voltaire qui affirmait : je suis contre vos idées, mais je me battrais pour que vous puissiez les exprimer.

C’est pourquoi toute critique, tout doute est bienvenu… à condition d’argumenter, de préciser les choses, de ne pas dire péremptoirement que cela ou ceci est contraire à la laïcité. L’intégrisme est une forme de penser avant d’être un contenu de discours. J’explique cela dans le nouvel ouvrage que je publie à la rentrée (début octobre) : L’intégrisme républicain contre la laïcité, aux éditions de l’Aube. Vous y retrouverez, retravaillés, certaines Notes du blog ; en même temps il y aura aussi de nombreux textes inédits.

Ce que j’écris là ne vaut pas que pour la laïcité, bien entendu. Pierre Vidal-Naquet, un grand historien avec lequel j’avais l’honneur d’entretenir une relation de grande estime, en est un ‘vivant’ témoignage (vivant car ce témoignage perdure au-delà de son décès très récent). Quand les idées « révisionnistes » se sont exprimées, niant les chambres à gaz et le génocide des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, il n’a pas (alors qu’il avait mille raisons de le faire) balayé cela d’un revers de manche et placé l’affaire uniquement sur le terrain de l’indignation morale, il a mené de longues recherches pour déconstruire scientifiquement ce discours, il y a consacré beaucoup de temps, d’énergie et de grand talent. Et il a écrit cet admirable ouvrage : Les assassins de la mémoire (La découverte, 1987) qui est un modèle de méthode historique rigoureuse et que toute personne intéressée par l’histoire et sa démarche devrait lire. Saluons donc en Pierre Vidal-Naquet un laïque exemplaire.

De même, actuellement, il est tout à fait légitime d’être indigné par ce qui se passe au Liban, je partage cette indignation, notamment devant le massacre qui a eu lieu à Cana. En même temps, il me semble nécessaire d’analyser le tournant que manifeste ces événements. On n’en est plus à l’époque où, en six jours, Israël pouvait vaincre plusieurs adversaires. Le rapport de force s’est modifié. Raison de plus d’ailleurs, de désapprouver la politique suivie par le gouvernement israélien ; non seulement elle est meurtrière (même si, au départ, elle a voulu répondre à une provocation), mais elle est également suicidaire pour le peuple d’Israël. La paix, par le retrait des territoires occupés depuis 1967 n’est pas seulement une solution de justice pour les Palestiniens, mais elle apparaît à terme comme la seule manière pour les Israéliens eux-mêmes d’espérer vivre en paix. Malheureusement, depuis trois semaines, la possibilité d’une progressive pacification est piétinée et le Liban fait les frais de l’emboîtement de deux conflits.

 

Le blog est parfois comme une bouteille à la mer. Je viens de recevoir un bel ouvrage, d’un auteur portugais Fernando Catroga : Entre Deuses et Césares ; Secularizaçào, laicidade e religiào civil. Uma perpectiva historica. Edition Almedina.  Sécularisation, religion civile, laïcité : voila des thèmes qui ont été largement traités dans les Notes un peu théoriques du blog. Eh bien justement, il s’avère, dans cet ouvrage, qu’il a été largement consulté et cité. Chouette.

Certains internautes font des objections, posent des questions. Un internaute qui signe Démos a été choqué que j’ai fait, dans une Note sur « laïcité et diversité culturelle », provenir le terme laïcité de « laïkos » et non de « laos ». Ce latin avait pour lui un parfum… ecclésiastique ! Or laos (en grec) et laïkos, en latin, veulent (au départ) dire la même chose, ce que j’indiquais précisément (je me cite) : « le peuple, l’ensemble des citoyens qui ne détiennent pas des pouvoirs directs ». le sens ne change pas entre le grec et le latin, comme le remarque d’ailleurs Jez, un autre internaute commentateur.

Ensuite, au Moyen Age, le frère lai, le laïc est l’envers du moine, du clerc. Cela appartient à l’histoire et cette opposition entre  le « laïc » (qui ne fait pas partie du clergé, qui n’a pas reçu les ordres de cléricature en parlant d’un chrétien baptisé) et le « clerc » (celui qui est rentré dans l’état ecclésiastique) fait aussi, que cela plaise idéologiquement ou non, partie de la préhistoire du terme « laïcité ». Un certain « anticléricalisme » n’a-t-il pas été nécessaire à l’établissement de la laïcité ?

Mais bien sûr, on trouve d’autres strates : au Moyen Age, laïc a un sens négatif, c’est celui qui n’est pas…. Au XVIe siècle, Calvin a été le premier à attribuer un sens positif à l’adjectif « laïc » et à le sortir de la sphère proprement religieuse : il parle de « juge laïc », pour désigner un juge qui ne tient pas compte du droit canon pour rendre son jugement. Ce n’est pas pour rien que, pour le meilleur et pour le pire (c’est un texte très antiféministe), le Code Civil de 1804 est un document fondateur pour la laïcité.

D’une manière plus générale, la Réforme protestante a relativisé cette distinction  (entre clercs et laïcs) en donnant un certain pouvoir religieux aux laïcs, à tel point qu’on a pu parler au XIXe siècle d’Eglises « laïcocéphales » (= ayant des laïcs à leur tête) pour désigner certaines Eglises protestantes, notamment dans les pays scandinaves et en Grande-Bretagne.

La signification moderne du terme de laïcité est donc née d’un glissement de sens. Jules Ferry lui-même référait ce glissement précisément à la divergence entre des pays de culture protestante et des pays de culture catholique : le laïc, en pays protestant, expliquait-il, peut avoir un certain pouvoir religieux et, donc, enseigner une morale biblique, chrétienne de façon indépendante du clerc, de l’homme d’Eglise. C’est ce qui se passe en Grande Bretagne avec les écoles qui ont instauré la « neutralité confessionnelle ». Mais, dans un pays catholique comme la France, la morale religieuse est forcément sous influence cléricale, et il justifiait ainsi le fait d’aller plus loin, jusqu’à la « neutralité religieuse ».

Ainsi, la laïcité ne tombe pas du ciel et elle ne vient pas davantage directement de la Grèce antique et non chrétienne. Elle possède toute une pesanteur d’histoire, se trouve composée par diverses strates historiques. Et, naturellement, une laïcité vivante, est une laïcité qui bouge, qui mute, qui est en mouvement. Une laïcité riche et complexe. C’est pourquoi, pour mieux la cerner, on peut lui appliquer -cher Y.S. (autre internaute commentateur)- tous les adjectifs que l’on veut, sans blasphème, sauf à sacraliser la laïcité et à vouloir être son gardien orthodoxe. Le laïquement correct est le plus sûr moyen de tuer la laïcité.

D’ailleurs, les expériences de chacun sont différentes : Y. S. est pour la loi du 15 mars 2004, interdisant les signes dits « ostensibles » à l’école publique, ce qui est bien son droit. Mais il ajoute qu’en 1989 (lors de la première affaire de foulards) on pouvait s’interroger, mais aujourd’hui, cela ne lui semble plus possible (sous entendu, il faut interdire le foulard). Ma trajectoire est différente : en 1989, je m’interrogeais, j’étais dans une position intermédiaire : celle de la stratégie de longue durée, pour faire enlever le foulard (et non l’interdiction par décret…). Mais, depuis, j’ai évolué, notamment parce que la pratique de jeunes filles (ou femmes) portant le foulard dans des pays démocratiques (où donc elles ont la possibilité de le porter ou de ne pas le porter : il est clair que je suis contre l’obligation du port du foulard, comme c’est le cas en Iran et dans quelques autres pays) a prouvé que l’on pouvait porter le foulard en étant libre et responsable. Pourquoi croyez-vous que beaucoup d’associations qui ont déposé devant la Commission Stasi (y compris l’Union rationaliste) étaient contre la loi (ou, pour certaines, au minimum, très réservées à son égard) ? A cause de cette raison. L’habit ne fait pas le moine, dit le dicton. On ferait bien de méditer cette sagesse dite « populaire », mais plus subtile que l’inflation idéologique de celles et ceux qui transforment la laïcité en religion civile.

Y.S. précise qu'il va surfer sur différentes Notes du Blog pour mieux comprendre: bonne navigation, pour lui et pour tous les internautes: un petit conseil: lire (ou relire) les Notes qui ont trait  au processus de séparation pour mieux connaître la laïcité de 1905. 

A toutes et à tous les internautes : Bon été, un peu de farniente ne fera pas de mal. N’oubliez pas de lire les Notes sur l’après séparation  de 1905 (Note du 31 juillet et Notes de la catégorie « Les nouveaux impensés ») … et les conseils de lecture (Note : « A lire en vacances »)

 

 

17:03 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (1)

18/01/2006

LES PROJETS DU BLOG EN 2006

ATTENTION, AUJOURD'HUI: 2 NOUVELLES NOTES SUCCESSIVES

Blogeuses et Blogeurs adorés, je vous ai affreusement lâché(e)s : au tout début de 2006, j’avais commencé une longue Note titrée : « Quelle approche de la laïcité », elle devait continuer par de géniales et rugissantes[1] considérations sur la « mauvaise année 2005 » et finir par indiquer les projets du Blog pour 2006. Et puis, interpellé sur la « Commission Machelon », j’ai préféré parler de ce sujet, la semaine suivante. Et aujourd’hui (cf. ci après et la Note suivant immédiatement celle-ci) je choisis de réfléchir sur ce qu’implique combattre la loi du 23 janvier 2005. J’ai, en fait, complètement oublié toutes les hautes considérations dont je voulais vous abreuver, et n’ai plus tellement envie d’y revenir. A la trappe donc, la mauvaise année 2005. Vive 2006, tout frais tout neuf, qui n’a pas eu encore beaucoup d’occasions d’être mauvais et faisons tout notre possible pour lui enlever toutes les occasions que nous pouvons de l’être. Non mais !

Pour un joyeux et fructueux 2006, voici quelques projets du Blog :

-         Réfléchir donc sur le refus de la loi qui veut imposer un enseignement positif de la colonisation. Heureusement, ce texte a suscité beaucoup de réactions et fait couler beaucoup d’encre. Le Blog va y apporter sa petite « note » personnelle dès aujourd’hui à partir des interpellations que j’ai reçues, et notamment de la suivante : « m’enfin, l’histoire n’est pas la propriété des historiens ! ».

-         Continuer la Saga de la séparation des Eglises et de l’Etat : en effet en décembre 2005, la loi est promulguée, OK, mais ce n’est pas fini pour autant : il va y avoir la « crise » des inventaires, les « cardinaux verts », l’acceptation des évêques puis le refus du pape qui va l’annuler, les élections de mai 1906 et le tandem Briand-Clemenceau pour faire face à ce refus, les nouvelles lois de 1907 et 1908 (si bien qu’il faudrait parler des lois de séparation…), etc, etc. Des Notes très sérieuses au niveau informatif. Une comédie dramatique pleine de suspens avec Judith Godrèche (j’ai un petit faible pour cette actrice, c’est permis, non ?) dans le rôle de la République, etc. Bref, des Notes passionnantes et instructives tout plein.

-         Des Notes imprévues, réactives suscitées par l’humeur du moment, l’actualité de la laïcité (au sens large), les réactions et les questions des internautes, etc

-         Plusieurs personnes se sont montrées un peu frustrées que, dans mon roman Emile Combes et la princesse carmélite, improbable amour (édition de l’Aube), si Emile et Jeanne occupent le devant de la scène, Mag et Carla restent dans l’ombre pendant longtemps. Il y a eu des manœuvres d’approche dont on voit le résultat qu’à la fin du livre. Comment Mag et Carla se sont-ils séduits ? Des petits curieux veulent le savoir. Ne reculant devant aucun sacrifice je vous raconterai, en exclusivité, quelques épisodes de leur rencontre.

-         Et enfin, la grande nouveauté du Blog 2006 : un manuscrit inédit en exclusivité mondiale. Figurez vous que j’ai fait partie de la Mission Science-Avenir-Ripoux-Kolossale-Organisation (dite mission S.A.R.K.O., je vous expliquerai pourquoi ce sigle étrange qui, a priori, ne doit rien vous dire !) qui, comme vous le savez, est allée explorer le temps et à atterrit en 2106 : là j’ai découvert le manuscrit d’une historienne, écrit juste après la célébration du bicentenaire de la séparation des Eglises et de l’Etat, et portant sur l’état de la France juste après le centenaire, c'est-à-dire, si mes calculs sont justes, la France en 2006, précisément. On se demande bien pourquoi, ce manuscrit s’intitule : La douceur totalitaire. Quoi qu’il en soit, je l’ai précieusement ramené avec la navette retour (où il y a eu un incident que je vous compterai) et j’en commencerai la publication dès le MARDI 24 janvier. Attention, amoureux du politiquement correct tous azimuts s’abstenir.

Cela vous plait-il ? I hope so.

Et encore une dernière fois : bonne année.

PS : le Blog continue a bien se porter : plus de 200 visites chaque jour. Merci à celles et ceux qui établissement des liens à partir de leurs propres Blogs ou Sites. Merci aussi à celles et ceux qui font marcher le « bouche à oreille ».

2ème PS : réponse à Achtungseb (4ème commentaire sur la Note à propos de la Commission Machelon. J'ai déjà inséré une réponse au commentaire de "Jo" au début de la dite Note et remercié, en PS, Stella de son intéret  pour le Blog : ces remerciements valent aussi  pour le professeur Hoerni et toutes celles et ceux qui me font d'aimables commentaires laudatifs qui sont autant d'encouragements à continuer à passer du temps pour rendre ce Blog le plus vivant et le plus intéressant possible) : bien sûr, il ne s’agit pas de reprocher au journaliste de Charlie Hebdo le fait même de ne pas con,naître scientifiquement cette période. Par contre, me semble insupportable le fait qu’il se soit érigé en GRAND INQUISITEUR et ait flingué idéologiquement J.-P. Machelon à cause du TITRE de l’ouvrage de ce dernier, sans se soucier en rien de savoir si ce titre correspondait à la réalité historique.

Je ne vois pas la différence entre ce journaliste et les députés qui ont voté la loi de février 2005 sur l’enseignement positif de la colonisation. Et protester contre la bêtise inquisitoriale des politiques en laissant les journalistes faire exactement la même chose n’est pas possible. L’ignorance crasse, ce n’est pas de ne pas savoir : c’est DE NE PAS SAVOIR QU’ON NE SAIT PAS. C’est de vouloir IGNORER qu’il y a du savoir et qu’on ne peut pas juger un livre d’histoire quand on a aucune connaissance du sujet (en plus, il est très probable qu’il ne l’a même pas lu), c’est de tout réduire à un jugement idéologique sommaire. Je le dis et le répète : ce mépris du travail intellectuel est pour moi objet du plus profond mépris et les gens qui font cela mériteraient de passer sur des ponts qui s’effondrent (car mal faits) puisqu’ils croient que l’idéologie dispense du savoir. Je m’explique d’ailleurs plus longuement là-dessus dans la Notre qui suit « Un nouvel obscurantisme », dont l’objet est précisément d’expliquer ce qui différencie l’opinion et la savoir et ce qu’implique, à mes yeux, de combattre la loi du 23 février 2005.



[1] Il y a là une « private joke » pour mes ami(e)s. Les nouveaux  la comprendront quand ils sauront que mon totem éclaireur était « Grillon génial et rugissant ». Voila !

10:40 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (2)

02/01/2006

VIVE 2006, ANNEE LAÏQUE

2005 EST MORT, VIVE 2OO6 ET QUE CE SOIT UNE ANNEE LAÏQUE

LE BLOG A PULVERISE SON RECORD DE VISITES EN DECEMBRE; IL CONTINUE.

PREMIERE NOTE DE 2006, MERCREDI SOIR 4 OU JEUDI MATIN 5 JANVIER.

ET NORMALEMENT DEMAIN MARDI 3, UN REBOND DANS LIBERATION

En attendant, faites un petit tour pour lire (ou relire) quelques Notes du Blog

TRES BONNE ANNEE

19:35 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (2)

08/12/2005

VIVE LES ANTILLAIS !

Le centenaire de la loi de séparation ne finira pas le 9 décembre, des colloques, rencontres, etc sont encore prévues pratiquement jusqu’à Noël (et même en janvier) mais il est actuellement  à son sommet. Pour ma part hier, j’étais à Lyon, ce matin sur RMC, demain vendredi à 8h15 sur RFI où je présenterai la Déclaration Internationale sur la laïcité, avant qu’elle soit officiellement présentée au Sénat l’après midi. Vous pouvez me retrouver aussi dans Les Echos (une très longue interview), le Monde (pour la Déclaration), La Croix, la Voix du Nord, Sud-Ouest, le n° spécial d’Est-Républicain (je vous le recommande : il est très complet et sur la région et sur le national, et sur 1905 et sur 2005), la Terre; de plus il y a une excellente critique de mon roman, Emile Combes et la princesse carmélite, ce qui ne gâte rien), Réforme, sur Radio Bleue Auxerre (12h15) et sur BFM TV  (18h ou 20h)., sur France 3 région à 18h40, dans le 18-20 d'Europe et , normalement, au journal de 20h de TF1. Ouf, ouf…et pardon aux journalistes du Populaire du Centre (c’est le quotidien de mon pays et je n’ai pas été capable de trouver le moment adéquat pour faire l’interview). Je leur revaudrai cela car ce sont des Limousins sympas ! Excuses à d'autres également, qui ont téléphoné ou envoyé un mel trop tard ou à un moment où je n'étais pas disponible.

Il y aura le 9 et 10 des manifestations importantes un peu partout, notamment un colloque le 9 à Toulouse et le 10 à Aix, Lille… et entre ces deux villes aussi. Pour les parisiennes et parisiens, n’oubliez pas le samedi 10 à la Bourse du travail, 33 Bd du Temple, 75003 Paris, de 9h à 18h avec plusieurs invités étrangers, ce qui nous fera un peu sortir des débats franco-français et la projection d’un DVD en avant-première mondiale…. A noter le lundi 12 de 15 à 16 heures, un chat avec les lecteurs du Monde

Mais les meilleurs pour ce centenaire, ce sont les Antillais qui ont obligé les autorités gouvernementales à admettre que ce n’était pas au politique qu’il revenait d’écrire et d’enseigner l’histoire. L’histoire est une démarche de connaissance où on doit affronter, comme l’indiquait déjà Max Weber, des « faits désagréables », et restituer le passé dans toutes ses dimensions et sa complexité. L’histoire officielle, c’est vraiment un grave danger pour la démocratie et la laïcité. C'est  un cléricalisme et l'un des pires : vive la séparation de la connaissance et de l'Etat, vive la séparation de la conaissance et de la politique idéologique. Les députés n’ont vraiment pas fait honneur à leur (pourtant) noble fonction : les socialistes se sont réveillés bien tardivement, et l’UMP s’est enferrée. Tout cela l’année du centenaire : quel contraste entre nos pauvres députés et la qualité des débats parlementaires autour de la loi de séparation. QUE POURRA-T-ON FÊTER EN 2105 DE 2005 ? Nous n’avons plus que 3 semaines pour répondre à cette question !

PS: vous trouverez de nouvelles notes lundi et mardi prochain.

22:15 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (3)

02/09/2005

RENTREE

Bientôt dans le Blog
Les 15 impensés du centenaire de la loi de séparation

Un feuilleton passionnant, plein de suspens, absolument inédit(nezidane !)[1] qui vous tiendra en haleine de semaine en semaine.

Le 1er épisode: jeudi 8 septembre, ainsi qu'une autre nouvelle Note : Politique et religion en France d'après des sondages récents.

Vous pourrez d’autant moins dormir  (vu le suspens du feuilleton) que le 14 octobre paraîtra, dans toutes les bonnes librairies, le roman du centenaire : Emile Combes et la princesse carmélite, improbable amour (éditions de l’Aube) (cf la rubrique : Ouvrages de Jean Baubérot, pour plus d’information).

En attendant je dédicacerai mes ouvrages à la Fête de l’Humanité à la Courneuve le 10 septembre prochain. Cela peut être une occasion de dialogue et de rencontre.

BONNE RENTREE


[1] Je sais, le jeu de mot est mauvais, mais déjà que je suis un « professeur », si en plus je n’ai pas le droit de m’amuser !

23:35 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (0)

18/08/2005

TREVE ESTIVALE (suite)

Cher(e)s Ami(e)s,

Vous trouverez, à la suite de la Note "Bêtise versus démocratie", l'édito "Trêve estivale" avec les nouvelles de la rentrée.

Bonne navigation

09:49 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (1)

29/07/2005

TREVE ESTIVALE

Bon, c’est la trêve estivale, sauf imprévu naturellement.

Mais je vous ai gâté ces derniers jours :

-un communiqué de presse sur mon roman plein d’amour, d’eau fraîche et de laïcité

-un scoop sur la commission Stasi

-une condamnation de la France par la Cour européenne qui vous, j’en suis presque sûr, vous avait échappé

-et un spécial bêtisier sur F. Venner qui parle de façon péremptoire d’un colloque dont il est clair qu’elle n’a pas lu une ligne et qui reproduit plein de stéréotypes.

Sans parler de toutes les Notes à lire et à relire sur l’école, la mort entre médecine et religion, l’Europe, les Etats-Unis, l’enseignement laïque de la religion, la notion de religion civile, la citoyenneté, la sécularisation, la télé, la laïcité dite « ouverte », la diversité culturelle, Emile Combes (pour mieux pouvoir ensuite apprécier le roman), les débats sur la séparation, etc, etc. Bref si après cela vous « bronzez idiot », votre cas serait désespéré. Mais, qu’à laïcité ne plaise, cela n’arrivera pas.

Pour vous détendre : lisez L’assassin du Père Noël de P. Very (un policier classique, publié par le livre de poche), vous verrez pourquoi (et nous en reparlerons).

Et sachez que, fin août, cela démarre sur les chapeaux de roue :

-le samedi 20 août après midi, à Villefavard (Hte-Vienne, canton de Magnac Laval), là où il y a eu l’Université de printemps sur la laïcité : j’introduirai Florence Rochefort qui parlera de « Femmes, religions, laïcité ».

-le vendredi 26 août après midi, je parle de la laïcité à l’Université d’été d’Attac à Poitiers

-le samedi 27 après midi, idem au colloque du CEMA à Amiens

-le dimanche 28, je participe à une table ronde sur « laïcité et universalisme » au colloque de la ligue des droits de l’homme à Cerisy-la-salle.

J’espère rencontrer des blogeurs/blogeuses sympa à ces différents endroits.

A j’oubliais : Bravo Guillaume pour le concours.

Bel été à toutes/tous.

23:45 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (3)