18/01/2006
LES PROJETS DU BLOG EN 2006
ATTENTION, AUJOURD'HUI: 2 NOUVELLES NOTES SUCCESSIVES
Blogeuses et Blogeurs adorés, je vous ai affreusement lâché(e)s : au tout début de 2006, j’avais commencé une longue Note titrée : « Quelle approche de la laïcité », elle devait continuer par de géniales et rugissantes[1] considérations sur la « mauvaise année 2005 » et finir par indiquer les projets du Blog pour 2006. Et puis, interpellé sur la « Commission Machelon », j’ai préféré parler de ce sujet, la semaine suivante. Et aujourd’hui (cf. ci après et la Note suivant immédiatement celle-ci) je choisis de réfléchir sur ce qu’implique combattre la loi du 23 janvier 2005. J’ai, en fait, complètement oublié toutes les hautes considérations dont je voulais vous abreuver, et n’ai plus tellement envie d’y revenir. A la trappe donc, la mauvaise année 2005. Vive 2006, tout frais tout neuf, qui n’a pas eu encore beaucoup d’occasions d’être mauvais et faisons tout notre possible pour lui enlever toutes les occasions que nous pouvons de l’être. Non mais !
Pour un joyeux et fructueux 2006, voici quelques projets du Blog :
- Réfléchir donc sur le refus de la loi qui veut imposer un enseignement positif de la colonisation. Heureusement, ce texte a suscité beaucoup de réactions et fait couler beaucoup d’encre. Le Blog va y apporter sa petite « note » personnelle dès aujourd’hui à partir des interpellations que j’ai reçues, et notamment de la suivante : « m’enfin, l’histoire n’est pas la propriété des historiens ! ».
- Continuer la Saga de la séparation des Eglises et de l’Etat : en effet en décembre 2005, la loi est promulguée, OK, mais ce n’est pas fini pour autant : il va y avoir la « crise » des inventaires, les « cardinaux verts », l’acceptation des évêques puis le refus du pape qui va l’annuler, les élections de mai 1906 et le tandem Briand-Clemenceau pour faire face à ce refus, les nouvelles lois de 1907 et 1908 (si bien qu’il faudrait parler des lois de séparation…), etc, etc. Des Notes très sérieuses au niveau informatif. Une comédie dramatique pleine de suspens avec Judith Godrèche (j’ai un petit faible pour cette actrice, c’est permis, non ?) dans le rôle de la République, etc. Bref, des Notes passionnantes et instructives tout plein.
- Des Notes imprévues, réactives suscitées par l’humeur du moment, l’actualité de la laïcité (au sens large), les réactions et les questions des internautes, etc
- Plusieurs personnes se sont montrées un peu frustrées que, dans mon roman Emile Combes et la princesse carmélite, improbable amour (édition de l’Aube), si Emile et Jeanne occupent le devant de la scène, Mag et Carla restent dans l’ombre pendant longtemps. Il y a eu des manœuvres d’approche dont on voit le résultat qu’à la fin du livre. Comment Mag et Carla se sont-ils séduits ? Des petits curieux veulent le savoir. Ne reculant devant aucun sacrifice je vous raconterai, en exclusivité, quelques épisodes de leur rencontre.
- Et enfin, la grande nouveauté du Blog 2006 : un manuscrit inédit en exclusivité mondiale. Figurez vous que j’ai fait partie de la Mission Science-Avenir-Ripoux-Kolossale-Organisation (dite mission S.A.R.K.O., je vous expliquerai pourquoi ce sigle étrange qui, a priori, ne doit rien vous dire !) qui, comme vous le savez, est allée explorer le temps et à atterrit en 2106 : là j’ai découvert le manuscrit d’une historienne, écrit juste après la célébration du bicentenaire de la séparation des Eglises et de l’Etat, et portant sur l’état de la France juste après le centenaire, c'est-à-dire, si mes calculs sont justes, la France en 2006, précisément. On se demande bien pourquoi, ce manuscrit s’intitule : La douceur totalitaire. Quoi qu’il en soit, je l’ai précieusement ramené avec la navette retour (où il y a eu un incident que je vous compterai) et j’en commencerai la publication dès le MARDI 24 janvier. Attention, amoureux du politiquement correct tous azimuts s’abstenir.
Cela vous plait-il ? I hope so.
Et encore une dernière fois : bonne année.
PS : le Blog continue a bien se porter : plus de 200 visites chaque jour. Merci à celles et ceux qui établissement des liens à partir de leurs propres Blogs ou Sites. Merci aussi à celles et ceux qui font marcher le « bouche à oreille ».
2ème PS : réponse à Achtungseb (4ème commentaire sur la Note à propos de la Commission Machelon. J'ai déjà inséré une réponse au commentaire de "Jo" au début de la dite Note et remercié, en PS, Stella de son intéret pour le Blog : ces remerciements valent aussi pour le professeur Hoerni et toutes celles et ceux qui me font d'aimables commentaires laudatifs qui sont autant d'encouragements à continuer à passer du temps pour rendre ce Blog le plus vivant et le plus intéressant possible) : bien sûr, il ne s’agit pas de reprocher au journaliste de Charlie Hebdo le fait même de ne pas con,naître scientifiquement cette période. Par contre, me semble insupportable le fait qu’il se soit érigé en GRAND INQUISITEUR et ait flingué idéologiquement J.-P. Machelon à cause du TITRE de l’ouvrage de ce dernier, sans se soucier en rien de savoir si ce titre correspondait à la réalité historique.
Je ne vois pas la différence entre ce journaliste et les députés qui ont voté la loi de février 2005 sur l’enseignement positif de la colonisation. Et protester contre la bêtise inquisitoriale des politiques en laissant les journalistes faire exactement la même chose n’est pas possible. L’ignorance crasse, ce n’est pas de ne pas savoir : c’est DE NE PAS SAVOIR QU’ON NE SAIT PAS. C’est de vouloir IGNORER qu’il y a du savoir et qu’on ne peut pas juger un livre d’histoire quand on a aucune connaissance du sujet (en plus, il est très probable qu’il ne l’a même pas lu), c’est de tout réduire à un jugement idéologique sommaire. Je le dis et le répète : ce mépris du travail intellectuel est pour moi objet du plus profond mépris et les gens qui font cela mériteraient de passer sur des ponts qui s’effondrent (car mal faits) puisqu’ils croient que l’idéologie dispense du savoir. Je m’explique d’ailleurs plus longuement là-dessus dans la Notre qui suit « Un nouvel obscurantisme », dont l’objet est précisément d’expliquer ce qui différencie l’opinion et la savoir et ce qu’implique, à mes yeux, de combattre la loi du 23 février 2005.
[1] Il y a là une « private joke » pour mes ami(e)s. Les nouveaux la comprendront quand ils sauront que mon totem éclaireur était « Grillon génial et rugissant ». Voila !
10:40 Publié dans EDITORIAL | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je vous rejoins bien évidemment sur ces points, et à la lecture de son article, je m'étais également demandé s'il avait lu le livre de Machelon... Mais pour moi, il n'y a malheureusement rien de surprenant à ça, et le problème touche le journalisme en général (oui, désolé pour les journalistes mais j'ai une lecture disons bourdieusienne du journalisme...). C'est pourquoi j'étais étonné de tant de virulence à l'égard d'un seul journal alors que je ne vois pas très bien quel média pourrait se targuer d'avoir un langage scientifique, fut-il vulgarisé. D'ailleurs, Charlie est le dernier que je lise régulièrement puisqu'il a au moins un avantage : il me fait rire par son gout pour la caricature et l'exagération. Pour ce qui est des connaissances ou des réflexions, je préfère m'en référer par exemple à vos ouvrages, plutôt qu'à des articles de journaux.
Cependant, je ne méprise personne, j'estime que chacun fait son travail. Je pense simplement que les scientifiques doivent rendre accessibles leurs connaissances. C'est à la fois facile pour un historien de démonter l'article de Charlie dont nous discutons, et difficile car il faut pouvoir se faire écouter et entendre. Or il est manifestement plus facile de se faire entendre avec des propos rapides, idéologiques et caricaturaux qu'en développant des thèses nuancées et argumentées... Les journalistes n'en sont pas les seuls responsables, voilà pourquoi j'estime qu'il ne faut pas les mépriser. Mais vous avez raison, quand les incohérences de pensée se remarquent, il faut les dénoncer et le parallèle avec la loi combattue sur les aspects positifs de la colonisation me parait très approprié.
Écrit par : Achtungseb | 18/01/2006
Je viens de découvrir ce que je recherchais depuis longtemps. Je ne manquerais pas de vous apporter mes commentaires, le temps de prendre en compte correctement le contenu du blog, avec un peu plus d'attention. Mais d'ores et déjà, je peux indiquer que si les musulmans habitants le Maghreb se sentent peu concernés par la laïcité, c'est aussi parce qu'en Algérie française, ils ont été écarté. Jules FERRY se rend à Alger en 1880, (1832-1893), il avait 48 ans. La situation des Musulmans lui est exposée. La laïcité ne sera quand même pas proposée aux Musulmans d’Algérie, ni d’ailleurs à ceux des Départ. Français d'Outre-mer. Il ne s’agit pas de nourrir des ressentiments, mais de rapporter un point d’histoire. Jules Ferry était avocat, Député républicain. Elu Maire de la Ville de Paris, il avait été baptisé : « Ferry la famine ». Il a donné un essor considérable à la politique coloniale. Il a mis en place le Protectorat de la Tunisie par le traité du Bardot en 1881. Sa politique coloniale lui a attirée l’opposition de NOMBREUX parlementaires et Clemenceau en particulier. Rendu impopulaire, il a du démissionner 2 fois du gouvernement de l’Epoque. Les populations musulmanes n’avaient pas bénéficiés de la laïcité. Elles se trouvaient ainsi MISES à l’écart. Elles avaient été mises à l’écart DEJA, le 24 octobre 1870. Le décret Crémieux octroyait la citoyenneté aux seuls juifs d’Algérie. Les Musulmans avaient vécus ce décret, ces mises à l’écart, comme une grande discrimination.
Cordialement
Écrit par : Benabadji Foudil travailleur social à la retraite, écrivain, aumônier. en Savoie | 31/01/2006
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