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31/12/2013

La fée Clochette vous souhaite une bonne année

 2014 

 La fée Clochette est venue me voir, elle voulait, par mon intermédiaire, souhaiter une très bonne année 2014 à tous les internautes qui surfent sur ce Blog. Je lui ai dit : fée Clochette, ce n’est pas suffisant. Puisque tu es une fée, il faut que tu promettes de réaliser de très belles choses. Que l’année 2014 soit bien meilleure que l’année 2013.

 Elle m’a répondu : « tu sais je ne suis pas une très grande fée, je n’ai pas un immense pouvoir. Et, contrairement à d’autres, je souhaite que mes promesses n’engagent pas que ceux qui les croient. »

 « Quand même, fais un effort » lui ai-je dit.

 « Bon, d’accord. Je promets qu’en 2014, le 13 février exactement, va paraitre un livre si merveilleux, si sublime, que celles et ceux qui le liront bénéficieront d’un miracle : au fur et à mesure de leur lecture, les jours s’allongeront. Mais, attention ; cela à condition que le livre soit lu dans les mois qui suivent sa parution. Pour les paresseux (et paresseuses) qui attendront l’été, je ne garantis rien »

 « C’est déjà pas mal, je trouve. Je suis sûr que les internautes fidèles de ce Blog ne pourront pas attendre l’été pour lire ce livre magique. »

 En attendant cet heureux événement, pour que les jours commencent déjà à allonger, voici le troisième extrait de cet ouvrage inouï.

 

LA MÉTAMORPHOSE

 [En juin 1959, alors que notre héros, Jean-Ernest,  a 17 ans et demi, un événement imprévu va lui valoir d’être louangé par les médias et l’objet d’une forte reconnaissance sociale. La scène se passe quelques secondes avant cet événement]

 

« Je vis le dernier moment de ma vie d’adolescent rebelle et boutonneux. […] Alors prend fin le rêve impossible d’être à la fois marginal et reconnu. J’entre dans une nouvelle vie où, très vite, va advenir le tourbillon équivoque, plein d’embûches, d’une certaine reconnaissance sociale. […]

 Comment entrer en marche accélérée, dans ce que les « grandes personnes » qualifient d’âge adulte ? Comment être un « jeune homme » loué de tous, et non plus un adolescent« incompris » sans perdre cette partie énervante et précieuse de soi-même qui consiste à ne pasfaire tout à fait partie de la société qui est la nôtre… et pouvoir ainsi la regarder de façoncritique ? […]

 Les problèmes que j’affrontais en tant que jean-Ernest vont disparaître, comme escamotés par un magicien. Bienvenue aux problèmes de Jean : il me faudra y faire face le reste de ma vie. »(p. 64-65).

Une si vive révolte. Editions de l'Atelier. Parution: 13 février 2014 (ce devait être un vendredi 13, mais exprès pour vous le 13 février sera un jeudi. Merci qui?)

 

25/12/2013

Le Conseil d'Etat et les mères portant un foulard

J'ai réagi de deux manières

-sur Médiapart:

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/241213/laici...

-sur le site du NouvelObs:

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131223.OBS0580/v...

22/12/2013

Les aventures extraordinaires de John le Rouge

 

Bientôt dans toutes les bonnes librairies

 

Si vous suivez la série Mentalist, sur TF1, vous avez entendu parler du mystérieux John le Rouge, le méchant de l’histoire. Il en est régulièrement question, mais nul ne sait exactement qui il est. Quoique, grâce à la surveillance de quelques milliards de mails, les Américains ont pu déterminer qu’il se cache actuellement en France, et même qu’il prétendrait être Français.

 

Voyons, voyons, « John », c’est un prénom anglo-saxon. Voilà un précieux indice. Qui se prétend spécialiste de la laïcité, mais en fait voudrait gangréner notre beau pays par le « communautarisme anglo-saxon » ? Qui ? Ah, j’ai son nom sur le bout de la langue. Ce dont je me rappelle, en tout cas, c’est qu’il se fait appeler « Jean », pour cacher John. Et puis « Jean », c’est un prénom féminin en anglais, or il affirme volontiers être « femme d’honneur », voire le chéri de ces dames.

 

Indice supplémentaire : « le Rouge » : cela sent l’islamo-gauchiste, non ? Et puis, cette manie d’accoler un qualificatif alors qu’un prénom, c’est comme la laïcité, cela ne se conçoit bien que dépourvu de tout adjectif. Il faut, comme Monsieur Badinter (authentique !), déclarer : « La laïcité, c’est la laïcité », et s’en tenir là.

 

Donc John Le Rouge, c’est…. Banco, vous avez trouvé, et donc gagné, le droit d’être parmi les zheureux acheteurs, le 13 février prochain, de UNE SI VIVE REVOLTE, aux éditions de l’Atelier. Et, pour vous faire patienter jusque-là, et ne pas gâcher votre joyeuxNoël-bonneannée, voici un second extrait de ce livre (cf. la Note du 16 décembre) , qui promet d’être passionnant tout plein :

 

NON CONFORME ET DANS L’INCONFORT

 

« De petite taille, malingre, un temps rachitique, je fus un « gaucher contrarié ». Lors du cours préparatoire, dès que dame institutrice aperçut un porte-plume dans ma main gauche, elle donna un coup de règle pédagogique sur cette « mauvaise main », en la désignant comme telle. […]

 

Être gaucher est ma faute […] J’ai résisté aux coups de règles, aux engueulades, et subi les troubles habituels des gauchers opprimés : dyslexie, dysorthographie, bégaiement (temporaire). […] lesentiment d’être physiquement handicapé et moralement non conforme [me colle à la peau]. » (p. 23-24)

 

 « Dès l’adolescence, je dévore des livres d’histoire […] : on y explique que Luther fut considéré comme « hérétique » et, en conséquence, excommunié par le pape. On y ajoute que Luther a brûlé publiquement la bulle d’excommunication. Pareille attitude me plaît et, par tente interposée, je revendique, moi aussi, d’être hérétique.

 

Hérétique face aux politiciens et aux adultes, englués dans la guerre d’Algérie ; hérétique face à la distribution des rôles entre garçons et filles ; hérétique, enfin, face au nouveau pasteur et au conseil presbytéral, ensemble de laïcs qui, en protestantisme, dirigent une paroisse. » (p. 27)

 

 Le chapitre suivant donne les détails de ces trois « hérésies » et des nombreuses mésaventures qui arrivent à l’adolescent à cause d’elles,… puis de sa rencontre avec la Mission de France, et d’anciens prêtres ouvriers.

 

 « Dans mon Cahier, j’indique que « des catholiques me demandent de me convertir » au catholicisme et que, m’estimant « entre deux feux », j’ai cherché un conseil « sans détour » auprès du Père Villessot. Ce dernier déclare alors : « Tu es entre deux feux, restes- y Ne fais pas la connerie de te convertir. Tu quitteras des cadres pour trouver une hiérarchie. » (p. 40).

 

 (à suivre)

 

 PS: Bravisimo aux commentateurs qui donnent les infos (et les liens) sur l'actualité de la laïcité en France. A signaler: le débat fait rage au Québec.

Promis: je vais essayer de ne pas oublié de prévenir de mes prestations diverses. A signaler, Le droit de vivre organe de la LICRA qui porte sur la laïcité: il contient une interview (concise) de ma pomme, avec une erreur : j'ai parlé de prêtres qui pouvaient être "maires" (après 1905, à partir du moment où ils ne recevaient plus d'argent de l'Etat): ils ont confondu avec "maître" et ont mis "maîtres d'école"!

Et n'oubliez pas de lire sur Mediapart le compte-rendu d'un film vraiment très intéressant:

 

 

 



 

 

 

16/12/2013

HUIT SEMAINES ET DEMIE...AVANT LE GRAND EVENEMENT

 Après Huit et demi de Fellini, voici un autre événement culturel considérable :

 C’est dans Huit semaines et demieque va paraitre mon livre qui, bien que non paru, est déjà sur liste des meilleures ventes (eh oui, mon système marketing est plus fort que celui du capitalisme libéral… qui installe en « meilleure vente » dans certaines librairies, des livres le jour même de leur parution).

 Et de plus, j’ai fait en sorte que chaque jour qui passe raccourcisse le délai (Merci qui ?)

 Coucher-vous tôt, levez-vous tard : en dormant 12 heures par jour, plus que 49480 minutes à attendre. On y est presque….

 Et le 13 février au matin, courrez chez votre libraire favori, pour acheter :

 

UNE SI VIVE REVOLTE

Editions de l’Atelier

 

LE LIVRE (tel que présenté par l’éditeur) :

 Jean Baubérot, spécialiste internationalement reconnu de la laïcité, sociologue des religions et historien du protestantisme, livre ses mémoires et questionne, non sans une certaine ironie, son itinéraire « hérétique ». Il tente de répondre à une question cruciale, fil rouge qui sous-tend l’écriture de ce livre : la révolte du jeune homme qu’il était est-elle restée intacte chez l’homme intégré dans la « bonne société » ?

 Révolté par le conformisme social, protestant laïque marqué par une culture de la minorité, chrétien de gauche et gaucher contrarié, Jean Baubérot s’est forgé une conscience critique qu’il s’efforcera de ne jamais abandonner pour toujours regarder avec distance le monde comme il va. Il se raconte et décrit le chemin singulier et sinueux qu’il a tracé, ni à la marge ni au centre, toujours en recherche d’inconfort. Parce que pour changer le monde il faut y avoir sa place, mais y être mal assis !

 Dans son journal intime d’adolescent, ses archives personnelles et ses souvenirs, il puise pour retrouver l’adolescent qu’il était : il s’appelle Jean-Ernest, il est vif, ne sait pas se taire quand il n’est pas d’accord, et ses objets d’indignation sont nombreux (inégalités sociales, inégalité des sexes, colonialisme, antisémitisme, etc.).

 Tout bascule le jour où, par un événement imprévu, il est adoubé par une société qui semblait jusqu’alors le rejeter. C’est un tournant et le début d’une nouvelle vie, celle d’un homme à qui l’on va confier des responsabilités scientifiques et politiques, et qui va, de ce fait, goûter à la reconnaissance et à une certaine forme de pouvoir.

 Ce récit raconte comment un jeune homme, révolté par le conformisme social, contestataire au moment de la guerre d’Algérie, révolutionnaire avant, pendant et après Mai 68, a tenté « d’atterrir » dans la société, d’y trouver sa place, sans oublier la révolte qui l’anime.

Cet ouvrage est aussi le portrait d’une génération de femmes et d’hommes qui n’ont pas sacrifié leurs idéaux à l’ivresse du pouvoir et de leur carrière.

***

 Aller, je sais qu’il va être extrêmement difficile de « tenir » jusque-là. Et comme je ne suis pas un affreux sadique (je suis même plutôt mignon avec les dames), vous allez bénéficier, grâce à ce Blog (qui va revivre, en 2014, parallèlement à celui de Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberotqu’il faut, naturellement, lire et relire jusqu’à plus soif), régulièrement et jusqu’à la date fatidique, d’EXTRAITS CHOISIS (toujours par mon éditeur).

 

PREMIER EXTRAIT :

 UNE INQUIÉTUDE…

 [A 16 ans, j’écris] : « Quand je contemple le monde, je suis comme la Vénus de Milo : les bras m’en tombent. Quand je tente d’y mettre un peu d’ordre, de vrai ordre, je suis comme la victoire de Samothrace, j’en perds la tête. […]

 Pourtant, une inquiétude sourdait quant à mon avenir : « ma révolte va-t-elle s’atténuer,mourir pour laisser la place à un M. Jean-Ernest Baubérot, bon bourgeois, bien-pensant, chrétien du dimanche, se frayant un chemin en jouant des coudes pour devenir un membre de la haute société, avec rosette de la légion d’honneur et carte de vice-président honoraire ? » […]

 J’ai donc effectué une carrière universitaire, donné des cours et conférences dans quarante pays, conseillé une ministre, écrit ou dirigé trente ouvrages, gagné ma vie sans connaître les affres de fins de mois difficiles et, parfois, fréquenté du « beau monde ». Suis-je devenu un représentant de la « bonne société » ? Ai-je trahi Jean-Ernest ?

  Mon passé me demande des comptes avec la force de conviction d’un ado intraitable, qui susurre : alors, ce n’était que cela ? Des velléités de révolte, pour mieux s’attiédir ensuite, devenir un monsieur convenable ? […] Jean, qu’as-tu fait des rêves et des espoirs de Jean Ernest ? Ne les as-tu pas allègrement piétinés ? As-tu vendu ton âme pour un plat de lentilles ? (p. 13-14)

 A SUIVRE!