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20/08/2011

Le monstre doux: La redif. de l'été!

De quoi parler cette semaine, se demande de Baubérot de votre coeur?

Ce ne sont pas les sujets qui manquent entre le pape qui s'aperçoit que la laïcité n'est pas une "exception française", malgré ce que lui avait indiqué un philosphe rrrrépublicain; Bachar qui continue à réprimer à tout va, la crise financière qui devient critique (c'est bien le moins pour une crise!), etc, etc.

Mais voilà, je suis en plein dans la rédaction d'un nouveau livre et j'ai envie de laisser le pape à son destin (s'il avait lu et suivi mon interview imaginaire,...), le despote à sa chute (du moins on espère), et les milliardaires à leurs paradis fiscaux.

J'ai trouvé mieux: faire comme le service public de radio-télé: une rediff! Oui la rediff d'une Note dont je suis assez content (toujours modeste, avec ça) parce qu'elle a été écrite avant les Révolutions arabes et que celles-ci ont montré la validité de mon "dialectisons camarade" et des "réstances multiformes" annoncée (elles ont même utilisées les nouvelles technologies!), bref, pour l'essentiel, je suis toujours d'accord avec ce que j'ai écrit il y a un an (je signalerai juste un point d'évolution au passage). Et je trouve utile de réattirer l'attention sur l'ouvrage de Simone, au moment où la camapagne électorale prend ses marques.

(comme quoi, on trouve toujours à se justifier à postériori!!!)

Sauf imprévu qui m'inspire, la prochaine Note sera consacrée à un ouvrage très important de l'anthropologue américain John Bowen, L'islam à la française, qui va paraître le 24 août aux éditions Steinkis.

En attentant, voilà la rediff:

Le monstre doux, L’Occident vire-t-il à droite ?  de Raffaele. Simone (Gallimard, 2010)

La perspective de Simone consiste à analyser les conséquences du développement d’une culture globale de masse « despotique », désormais au pouvoir dans les démocraties occidentales. Il lui applique la prévision faite par Tocqueville :

 « Si le despotisme venait à s’établir chez les nations démocratiques (…), il serait plus étendu et plus doux, et il dégraderait les hommes sans les tourmenter. »

Pour Simone, on y est : nous nous enfonçons de plus en plus dans les mailles du filet d’un « despotisme culturel moderne » où la politique, l’économie et la guerre s’effectuent à travers une « culture de masse, gouvernant les goûts, les consommations, les plaisirs, les désirs et les passe-temps, les concepts et les représentations, les passions et le mode d’imagination des gens

Le Monstre doux est un nouveau souverain absolu ne dominant plus les humains de façon sacrale, verticale, mais capable de se placer «à côté de chacun d’eux pour le régenter et le conduire » (Tocqueville). Ce souverain absolu, précise Simone, est une « entité immatérielle et invisible » constituée « par tout ce qui gouverne la culture de masse de la planète. »

Il dégrade les humains sans les faire souffrir et « ne brise pas les volontés mais les amollit, les plie et les dirige » (Tocqueville, toujours).

Actuellement en Occident, nous dit Simone, « d’énormes masses dirigées de façon [politiquement] diverse sont conduites à une consommation incessante (…), à la bonne humeur et au fun forcé (…), à la soumission parfaite plutôt qu’à la pratique de la liberté. » A part la « soumission parfaite » (j’y reviendrai), je pense que ce diagnostic est pertinent. Simone est loin d’être le seul à le faire mais, nous allons le voir, il le systématise. Surtout, au lieu de relier cela très vite (comme le font des analyses de gôche classiques) à une domination économique capitaliste, sans nier le lien, Simone explore la consistance propre de cette domination culturelle.

Il ne la traite pas en superstructure, mais en structure aussi importante que le politique et l’économique et dans une relation d’interaction avec eux.

Retenons, pour le moment une originalité : se situant dans la filiation de Tocqueville et de la philosophie politique libérale, il envisage cela comme un pouvoir absolu (donc indu), une sorte de nouveau totalitarisme. Car il ne faut pas se tromper d’époque : certes il existe des hiérarchies verticales, des dominations dues à des traditions, des institutions, des leaders charismatiques, mais ces dominations sont de plus en plus surdéterminées par une domination d’un nouveau type et que beaucoup ne veulent pas vraiment voir : le « mimétisme social ». Prolongeant et articulant ensemble des études plus spécialisées, l’analyse de Simone comporte différents paramètres

ndiquons en deux :

Le «temps libre » comme « temps captif » où il n’existe plus guère (Simone écrit « aucun ») d’espace « qui ne soit pénétré par un facteur de fun spectaculaire qui peut être représenté par une variété d’objets, typiquement par un écran. » Différents lieux (villes, sites naturels, réserves, pays même) se trouvent transformés de façon à accueillir des touristes et des « non-lieux » sont créés comme espaces de sociabilité-consommation. Il est fait violence à la nature, « au nom du fitness et du fun. »

Un autre paramètre est l’affaiblissement entre la « réalité » et la « fiction » : ainsi guerres et catastrophes peuvent être vues comme des spectacles. Elles tuent ceux qui s’y trouvent, mais « ne font pas de mal à celui qui les regarde », sauf… une transformation insidieuse de sa personne.

Dans son ouvrage sur La société du spectacle (écrit en 1967 !) Guy Debord avait déjà émit l’idée que l’ubiquité des images transforme les choses en ‘choses-à-voir’ :« La réalité surgit dans le spectacle, et le spectacle est réel (…). Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. »

Et Debord de conclure par une hypothèse dont on a pas finit de percevoir la pertinence : «Le spectacle est l’idéologie par excellence. » Simone actualise le propos : « la propension à se faire-voir, à se-faire-regarder (…) augmente démesurément avec le développement du paradigme de la caméra ubiquiste. » L’exacerbation du voir, la multiplication des écrans, qui de plus en plus peuvent nous accompagner partout, la « spectaculaire dilatation de la vision » et « l’inondation de technologies de la vision » induit une modification de l’éthologie et de l’écologie modernes.

 Au passage, Simone montre qu’Hannah Arendt s’est trompée quand elle a écrit que la vision « instaure une distance de sécurité entre sujet et objet. » Il se développe maintenant une « techno-vision » qui annihile tout « effort d’interprétation » et aboutit à une « herméneutique de degré zéro ».  Des événements et des faits sont produits « à la seule fin de les faire voir »  On aboutit à des « communateurs ontologiques ».

C’est dans ce contexte que la gauche occidentale « s’édulcore avant de fondre » (cf ; le sous titre « L’Occident vire à droite »). Elle a considéré la culture de masse « comme marginale » par rapport à ce qu’elle a présupposé être le « vrai pouvoir » : le pouvoir politique et le pouvoir économique. De plus en plus aujourd’hui, elle doit passer sous les fourches caudines de ce « despotisme culturel ».

 Tout cela est passionnant. Je ne peux, pour ma part, que boire du petit lait car Simone analyse magnifiquement ce que j’avait tenté de dire, malhabilement, à Claude Lefort, en 1996, et que celui-ci, tout bon philosophe qu’il était, avait, abruptement, refusé d’entendre (cf. la Note du 7 octobre sur la mort de Claude Lefort). Ce n’est pas pour rien qu’une catégorie du Blog depuis sa création s’intitule « La douceur totalitaire », c’est donc une perspective dans laquelle je m’inscris.

Pourtant j’ai trouvé aussi cet ouvrage quelque peu énervant pour une raison de forme et une autre de fond.

La raison de forme peut décourager la lecture : il faut attendre 80 pages pour que le livre prenne vraiment son envol : les 1érs chapitres sont consacrés à une évaluation du déclin de la gauche et de la montée d’une nouvelle droite.

Certes, les considérations sur l’Italie sont bienvenues : Berlusconi et l’évolution de la situation italiennes sont effectivement typiques des aspects politiques du « Monstre doux » ; Mais il y a aussi des généralisations hasardeuses et parfois carrément hors sujet.

 [ajout de 2011: c'est peut-être là que j'ai un peu changé: si je relisais l'ouvrage maintenant, je me poserai davantage la question: Simone n'a-t-il pas raison en indiquant que la gauche se renie elle-même en en cédant trop au "monstre doux"?]

La raison de fond est plus intéressante. Un livre qui vous donnerait entière satisfaction serait dangereux, tel un cobra qui vous fascine. Un léger énervement est, au contraire, productif, puisqu’on se dit : pourquoi ne suis-je pas complètement d’accord ? Comme toujours quand on construit une problématique neuve, quand on décrypte et dénonce à la fois, Simone accentue parfois le trait, se montre quelque peu unilatéral. Dialectisons, camarades, dialectisons !

Nous allons envisager 2 points : le conflit, la réalité. Simone ne parle pas du conflit, le prend-il en compte ? Il ne l’ignore pas, au niveau de la planète et a quelques pages fortes sur l’enjeu que représente la représentation du corps des femmes.

« Le corps féminin, en Occident, nous dit-il, est l’emblème des choses-à-voir » et « son exhibition continue et sans retenue constitue l’un des pivots de la modernité du Monstre doux », alors que c’est le contraire dans la « culture islamique ».

Mais, à le lire, l’Occident apparaît comme un espace où le conflit a été structurellement évacué. Le Monstre doux règnerait sans partage.

Pourquoi ? Parce que, si on suit Simone, ce Monstre doux aurait capté la réalité dans le fictionnel, qui serait, à la fois, du « fictif » et du « faux »: « Le réel se déréalise de plus en plus en une sorte de sinistre jeu vidéo généralisé, son ossature se décalcifie dans une sorte d’ostéoporose ontologique »

Il est possible de contester Simone par Simone lui-même : en effet, il nous affirme aussi (parlant de l’hypertrophie du voir) : « L’œil est un organe sectoriel » Il « permet, en isolant le contexte extérieur de la chose-vue, de faire comme ce dernier n’existait pas ». De même « l’objectif cadre, en ignorant le reste. »

 OK, mais cela signifie précisément que la caméra ubiquiste cadre, isole, hypertrophie un pan de la réalité pour la mettre en scène comme actualité, en ignorant le reste de la réalité. Ce reste disparaît du champ de vision, mais existe néanmoins, et peut même s’avérer boomerang !

 Pour dire les choses autrement : la réalité publique est effectivement phagocytée par la caméra ubiquiste, la réalité privée existe toujours, avec ses joies, ses routines, sa dureté, sa cruauté parfois.

 Vous me direz : mais non, la camera ubiquiste abolit, au contraire, la frontière public-privé. Je ne suis pas d’accord : elle peut rendre tout à coup public quelque chose qui était privé, en le transformant en « fait d’actualité » par une mise en scène, ce qui est bien différent. Il me semble qu’en fait le Monstre doux a privatisé la réalité : il n’existe plus de réalité publique car, la réalité publique, c’est « l’actualité ».

 Et l’actualité, ce n’est pas la réalité : elle doit, effectivement être fun, « sexy », spectaculaire, « simplifiée » (en fait déformée), bref obéir aux lois de la chose-à-voir, et non plus à celles du réel.

 C’est pourquoi, je m’intéresse à l’actualité, représentation collective dominante de notre société, mais je n’en crois rien. Ou du moins je m’efforce d’en croire le moins possible.

 Plus je suis agnostique par rapport à l’actualité, plus je me libère. Même si, comme l’écrit Simone : « La liberté est coûteuse »,  Et comme la culture a horreur du vide, tenter de me libérer me conduit à travailler beaucoup pour pouvoir percevoir, interpréter, décrypter, un petit pan de réalité, de cette réalité privatisée et médiatiquement invisible. Ne pas être dupe.

Le conflit n’est pas absent, il s’est dédoublé. D’un côté il s’est déréalisé dans la mise en scène qu’opère sa médiatisation. On s’exprime, on défile, on se bat, on négocie en fonction de la caméra qui filme et enregistre. Et cela fait spectacle.

Mais restent tous les aspects conflictuels de la réalité privatisée, celle que l’objectif n’a pas cadré. La réalité n’est pas abolie pour autant, car si elle n’existe pas dans l’instant médiatique, elle a des conséquences dans le temps historique.

Bien sûr, encore une fois, toute réalité est susceptible de se muter, se déréaliser en actualité : l’ipod met à la portée de beaucoup cette transsubstantiation cathodique. Mais la réalité est inépuisable, elle déborde de partout. Et puisqu’on cadre, on en laisse toujours plus que l’on en saisit.

La morale de cette histoire est à la fois pessimiste et optimiste.

 Pessimiste, car effectivement, des décideurs politiques aux simples individus, la tendance dominante est de se conduire selon l’actualité et non selon la réalité. C’est pourquoi personne ne maîtrise plus grand-chose.

Optimiste, car, aussi gourmand soit-il, le Monstre doux ne peut digérer toute la réalité et donc, comme les autres totalitarismes, on peut raisonnablement espérer qu’il se heurte, et se heurtera, à des résistances multiformes.

 

 

 

 

 

 

Commentaires

"entre le pape qui s'aperçoit que la laïcité n'est pas une exception française" .. eh oui, c'est sûr que du temps du régime "national-catholique" de Franco, ces contre-manifestations n'auraient pas eu lieu ...
dommage que je n'aie pas de contacts au Vatican, on pourrait faire publier votre "interview imaginaire" par l'Osservatore Romano" ...

Écrit par : Françoise | 20/08/2011

Article relu avec grand intérêt. J'apprécie particulièrement le fait que votre lecture du livre de Simone n'est pas figée. Une preuve de votre humilité qui incite le lecteur que je suis au respect de votre perception des choses. Je ne peux tout lire, évidemment, mais vous m'encouragez à m'ouvrir encore d'avantage. Merci encore.

Écrit par : Baudouin | 20/08/2011

Dans cette période où, malgré la crise financière internationale, beaucoup d'entre nous gardent aussi les yeux braqués sur le "printemps arabe" et tout particulièrement sur le peuple syrien, je souhaite attirer l'attention des lecteurs du blog sur un texte d'un auteur syren :

"Cher Moussa Abadi, nos mystificateurs sont cuits"

par Charif Kiwan, cotraducteur en arabe syrien du livre de Moussa Abadi : "La Reine et le calligraphe. Mes juifs de Damas", paru en français en 1993.
(Rebonds : Lettres du printemps arabe 4/5 ; "Libération", jeudi 18 août 2011, p. 16).

Un tel texte littéraire ne se résume pas. Mais en voici des extraits choisis :

" Au train où vont les choses, la révolution aura changé la face de notre pays [la Syrie] avant même que la première édition de ton livre ne soit épuisée. Et je n’ose pas imaginer à quoi ressemblera la face du Proche-Orient lors de la deuxième ou troisième édition. [...]
Il va falloir parler de la portée subversive de tes personnages [...]. Je dois t’avouer, à ce propos, que je me suis longtemps interrogé sur le choix de débuter ton livre avec ce personnage, campé dans une rue dont je n’ai d’ailleurs jamais retrouvé la trace à Damas [et suppliant Dieu de lui «envoyer une révolution»]. Mais maintenant que nos compatriotes ont pris l’habitude de descendre dans la rue chaque vendredi pour hâter la venue de la révolution, je me dis que j’ai manqué d’imagination ou de courage.
Je n’imaginais pas, en effet, que la jeunesse de notre pays pût se libérer de Al-Assad et Allah au point de transformer le moment de prière hebdomadaire en un espace de citoyenneté révolutionnaire. [...]
Toujours est-il que nous sommes bel et bien en train de renouer avec l’universel. Et les personnages de ton livre apparaissent comme autant d’éclaireurs ou de garde-fous dans la nouvelle voie qui s’offre à nous. [...]
La révolution a rendu évident ce qui relevait du tabou lors de la parution de ton livre en janvier dernier, à savoir : les deux mystifications sioniste et baassiste constituent les deux faces d’une même médaille. Il s’agit là d’une évidence qui est désormais reconnue comme telle. Les manifestants la déclinent à l’envi autant sur leurs calicots du vendredi que sur leurs pages Facebook. Les baassistes la proclament urbi et orbi en disant à qui veut les entendre : «Si nous tombons, nos compères de Tel-Aviv tomberont avec nous !». Les sionistes confessent qu’ils ont toujours pensé le plus grand bien du fiston Assad et de son regretté papa [...]. Quant aux Européens et Américains, ils détournent le regard pour ne pas voir les miliciens qui, tous les jours, fracassent la tête de nos jeunes manifestants [...].
Figure-toi que les nôtres qui manifestent dans la rue du Vendredi se jouent [...] des identités religieuses dans leur combat pour la liberté. Musulmans, chrétiens et libres-penseurs de tout poil se retrouvent ainsi dans les mosquées pour communier en conspuant le mystificateur avant d’aller manifester, armés de leur courage et de leur téléphone portable…
Autant te dire que la commune humanité des nôtres reprend ses droits face à la mystification baassiste qui fait pschitt et la mystification sioniste qui devrait corollairement en faire autant. Il est à craindre que cela nous coûte encore beaucoup de larmes et de sang, d’autant que la communauté internationale n’a toujours pas pris la mesure de notre révolution. Mais je ne crois pas utile m’attarder là-dessus. Mieux vaut finir [...] sur une note optimiste [...].

(MERCI de ce complément effectivement très intéressant et opportun.
Très cordialement
J. B. ]

Écrit par : michel bruston | 21/08/2011

MERCI de ce commentaire, effectivement très intéressant et opportun.
Bien cordialement
J. B.

Écrit par : Jean Baubérot | 21/08/2011

"Plus je suis agnostique par rapport à l'actualité plus je me libère". J'apprécie cette formule dans laquelle vous vous mettez en doute. Mais en allant plus loin, si cela reste possible, n'est ce pas en niant l'actualité, en l'ignorant, en accédant à une sorte d'athéisme média culturel que l'être se construit en se découvrant dans sa réalité . . . aux antipodes des images fabriquées et des représentations socialement admises.

Écrit par : Il Reve | 22/08/2011

une sorte d'athéisme média culturel

un athéisme germanopratin ?

Écrit par : MULOT Roger | 22/08/2011

Non pas germanopratin l'athéisme. Plutôt proche des "esprits libres" de Friedrich dans "Humain, trop humain". . . "Ne se peut il pas au fond que tout soit faux en sommes ? Et si nous sommes trompés, ne sommes nous pas aussi trompeurs de ce fait même ? Ne sommes nous pas obligés de l'être ? "

Écrit par : Il Reve | 23/08/2011

Où il est question des philosophes

1.@ il Reve

Grâce aux philosophes aucune des grandes questions que se pose l'humanité ne restera sans point d'interrogation. Mon grand père, loin de l'élitisme germanopratin cher à Roger Mulot, avait une solution à toutes ces interrogations philosophiques : "le coup de pied au cul !". "C’est l'électrochoc du pauvre", rajoutait il.

2. Ceci écrit

Je ne constate plus l'enthousiasme de ce blog quant aux événements qui se déroulent en Afrique du nord. Quant est il des évolutions de l’Egypte et de la Tunisie après les événements du printemps ? Le bouleversement politique qui se déroule en Libye, soutenue par un certain BHL (encore un philosophe !), poserait il problème à notre Jean Baubérot de notre cœur ? Il m’a semblé détecter, au fils de ses écrits, une certaine animosité vis-à-vis de notre grand philosophe national (dixit lui même : il faut toujours dire du bien de soi, ensuite cela se répète et on ne sait plus d’où cela vient )

En 1999, l’OTAN était intervenue, par la voie aérienne, pour soutenir la population d’origine albanaise contre les Serbes. C’était aussi un conflit intérieur entre deux groupes nationaux qui se disputaient un même territoire. La situation en Libye ne nous semble pas comparable. Malgré les différences d’appartenance tribale entre les rebelles et les clans qui constituaient la base du régime de Kadhafi, il ne s’agit pas d’un conflit communautaire mais bien d’une guerre civile entre deux camps revendiquant le pouvoir sur l’ensemble du pays. Cette intervention de l’OTAN est donc sans précédent. Militairement, elle est réussie. Mais, on l’a vu déjà en Afghanistan et en Irak, les difficultés apparaissent après la victoire militaire.

Personnellement, Je ne verserais pas des larmes, fussent-elles de crocodile, sur Mouammar Kadhafi. Ce qui me préoccupe, c'est le vide politique qui suit la chute de Kadhafi. Ce vide politique est également présent en Tunisie : seulement la moitié de la population s'est inscrite sur les listes électorales pour participer au scrutin qui aura lieu cet automne et qui déterminera l’avenir du pays.

Les insurgés libyens n’ont pas de leader charismatique. Ce conglomérat de forces hétérogènes qui existe aujourd’hui ne sera-t-il capable à diriger le pays ?

Écrit par : david weber | 23/08/2011

Les insurgés libyens n’ont pas de leader charismatique. Ce conglomérat de forces hétérogènes qui existe aujourd’hui ne sera-t-il capable à diriger le pays ?

Bonjour David

l'absence de leader charismatique n'est pas forcément un handicap
par contre, le conglomérat ...
mais peut-être que je me contredis finalement
la Yougoslavie avait été possible grâce à Tito

Cordialement

Écrit par : MULOT Roger | 23/08/2011

Mouloud (le tolérant) revient, David est devenu violent.

Écrit par : Il Reve | 24/08/2011

"La Mairie de Paris maintient sa soirée de fête de rupture du jeûne du ramadan"

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/24/la-mairie-de-paris-maintient-sa-soiree-de-fete-de-rupture-du-jeune-du-ramadan_1563098_823448.html

Écrit par : david weber | 25/08/2011

Je sais que M. Baubérot est très occupé mais ça m'intéresse vraiment de savoir ce qu'il pense du traitement médiatique de la guerre en Libye. Par exemple, pkoi ne peut-on jamais évoquer ce que Kadhafi a fait de bien pour son peuple ? Il n'était pas qu'un "dictateur fou" comme le répètent les médias français, c'était aussi un socialiste qui a distribué une partie de l'argent du pétrole en rendant gratuites bcp de prestations comme l'électricité, le gaz, la santé, l'éducation etc... Les Libyens sont éduqués et bénéficient du haut niveau de vie de toute l'Afrique.

Écrit par : misafir | 25/08/2011

du plus haut niveau de vie

Écrit par : misafir | 25/08/2011

c'était aussi un socialiste

Ce n'est pas une référence !

Écrit par : MULOT Roger | 26/08/2011

< Il ne s’agit pas d’un conflit communautaire mais bien d’une guerre civile entre deux camps revendiquant le pouvoir sur l’ensemble du pays. Cette intervention de l’OTAN est donc sans précédent.
Militairement, elle est réussie. Mais, on l’a vu déjà en Afghanistan et en Irak, LES DIFFICULTES APPARAISSENT APRES LA VICTOIRE MILITAIRE. [...] Ce qui me préoccupe, c'est le vide politique qui suit la chute de Kadhafi. >

@ david weber

Tout à fait d'accord. Mais le pire n’est jamais certain.

Pour ceux qui ont mon âge "avancé" et se souviennent de la guerre d'Algérie autrement que comme d’un roman-photo, l'armée française avait aussi remporté là-bas, au finish, une victoire militaire sur le FLN de l'intérieur (les wilayas en Algérie même) qui, à part dans quelques zones particulièrement montagneuses, en ressortait décimé et désorganisé...

... ce qui a énormément facilité ensuite la prise de tous les pouvoirs par les chefs militaires (comme Houari Boumediene) des troupes FLN stationnées au Maroc et en Tunisie, quand celles-ci sont revenues au pays après le référendum d'indépendance de juillet 1962.
Le régime en encore là aujourd'hui, dirigé à peine discrètement par une caste de généraux.

Les moyens utilisés par les troupes françaises pour obtenir cette victoire militaire (regroupement des populations rurales en pseudo-villages éloignés de leurs terres cultivables, exécutions "pour l'exemple", "représailles" sur les habitants soupçonnés de sympathie envers le FLN et pouvant aller jusqu'au massacre, emploi systématique de la torture pour obtenir des renseignements, ‘‘corvée de bois’’, etc.) auxquels se sont ajoutées à la fin les exactions de l'OAS, s'étaient retournés contre toute idée de maintenir une "Algérie française", chez les algériens (même les plus francophiles, tel Ferhat Abbas) comme chez les français de métropole, qui comptaient leurs jeunes hommes morts au combat.

Les hommes du contingent étaient dégoûtés et cherchaient seulement à revenir vivants en métropole, y compris les jeunes officiers subalternes (ceux qui étaient sur le terrain, les lieutenants principalement).
Seules les "unités d'élite" quasiment professionnelles se battaient encore (parachutistes, fusiliers marins, Légion étrangère) , pour "terminer le boulot" dans les réduits les plus montagneux.
Leurs seuls alliés étaient les harkis, des algériens anti-FLN, qui risquaient leur vie en cas de défaite française (vu comment ils ont été abandonnés à une mort certaine en Algérie ou parqués en France dans des camps, il faudra bien qu’un jour un chef d’Etat français leur consacre un discours reconnaissant la responsabilité de l’Etat français, semblable à celui de Jacques Chirac en l’honneur des victimes des rafles du Vel d’Hiv).

Cette victoire militaire (passée largement inaperçue en métropole) n'aboutissait qu'à un lamentable et insurmontable fiasco sur les terrains psychologique, médiatique et politique.

Pourtant l’histoire n’était pas écrite d’avance : il y a eu plusieurs occasions manquées après la deuxième guerre mondiale et les massacres dans le département de Constantine en mai 1945 (Setif, Guelma, Kherrata) :

- D’abord, suite à cette répression sanglante des manifestations indépendantistes en 1945, le général Duval écrivit à sa femme : « Depuis le 8 mai, un fossé s'est creusé entre les deux communautés. Un fait est certain : il n'est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit exclusivement basé sur la force », et au gouvernement : « Je vous donne la paix pour dix ans, à vous de vous en servir pour réconcilier les deux communautés. Une politique constructive est nécessaire pour rétablir la paix et la confiance » (autre version : « Je vous ai donné la paix pour dix ans. Si la France ne fait rien, tout recommencera en pire et probablement de façon irrémédiable »).
Rien n’a été fait. L'insurrection a commencé neuf ans plus tard, le 1er novembre 1954.

- Ensuite, le « plan de réformes d’apaisement » de Guy Mollet en février 1956 a été rejeté massivement et violemment pas les ‘‘Français d’Algérie’’ (terme que je préfère à ‘‘colons’’, vu qu’il y avait parmi eux très peu de propriétaires terriens et que les plus riches ont commencé à rapatrier leurs capitaux en métropole dès le déclenchement de l’insurrection en 1954).

Surtout, il y a eu les ‘‘événements’’ de mai-juin 1958 : le putsch militaire à Alger, l’accession de de Gaulle au pouvoir, et la toute première « fraternisation » franco-algérienne massive de l’histoire, hélas aussi la dernière. Dans toute l’Algérie, les musulmans ont soudain envoyé leurs enfants s’instruire dans les écoles primaires (laïques et en langue française) créées dans l’urgence par les militaires français.

Mais là encore, les Français d’Algérie ont cru pouvoir tirer pour eux seuls les marrons du feu, et n’ont pas voulu la pleine égalité de droits entre eux et les algériens musulmans.

Dès lors, était largement ouverte la voie vers l’indépendance algérienne et la fuite précipitée de tous les Français d’Algérie vers la métropole.

Écrit par : michel bruston | 28/09/2011

En histoire, un seul événement me pose problème : c'est le conflit qui a entrainé la décolonisation en Algérie. C’est une espèce de Tabou. Je me l’explique, en partie, de la façon suivante : je comprends les algériens qui ont voulu leur indépendance. Je comprends aussi la douleur des pieds noirs qui, ayant vécu dans ce pays, certains depuis plusieurs générations, ont du tout abandonner et rentrer en France métropolitaine. Curieusement, je n'ai pas les mêmes réticences en ce qui concerne la décolonisation de l’Indochine. Un des problèmes de ces conflits, je pense, réside dans le mélange entre patriotisme et colonialisme.

Ce qui va être intéressant à suivre, au cours de l'année 2012, c'est la façon dont on va parler du centenaire de l’œuvre du maréchal Lyautey et plus généralement de la France au Maroc. Je suis curieux de savoir comment cela sera perçu dans les deux pays... Lyautey est un personnage pour le moins singulier dans l'histoire de la colonisation.

Cordialement.

Écrit par : david weber | 28/09/2011

Quand on parle du loup...

LIBYE. L'introuvable consensus pour un gouvernement de transition

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110928.OBS1254/libye-l-introuvable-consensus-pour-un-gouvernement-de-transition.html

Écrit par : david weber | 28/09/2011

@ david weber

Merci pour le lien.

Sans doute, avant de crier "au loup !", pourrions- nous attendre un peu.
Les problèmes sont immenses, multiples, compliqués, et personne là-bas n'a la stature pour symboliser une unité qui, sous Kadhafi, était plus un regroupement basé sur de subtils compromis qu'un sentiment d'appartenance à un pays et l'idée d'un destin commun.
Il est peu probable que tout ça se résolve dans la paix et la sérénité. mais le pire n'est jamais certain.

La "coalition" devrait être plus modeste dans ses attentes, et faire le pari que même des islamistes sont capables de participer à la construction d'un Etat "moins pire " que le régime précédent. En Libye comme en Tunisie ou en Palestine, j'ai envie de dire : "stop à la parano !", les islamistes ne sont pas assez puissants et hégémoniques pour construire un "Etat islamique". Même la bande de Gaza n'en est pas un.

Paradoxalement, c'est pour l'Egypte que je suis le plus inquiet.
Les militaires semblent faire un "deal" quasi officiel avec les Frères Musulmans : le pouvoir politique aux premiers, le contrôle de la société et des moeurs aux seconds (comme Hosni Moubarak le faisait déjà plus ou moins, sans le dire).
C'est comme cela que j'interprète le choix des militaires de procéder d'abord aux élections législatives, AVANT la réforme de la Constitution. Les Frères, s'ils sortent vainqueurs des élections, pourront ainsi élaborer la Constitution qu'ils souhaitent.

Dans ce genre de situation, ce sont toujours les démocrates et les membres de l'élite intellectuelle qui, "pris entre deux feux", sont les grands perdants.

Alors que, si l'élaboration de la Constitution avait été programmée en premier, ils auraient au contraire pu jouer un rôle moteur dans la mise en place de tous les garde-fous démocratiques nécessaires...
... indispensables, même, pour laisser la porte ouverte à de futures alternances au gouvernement entre les forces islamistes conservatrices et des forces démocrates et progressistes, auxquelles il faudra(it) du temps pour se constituer.

Quant au conflit qui a conduit à la décolonisation de l'Algérie, je pense qu'il aurait pu être évité -- peut-être -- ou, en tout cas, déboucher sur autre chose que l'indépendance et la souveraineté absolue (et terriblement chatouilleuse !) de l'Algérie. Une Algérie qui a été soudain privée de tous ses habitants "européens", donc de tous ses ingénieurs, techniciens, agronomes, avant qu'une relève ne soit prête.
Du point de vue alimentaire, économique et commercial, cela a quand même été une catastrophe. S'il n'y avait pas eu le pétrole saharien, le pays et sa population ne s'en serait jamais relevés.

Est-ce que la population algérienne musulmane voulait à tout prix l'indépendance ? Je n'en ai jamais été convaincu. Les événements de mai 1958 me font penser le contraire : si, tout de suite après, elle s'était sentie enfin reconnue, avec une égalité totale de droits, elle n'aurait pas basculé en faveur du FLN.

N'oublions pas que celui-ci a tué bien davantage d'algériens musulmans que de soldats venus de la métropole. Il a aussi massacré les maquisards dirigés par Messali Hadj. Cette guerre de décolonisation a été, aussi et autant, une guerre civile au sein de la population autochtone.

Cordialement,

Écrit par : michel bruston | 29/09/2011

Des valises d'argent en Libye ?

http://www.lepoint.fr/monde/des-valises-d-argent-en-libye-28-09-2011-1378395_24.php

Libye : les anti-Kadhafi demandent à l'Otan d'intensifier ses frappes

http://www.lepoint.fr/monde/libye-les-anti-kadhafi-demandent-a-l-otan-d-intensifier-ses-frappes-28-09-2011-1378414_24.php

Écrit par : david weber | 29/09/2011

@ Michel Bruston

Quelques réflexions grinçantes sur la Libye

D'abord, il est a noter la difficulté d'avoir des informations vérifiées sur ce qui se passe en Libye. Du côté du CNT ou des loyaliste à kadhafi, on utilise et abuse de la désinformation et de la propagande.

Ensuite, peut être serait il temps que l’on se pose la question suivante: que fait encore l’Otan en Libye?

Officiellement, le régime de Kadhafi est tombé, la population civile de Benghazi n’est plus menacée comme c’était le cas en mars dernier et l’ancien «Guide» est en fuite, caché quelque part.

Plus de quatre semaines après l’entrée des rebelles du Conseil national de transition (CNT) dans Tripoli, il semble bien que les forces de l’Alliance atlantique soient en train de passer outre le mandat qui leur a été conféré par la résolution 1973.

Bien entendu, il ne s’agit pas de verser dans l’angélisme et de feindre de s’étonner face à ce qui était prévisible. L’auteur de ces lignes était pour l’intervention contre Kadhafi, tout en se doutant bien que l’implication militaire de la France et de la Grande-Bretagne, sans oublier celle des États-Unis, ne s’est pas faite uniquement pour le bien-être du peuple libyen.

Soyons clair, il ne s’agit pas, non plus, de bouder la satisfaction de voir un autre dictateur arabe être chassé du pouvoir en espérant que d’autres suivront. Mais peut être serait il temps de remercier les forces de l’Otan et de les prier de rentrer chez elles, quitte à passer pour d’infâmes ingrats. C’est même un conseil qui relève du bon sens. Chaque jour qui fuit rapproche ces forces d’un futur bourbier, politique et militaire, qu’il leur est encore temps d’éviter.

Pour justifier le maintien des bombardements de l’Otan, nombre de responsables occidentaux ont expliqué que Kadhafi serait encore dangereux. Il faudrait savoir ! Est-il en fuite ou tout simplement susceptible de revenir aux affaires ? Et, là aussi, il serait normal de s’en tenir à la résolution 1973 ou d’en adopter une nouvelle qui préciserait le champ d’action d’armées étrangères qui sont désormais aux côtés des nouveaux maîtres de la Libye.

Au passage, relevons cette contradiction majeure dans l’action de l’Otan. Avoir sauvé la population civile de Benghazi restera bel et bien à son actif. Mais qui défendra les civils de Syrte ou de Bani Walid ? Dans ces villes encore tenues par les " loyalistes ", ces civils semblent être dans le mauvais camp. Ne doit-on pas les protéger aussi contre d’éventuelles exactions, en évitant par exemple que ne se répètent ces chasses à l’homme que connaît Tripoli depuis la fuite du berger devenu colonel, puis " roi des rois " d’Afrique ?

Ce qui se passe actuellement autour des " derniers bastions kadhafistes " relève de la responsabilité directe des dirigeants du CNT. Il serait terrible que la chute du régime de Kadhafi soit entachée de massacres de civils punis pour lui être restés fidèles.

De même, il serait temps d’être un peu plus lucide vis-à-vis du CNT et de convenir qu’il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. Passons rapidement sur la question de la future Constitution, dont la référence à l’islam ne chagrinera que les naïfs qui croient que le monde arabe ne doit avoir pour seule ambition que d’embrasser la laïcité à la française.

A l'heure où j'écris ces lignes, le CNT est toujours incapable de former un gouvernement. Apparemment, il attendrait la victoire finale pour, ensuite, s'attacher à la tache...

le CNT a d’ores et déjà récupéré le siège laissé vacant par l’ancien régime, une performance qui doit laisser rêveur Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne… Il n’empêche, cette discorde au sein du CNT fait désordre et aurait provoqué quelques mouvements d’humeurs à Paris et à Londres.

Parlons ensuite de ces deux hommes (Jibril et Abdel-Jalil) et reconnaissons que seule la vérité du vainqueur compte. Ainsi, il est tout de même étonnant que personne ne songe à leur demander des comptes sur leur implication avec un régime tyrannique qu’ils ont servi jusqu’à la fin février 2011. Il ne s’agit pas de chercher à absoudre Kadhafi et ses rejetons, mais qui peut croire que l’homme et ses fils sont les uniques responsables des crimes commis par la dictature ?

Étrange que même en France, on n’ait pas envie de titiller un peu Moustafa Abdel-Jalil sur l’affaire des infirmières bulgares, lui qui a été ministre de la Justice de Kadhafi. Étrange aussi que l’on reste silencieux sur les liens entre Mahmoud Jibril et l’ex-grand réformateur que fut Seif al Islam, un des fils de Kadhafi...

On peut aussi n’avoir aucun doute quant à la sincérité des manifestants libyens, qui ont témoigné bruyamment leur reconnaissance à Nicolas Sarkozy et David Cameron, sans oublier, bien sûr, Bernard-Henri Lévy. Enfin, on relèvera aussi que le numéro un à l’applaudimètre ces derniers jours à Tripoli a bel et bien été le Premier ministre turc Erdogan, qui s’est même joint à une prière collective. Belles bagarres d’influence en perspective…


Cordialement.

Écrit par : david weber | 29/09/2011

Fascinant. Merci de m'avoir informé de cela. Ceci est très utile.

Écrit par : femmes russes | 09/04/2012

Bon article, grand merci pour votre aide et notez que je suis entièrement d'accord. Euh voilà tout est dit, votre site est vraiment excellent, je pensais à tout ça en y'a pas longtemps. PS : Ca fait du bien de vous lire !

Écrit par : jeux de guerre | 12/04/2012

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