23/01/2011
LAÏCITES SANS FRONTIERES
Comme promis (ce qui n'a pas empêché quelques uns de le réclamer), voici une présentation de notre ouvrage commun, à Micheline Milot et moi-même: Laïcités sans frontières (Le Seuil, coll: La couleur des idées, 352 pages, 21 €). Le Monde en a fait un compte rendu assez substantiel dans le n° daté du 22 janvier. ce compte-rendu donne une bonne idée du contenu de l'ouvrage.
Le seul problème (idéologiquement sensible), c'est que le titre qui a été donné par le quotidien (il faut savoir que ce ne sont pas les journalistes qui font les titres, mais un autre service, plus tourné vers le marketing): "Pour une laïcité ouverte" est, lui, décalé: nous ne nous situons pas dans une perspective qui serait pour ou contre la dite laïcité ouverte. Ne serait-ce parce que nous tentons de dégager 6 types de laïcités et 3 seuils de laïcisation. En même temps, nous insistons sur la consistance de la notion de laïcité: sa concrétisation plurielle n'empêche nullement de dégager des principes qui, ensemble, forment LA laïcité.
C'est dire que nous avons une perspective d'abord analytique et que, comme l'écrit fort bien l'auteure du compte-rendu (S. Le Bars), notre livre est "à mi chemin entre ouvrage scientifique et de vulgarisation." Donc voici
des idées forces de l’ouvrage (avec quelques citations):
La laïcité, conjonction de 4 principes, se décline au singulier et au pluriel : « Au pluriel, car suivant les traditions nationales et régionales, les conjonctures géo-politiques, les mutations sociales dominantes, les périodes socio-historiques, différents types de laïcité s’avèrent plus ou moins hégémoniques. La réalité empirique est infinie et mêle des ingrédients multiples. » « On peut aussi conjuguer « la laïcité » au singulier car, si diverses soient leurs formes, et les situations auxquelles elles correspondent, les laïcités ont toutes en commun le fait d’articuler, de façon plus ou moins harmonieuse, quatre principes. Deux portent sur les finalités : la garantie de la liberté de conscience, l’égalité et la non-discrimination. Deux concernent les moyens : la séparation du politique et du religieux, la neutralité de l’État à l’égard des diverses croyances. Le terme de laïcité est donc irremplaçable, (…) parce que seul il est capable de rassembler ces quatre éléments. C’est pourquoi d’ailleurs la laïcité peut prendre des configurations très variées et sembler toujours se trouver en équilibre instable, voire être « menacée ». La « menace » peut provenir de différents côtés : non seulement être portée par ceux qui sont « furieusement religieux » (…), mais également par ceux qui sont « furieusement » indifférents en matière de religion, ou hostiles à la religion, même si ces « fureurs » peuvent prendre le masque de la « défense de la laïcité ». Cette perspective permet de dédogmatiser la conception qu’ont certains de la laïcité : il n’existe pas de pays laïque absolu et relativement peu de pays totalement non laïques : il existe diverses formes de laïcité qui tendent à faire prévaloir tel ou tel des quatre principes sur les autres, selon les traditions nationales, la conjoncture socio-historique, le contexte géo-politique :
une typologie à la façon d'un portrait robot propose, dans la deuxième partie, six types différents de laïcités (que l’on peut trouver entremêlés dans la réalité concrète) et, dans la cinquième partie, trois périodes typiques, qui montrent que, dans chaque période, les questions qui se posent tendent à être analogues d’un pays à l’autre, même si les solutions adoptées peuvent être différentes. Cela permet de nombreuses comparaisons internationales :
« Notre typologie, classant les laïcités en six types différents, et notre périodisation, qui propose de voir dans les changements historiques trois seuils typiques, permettent de saisir des dominantes avec leur cohérence interne explicite et implicite, de mieux comprendre des logiques à l’œuvre ainsi que les diverses contestations de ces logiques», d’effectuer des comparaisons dans l'histoire et le présent.
Chaque cas de figure empirique de la laïcité peut dès lors prendre du relief à l’aune des évaluations et comparaisons rendues possibles par cette typologie et ces ‘seuils’ ».
L’ouvrage met clairement en œuvre, aussi bien historiquement que pour l’aujourd’hui, une distinction claire entre
- un processus socio-politique de laïcisation/laïcité qui tend à inscrire dans le droit les conséquences des quatre principes mentionnés, et à organiser le « vivre-ensemble » selon ces principes (plus ou moins respectés dans la réalité) et
- un processus socio-culturel de sécularisation, prise de distance par rapport à la prétention du religieux d’imprégner les comportements culturels et/ou simple changement de condition d’existence qui éloigne la vie quotidienne de la religion, et donc est un effet de la dynamique sociale.
Dans ce cadre, la « sécularisation interne » ou la non sécularisation interne » des groupes religieux est leur affaire (dans l’ouvrage nous donnons l’exemple du chanoine Kir qui était député et qui, dans la France laïque venait à l’assemblée nationale, vêtu d’une soutane. Après Vatican II, la majorité des prêtres ont abandonné la soutane, mais ce n’est pas la laïcité qui est intervenue dans cette affaire).
Il existe aujourd’hui 2 « dangers », du côté des religions, vouloir contrer le ‘défi’ que représente la sécularisation par moins de laïcité (illusion : des pays qui ont encore des restes de religion d’Etat sont des pays où la pratique de cette religion est très faible : Royaume Uni, Danemark, Norvège, etc ; et en Iran, la confusion politique-religion est un élément de sécularisation de la jeunesse instruite) ; de l’autre, ceux qui, par peur de certaines religions, veulent imposer la sécularisation au nom de la laïcité, ce qui est également contre-productif.
« Car si la laïcité est, selon Emile Poulat, une « politique de pacification par le droit », ce qui indique bien les plans où elle s’enracine (le politique et le juridique), elle représente aussi en permanence un enjeu social. Les acteurs vont privilégier ce qui correspond à leurs intérêts propres. Et souvent deux groupes se sont affrontés ou parfois s’affrontent toujours.
D’une part, il y a ceux qui tentent de réduire laïcité à la seule finalité de la liberté de conscience, qu’ils tirent vers une interprétation réductrice en la comprenant avant tout comme la liberté religieuse et donc en minorant les moyens qui permettent d’assurer cette liberté pour tous
.
D’autre part, il y a ceux qui hypertrophient les moyens, la séparation et la neutralité, au risque de transformer subrepticement la finalité de la liberté de conscience pour tous en une « émancipation (plus ou moins obligatoire) à l’égard de la religion » et de confondre ainsi laïcité et sécularisation, alors que la laïcité constitue, encore plus aujourd’hui qu’hier peut-être, la gouvernance politique d’individus ayant des rapports très divers avec la sécularisation. »
L’ouvrage est donc, aussi, un plaidoyer pour un véritable universalisme qui, sous prétexte de référence à un « individu abstrait », n’affirme pas que les minorités n’existent pas quand il s’agit des droits, tout en imposant à ces minorités des devoirs spécifiques (exemple donné dans l’ouvrage : depuis 2007, c’est le Haut Conseil à l’Intégration qui, en France, est chargé de faire des propositions en matière de laïcité, ce qui cible la laïcité sur une partie de la population).
L’ouvrage parle de « laïcités sans frontières » et il se situe dans un débat international sur la laïcité, exposant diverses optiques développées par des chercheurs de différents pays, qui semblent partielles aux auteurs, soit qu’elle se focalisent sur « les moyens laïques », soient qu’elles privilégient « les finalités laïques », d’une manière qui tend à « la valorisation d’un rôle accru des religions » (troisième partie).
L’ouvrage revisite aussi la laïcité française (sixième partie), en démontant des « idées reçues », en insistant sur le fait que la laïcité française a historiquement moins aboutit à une réduction de la religion qu’à son déplacement :
« Si on assiste à un affaiblissement des marques institutionnelles de l’Eglise catholique, on assiste aussi à une incorporation des manifestations publiques de la religion, et du catholicisme en particulier dans le développement de la société civile. »
Après avoir insisté sur quelques impensés concernant la loi de 1905, et fait le point sur les débat qui ont entouré la notion de « pacte laïque », cette partie suit les débats sur la laïcité en France, jusqu’à et y compris la loi sur le port du voile intégral.
Bref, nous avons tenté de faire un ouvrage qui envisage la laïcité de différents points de vue (au sens presque littéral de l'expression: il y a 6 parties, et chacune déplace l'angle de vue pourrait-on dire. Chaque partie est autonome et on n'est pas obligé de lire dans l'ordre. Chaque partie peut se lire indépendamment des autres; en même temps les différentes parties se renvoient les unes aux autres)
Et c'est vraiment un ouvrage écrit à 4 mains: nous nous sommes beaucoup "interpellés" mutuellement pour pouvoir aboutir à une rédaction commune.
Je pourrais continuer longtemps à vous en parler; mais le mieux est de vous souhaiter une très bonne lecture.
PS: A propos de la Note sur la Tunisie; c'est vraiment dévoyer mes propos que d'y lmmire autre chose que l'affirmation que la laïcité, l'égalité femmes-hommes et la démocratie relèvent d'un combat commun. Toutes les Notes du Blog, depuis sa création, qui abordent ces sujets, se situent dans cette perspective;
13:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (22)
Commentaires
Il me tarde vraiment de lire votre livre à 4 mains... Notamment pour comprendre davantage votre "s" ajouté à laïcité (fondée sur 4 pricipes que vous rappelez dans votre note). Pour connaitre la proportion des pays non laïques par rapport aux autres et les principes frontaliers qui les séparent. Pour avoir votre avis plus personnalisé sur la tenue épiscopale du chanoine Kir, et sur la réduction au seul HCI de "faire des propositions en matière de laïcité", ce qui, en vide, peut en dire long sur les propositions des autres organismes de l'Etat. Et pour approfondir cette notion de "pacte laïque". N'écrivez pas trop souvent, ni trop longuement... Qu'on ai le temps et la distance.
Laïcalement.
Écrit par : Lièvre | 25/01/2011
Intéressante présentation du contenu de votre dernier opus. J'ai noté avec grand intérêt votre définition opérationnelle de la laicité : "alors que la laïcité constitue, encore plus aujourd’hui qu’hier peut-être, la gouvernance politique d’individus ayant des rapports très divers avec la sécularisation" Comment ne pas être d'accord ? Le seul désaccord porte sur son application... et les entorses, les cécités volontaires que les autorités et leurs conseillers tels que vous par leurs silences. Des exemples ? L'expansion du halal dans les supermarchés de façon anonyme, sans que les consommateurs ne soient informés de l'origine des viandes consommées, et cela en toute connaissance de cause des autorités "compétentes". Je vous avais adressé une question sur ce sujet, et quand il en a été question dans les medias, à ma connaissance, vous avez gardé le silence. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Idem pour les prières de rue. Il y a bien d'autres communautés qui n'ont pas les moyens d'avoir des lieux de prières décents mais qui préfèrent s'en passer ou prier dans des lieux de fortune. Ceux-là, qui préfèrent jouer le jeu, parce qu'ils ne se sentent pas suffisamment en force peut-être pour jouer le bras de fer, sont allègremment dédaignés par les mêmes qui estiment que les prières de rue sont tolérables à cause de "la faute" de l'Etat de ne pas veiller à mettre à disposition des lieux de culte "décents" aux contrevenants. Comment votre conception de la laîcité, plurielle, à géométrie variable selon les contextes, n'est-elle pas un machin idéal pour l'adapter aux besoins des plus revendicatifs ? Comment ne pas voir qu'elle offre le moyen "légal" de favoriser l'expansion progressive en parallèle avec sa démographie d'une culture moins laique sur celle du pays d'accueil sécularisée ? L'exemple de l'Iran ne suffit-il pas à le montrer ? Votre foi dans le politiquement correct, qui voit dans tout rejet du multiculturalisme la pire des horreurs, c'est-à-dire le racisme et la xénophobie, comme si vouloir garder un llien privilégié avec la terre de ses ancêtres était une abomination digne du nazisme est la négation en fait de la laicité puisqu'il s'agit d'une vérité absolue, indiscutable, passible pour ceux qui y contreviennent de lynchage médiatique et pour les fonctionnaires d'une exclusion ou d'une placardisation équivalant à une mort sociale sinon une menace de mort réelle.
Écrit par : gigi-3 | 25/01/2011
Madame Gigi, c'est vraiment une obsession chez vous que l'islam et le halal !! A ce point-là, ça confine à la névrose.
Devenez végétarienne. C'est la seule solution pour vous.
Écrit par : Catherine Robin | 25/01/2011
Vu une chose réjouissante dans les multiples reportages sur la révolution tunisienne.
Un lycée. Des ados et des profs qui causent, qui causent .... qui expriment leur bonheur de cette liberté de parole retrouvée, et découverte pour les plus jeunes.
Et au milieu des autres, une jeune fille voilée. Au milieu de ses copines têtes nues. Heureuse. Elle peut enfin porter son voile, interdit jusque là. Elle dit n'être ni intégriste, ni fondamentaliste.
Gageons que Madame Gigi aurait été horrifiée de ce reportage.
Moi, je n'y ai vu que l'expression de la liberté. Y compris celui de porter un voile musulman. C'est ce qu'ici on ne veut pas comprendre. Que le problème n'est pas le voile, mais la possibilité du CHOIX de le porter ou pas. Ce que dit Shirin Ebadi, d'ailleurs, aussi.
Je vais me faire incendier, sur ce blog. Mais tant pis. Car je regrette encore d'avoir défilé pour soutenir la loi d'interdiction des signes religieux etc.... en fait loi anti-voile musulman ....
Ce faisant, je ne faisais que vouloir imposer à d'autres femmes ma conception à moi de ce que doit faire ou ne pas faire une femme. Le féminisme, ce n'est pas ça. Je suis en train de revenir grandement sur mes positions bétonnées en la matière. Disons pour faire court que je préfère finalement une femme voilée qui travaille, qui gagne sa vie elle-même, à une femme non voilée qui fait le choix d'être au foyer. Des deux "aliénations", la seconde me parait largement pire.
Écrit par : Catherine Robin | 25/01/2011
moi, je ne sais pas comment on fait pour entrer dans le blog (je suis nulle). Mais je voudrais poser une question à J B, qui concerne un ancien, mon grand-père inconnu en l'occurrence qui aurait "fait des bêtises" (?) anti républicaines en 1903, comment je fais, JB ? Merci
Écrit par : anne demazure | 25/01/2011
Non vous n'allez pas vous faire incendier sur ce blog parce que vous étes un des rares personnes à dire ce qu'il y a de plus sensé. L'interdiction du voile'pour les femmes qui le portent de leur plein gré) de s'instruire, de travailler constitue une véritable aliénation !!!
Écrit par : leila | 25/01/2011
Après 55 ans de répression et d'obscurantisme le port du voile est enfin possible dans les établissements scolaires tunisiens.
Le voile obligatoire :c'est pour quand?
Écrit par : Bob | 26/01/2011
Bob : comprenez-vous ce que l'on vous dit ?
Evitez de penser à la place des femmes en prenant, c'est le comble, le féminisme pour alibi.
La question est : choix ou pas. De quel droit présupposez-vous qu'une femme ne porterait pas un voile musulman de son plein gré ?
De quel droit lui déniez-vous, comme ça, la faculté de libre arbitre au seul motif qu'elle est musulmane pratiquante ?
Et vous prétendrez sans doute "défendre la cause des femmes" alors que finalement vous n'exercez que mépris et condescendance à leur égard.
Écrit par : Catherine Robin | 26/01/2011
@Catherine Robin
J'avoue ne pas comprendre ce qu' "on" me dit car je ne suis pas comptable des incohérences de ce qu' "on" me dit.
Plus sérieusement je reconnais ne pas avoir grand respect pour le port du voile et ce qu'il signifie.
Tant que vous y êtes pourquoi ne pas défendre le port du voile intégral pour des raisons esthétiques :certains prétendent qu'il reflète la beauté intérieure.
Puisqu'il est question de la Tunisie je rejoins le président Bourguiba qui définissait le voile islamique comme un "misérable chiffon".
Je ne posséde pas de maisondans une ile tunisienne (à mon grand regret,j'aurai choisi Zembra),condition nécéssaire selon vous pour comprendre un pays et ses habitants :j'ai enseigné 10 ans dans des lycées tunisiens, me reprocher de penser à la place des tunisiennes est incongru:elles se chargerons toutes seules de remettre à leurs places ceux qui parlent déjà de charcuter le C.S.P ,le code du statut personnel de 1956 qui reconnait à la femme tuniienne des droits inégalés dans le monde musulman.
Écrit par : Bob | 27/01/2011
Bob.
Oui, je maintiens que le "tourisme" permet de voir un pays, ses sites, ses monuments, etc.. mais prétendre que cela permet de "comprendre un pays et ses habitants, non.
Il ne s'agit pas de posséder ou non une maison, mais de ne pas faire de "tourisme".
Peut-être un "misérable chiffon", le voile musulman.
Sauf que si une femme CHOISIT de le porter pour signifier quelque chose qui est important pour elle, lui faire ôter de
force (ce qu'a fait la police tunisienne un certain temps) est une agression. Vous n'avez pas à imposer aux femmes vos codes à vous de votre vision du "féminisme". Ni vous en tant qu'homme, ni moi en tant que femme.
Oui, elles décideront elles-même de ce qui est bon chez elles. Et si elles considèrent que celles qui veulent porter un voile sont libres de le faire, j'espère bien que vous ne trouverez rien à y redire.
Vous n'avez pas de respect pour ... ? Donc vous ne respectez pas les femmes qui font ce choix. Ce qui n'est pas mieux que ceux qui ne respectent pas les femmes sans voile, au final.
Qui parle de charcuter le Code du statut personnel en Tunisie ? Pour l'instant, dans tout ce qu'on a entendu sur la Tunisie, personne ne parle de cela, il me semble ?
Auriez-vous des informations précises sur le sujet ?
Écrit par : Catherine Robin | 27/01/2011
@Catherine Robin
Je n'ai pas d'informations précises:seulement des rumeurs qui circulent sous les ficus de l'avenue Bourguiba de Tunis.
Depuis quelques jours les mosquées ne désemplissent pas ,les fidèles débordent dans les rues avoisinantes;on se croirait dans certaines rues de Paris.
Les prêches des imams ne sont plus communiqués par le ministère de l'intérieur et le CSP de Bourguiba n'est pas en odeur de sainteté avec ses 213 articles impies:les anciens n'ont pas oublié que cet homme se permettait de boire une gazouz à la télévision en plein ramadan ,ce geste lui aurait valu au moins le fouet sous d'autres cieux!
Il ne faut pas prêter la moindre attention aux propos lénifiants des islamistes tunisiens:ils s'adressent à leurs idiots utiles.
Écrit par : Bob | 28/01/2011
M. Bob.
Bon. Je vois quel est votre état d'esprit.
Inutile de communiquer davantage avec vous. Votre post suinte d'aversion envers les musulmans.
Écrit par : Catherine Robin | 28/01/2011
Bob, il s'agit d'une révolte populaire et non d'une révolution islamique. La révolte a été soutenue par tous les Tunisiens (les riches, les moins riches, les élites et même l'armée). Alors pkoi pas les représentants de l'islam politique ?
Quant aux mosquées, à votre avis pkoi ne désemplissent-elles ?
Écrit par : misafir | 28/01/2011
Mme Robin,
Je vous envie d'être pleine de certitudes qui vous permettent d'ex"cuter sommairement vos interlocureurs.
Personnellement, je suis dans l'incertitude permanente ' sauf qques rares domaines : je déteste les religions, surtout les religions "révèlées ", je suis républicain "dur" , je suis pour la liberté d'expression sans restriction aucune ).
Ce manque de certitude m'empêche d'adhérer à un parti politique.Et si j'ai adhéré à la CFDT, c'était pour moi le moindre mal dans mon contexte à l'époque.Hélas, une femme, très "mec" dans son comportement ( Notat ) a mis le bazar dans la maison, et elle a trahi pour qques deniers.
Oserais je vous demander de faire preuve d'un peu plus de nuance dans vos propos péremptoires ?
Et si le féminisme m'indifére, je continuerai à m'intéresser au sort des femmes dans notre pays ( il faut être modeste ) même sans votre autorisation.
Cordialement
Écrit par : MULOT Roger | 28/01/2011
@misafir
Il s'agit d'une révolte générale avec une compsante islamique incontestable:cela ne la discrédite en aucune manière.
J'ai quelque inquiétude sur l'avenir du C.S.P :je peux me tromper et j'espère me tromper.
Nous aurons la réponse bientôt.
Écrit par : Bob | 29/01/2011
"Oui, je maintiens que le "tourisme" permet de voir un pays, ses sites, ses monuments, etc.. mais prétendre que cela permet de "comprendre un pays et ses habitants, non.
Il ne s'agit pas de posséder ou non une maison, mais de ne pas faire de "tourisme". "
Bonsoir mme Robin
Je pense qu'il ne faut pas confondre tourisme et anthropologie.
En effet, vous considérez qu"avoir une maison sur une ile grecque " vous donne une connaissance irréfutable du peuple grec.
Ouais.D'abord, la Grèce fait partie de notre patrimoine, et elle a fait l'objet de très nombreuses études.
Mais votre expérience personnelle, à vous seule,et individuelle, apporte peut être un éclairage nouveau sur cette antique civilisation. Surtout qu'il y a un particularisme insulaire.N'hésitez pas à en informer l'université.
Sur ce point, mutatis mutandis, je souhaite faire qques remarques concernant le Maroc.
Des tas de "people "y ont des résidences exotiques, mais aussi des gens plus simples.
Dans l'ensemble, les retraités, à moyens limités, habitent dans des résidences hors cité.
Les mieux lotis ont des " riads " situés dans la cité.
Quant aux "people", c'est soit la grosse villa extra muros, soit le riad de grand luxe dans la ville.
Pensez vous que tous ces gens "connaissent " le pays ?
Écrit par : MULOT Roger | 29/01/2011
J'ai du mal à comprendre pkoi les propos de Catherine Robin sur le tourisme de masse créent autant de polémiques. D'après une amie qui travaille dans une agence de voyages, pour la plupart de ses clients, il n'y a aucune différence entre Tunisie, Maroc, Algérie etc... lcar es touristes restent entre eux et n'ont aucun contact avec les habitants. L'intérêt pour le pays se limite à l'hôtel où ils séjournent, les plages et qq visites guidées. Il me semble évident qu'on ne peut connaître un pays sans communiquer avec ses habitants.
Écrit par : misafir | 30/01/2011
En vérité, pour comprendre un pays et la mentalité de ses habitants, il faut tout simplement parler la langue du pays et y vivre.
Écrit par : misafir | 30/01/2011
"En vérité, pour comprendre un pays et la mentalité de ses habitants, il faut tout simplement parler la langue du pays et y vivre."
Bonjour Misafir
Bien d'accord avec vous, et aussi avec Mme Robin.D'où mes propos sur les gens séjournant , et même vivant au Maroc : tous ne se mélangent pas à la population locale.Et il en est de même partout ,y compris en France. Mes parents habitaient un bourg dans une région truffée de résidences secondaires : les parisiens ne se mélangeaient pas avec les ploucs !
Écrit par : MULOT Roger | 30/01/2011
Misafir, M. Mulot.
Je voulais seulement dire, et Misafir l'a bien compris, que le "tourisme" basique et de masse ne peut prétendre amener à connaitre les habitants d'un pays, quel qu'il soit.
Le cas du Maroc est un peu plus pervers. Car il s'agit de personnes (les retraités) qui profitent d'un "pays pauvre" pour y avoir un niveau de vie et des avantages qu'ils n'auraient pas en France. Cela fausse quelque peu, à mon sens, les relations avec ledit pays.
Je n'ai aucun éclairage particulier sur la "civilisation" grecque. Juste la connaissance du quotidien trés quotidien de Grecs ordinaires dans une île assez peu fréquentée par le tourisme de masse. Et ce depuis plus de 20 ans. Parlant le grec, et faisant un peu partie du paysage dans ce petit coin de Grèce, j'ai forcément un rapport un peu différent avec ce pays qu'avec n'importe lequel dans le monde, c'est tout.
Écrit par : Catherine Robin | 30/01/2011
Bonjour Mme Robin
Alors là, sur votre dernier message, accord complet !!
Écrit par : MULOT Roger | 31/01/2011
Bonjour M. Baubérot,
Je me réjouis à l'avance de lire votre ouvrage Laïcité Sans frontière, écrit avec Mme Milot. Je suis actuellement étudiante en Master 2 Sciences de l'éducation à Strasbourg, et mon sujet de mémoire porte sur la question de la transmission des valeurs républicaines par l'école -notamment au Lycée-, en prenant la laïcité comme exemple.
Je souhaite ainsi pouvoir interroger la laïcité, afin de définir s'il faut la considérer comme une norme ou comme une valeur ? Je ne vais pas m'étendre ici, mais j'aimerais simplement pouvoir entrer en contact avec vous, pour éventuellement vous soumettre quelques questions, et avoir votre avis sur mon sujet. Serait-il possible, à cet effet, d'avoir votre adresse mail ?
Vous remerciant d'avance, je vous prie de recevoir mes salutations les plus cordiales.
Nadia Lotfi Giorgetti (nadialotfigiorgetti@yahoo.fr)
Écrit par : Nadia LOTFI GIORGETTI | 08/02/2011
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