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29/06/2010

Autant pour moi!

Suite à la Note d'hier ("la laïcité doublement bafouée"), vérification faite, j'ai confondu 2 cérémonies, à propos de la construction de la mosquée de Paris dans les années 1920 :

-la pose de la première pierre,ou plus exactement l'orientation rituelle de la salle de prière, par la détermination géomagnétique de la qibla (direction de La Mecque), le 22 mars 1922: le gouvernement français était représenté par un sous-secrétaire d'Etat:Maurice Colrat (auteur de la formule "il ne montera vers le beau ciel nuancé de l'Ile de France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre Dame ne seront point jalouses"). C'est cette cérémonie à laquelle je faisais allusion.

-l'inauguration de la mosquée, le 15 juillet 1926, où... si le Président du Conseil était absent (et donc, d'un point de vue littéral, j'avais raison), en revanche, le président de la République Gaston Doumergue, ... et le sultan du Maroc étaient présents. Doumergue déclara: "La République admet, protège toutes les croyances: quelle que soit la voie que l'être humain se fraye vers zson idéal, cette voie nous est sacrée; nous la respectons et nous entourons ceux qui la suivent d'une égale sollicitude."

Une troisième cérémonie, proprement religieuse: l'inauguration de la salle de prière de la mosquée a lieu le 16 juillet. Il n'y eu pas là de représentant de la République.

Source: Michel Renard in M. Arkoun (dir.) Histoire de l'islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours, Albin Michel, 2006.

Cette rectification était nécessaire (cela m'apprendra à aller me coucher après avoir rédigé ma Note, à 23H15, au lieu de vérifier scrupuleusement!), mais, quant au fond, elle ne change pas ce que j'ai écrit hier: il est souhaitable que l'islam soit en France, une religion comme les autres, et il n'est pas souhaitable que le chef de gouvernement aille inaugurer un édifice de culte de quelque religion que ce soit. D'autre part, l'aspect de "troc"  (inauguration -loi d'interdiction) n'a pas échappé aux journalistes. Cf, notamment l'article de Catherine Coroller dans Libé (29/6/2010) : "Islam: Fillon fait le choix du croissant et du bâton" .

17:55 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Détail que seul une vieille ganache peut relever : on ne dit pas "Autant pour moi" mais "Au temps pour moi". C'est une expression militaire (dans un premier temps, dans un second temps, etc...) et quand un de ces temps est raté, l'instructeur reprend la manoeuvre au temps d'avant en disant "Au temps pour Tartempion" si Tartempion a commis une erreur ou si c'est lui qui s'est trompé en disant "Au temps pour moi".

Écrit par : Joël Minois | 30/06/2010

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