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29/12/2009

Poulidor le gaucher et la laïcité scolaire

(Nouvelle)

 

Une Note très inhabituelle (pour certains un tantinet déconcertante) en réponse aux questions métaphysico-orthographiques d’internautes habitués de ce Blog,  concernant son auteur !

 

Jean, occupé à lire les dizaines et dizaines de commentaires de sa dernière Note (et se proposant de répondre à certaines remarques lors de la prochaine) m’a refilé, une fois encore, la patate chaude, à moi, Mouloud, écrivain à mes heures.

Mais, je vous le promets, c’est la dernière fois de l’année que j’accepte.

Jean m’a fait une suggestion : « Présente la chose de façon romancée, invente un personnage. Il pourrait s’appeler Roger, être le petit frère de Raymond Poulidor[1]. Tu vois je te mâche le travail ! »

Je me suis mis à l’ordinateur, et voilà ce que cela a donné :

 

(La scène se passe le 3 avril 1992)

 

Saint Léonard de Noblat (Haute-Vienne). Prés de la Maulde, une ferme aménagée de façon moderne, bâtiment typique de la rurbanisation de la campagne. Dans une pièce, deux valises ouvertes, des livres et des classeurs qui jonchent le sol.

Un homme se prépare pour un long voyage à Tokyo. Il trie ce qu’il emporte, sort de sa bibliothèque un dictionnaire des synonymes, hésite à le prendre. Quand les cours sont traduits, ne vaut-il pas mieux répéter les mêmes mots ?

Une envie subite le prend : il feuille l’ouvrage, s’arrête à une page précise : celle de la lettre G.

Entre « gâtisme » et « gaudriole », il trouve l’adjectif « gauche » et, pour l’illustrer,  quelques joyeusetés synonymiques: « balourd, disgracieux, embarrassé, nigaud, pataud, raide »,…Suit un envoi opportun : « pour d’autres synonymes, confère bête ». Avec tact,  l’auteur n’a pas ajouté « et méchant »  même si l’association des deux qualités va de soi. Merci Hara-Kiri !

 

Devant « embarrassé », Roger reste de marbre. Il garde son sens de l’humour face à « pataud ». « Bête » ? Prenant son courage à main gauche, il se reporte à la page 66 pour en connaître les synonymes.

La liste est longue : « abruti, balluche, bêtasse, bovin » Il s’étonne : pourquoi les belle vaches rousses limousines seraient-elles aussi bêtes que gauches ? L’inventaire continue : « cucu, demeuré, enfoiré -d’Hara-Kiri nous passons à Coluche !- fada, gauche, jobard, niquedouille -plutôt mignon niquedouille-, patate, tartignole. Confère stupide. »

 

Là, main gauche ou droite, le courage manque un peu. Quelles nouvelles expressions vont fleurir ?

Il s’amuse, certes, mais pas totalement. Les mots souvenirs d’une gaucherie raillée n’apparaissent guère plaisants. S’il était femme, juif, homosexuel,… Mais qui va prendre au sérieux la plainte d’un gaucher ?

Gaucher honteux quand il se tait ; gaucher ridicule s’il en parle. La solution : oublier semblable alternative dans l’alcool ? Et si, prenant gauchement son verre, Roger tachait la moquette, comment l’expliquerait-il sinon de façon mal-à-droite ?

 

Un petit coup de spleen. Aucune raison pourtant d’en faire un drame. Il est « allé aux études », comme cela se dit ici. Il est même « monté à Paris » pour passer de l’agriculture à la culture. 

Belle mobilité sociale ! Elle n’évacue pas tout à fait la question qui le taraude : qui se trouve « bête » dans cette histoire ?

Le gaucher d’être gauche ? Le dictionnaire qui considère « gaucherie » et « bêtise » comme synonymes ? Le droitier qui prétend : « aucune importance ; quelle paranoïa d’en faire tout un plat ! » ? L’école laïque d’avoir voulu forcer les gauchers à devenir droitiers ?

 

Attention Ecole et… pas n’importe laquelle ! L’école laïque de la grande époque ; celle qui formait des citoyens, favorisait l’ascension sociale. N’en constituait-il pas lui-même un vivant exemple ? Né cul-terreux, devenu prof. d’université. Et des milliers comme lui.

L’Ecole laïque donc, d’avant les réformettes perpétuelles, d’avant la télévision pour tous. Une institution vénérable ; il n’arriverait jamais à convaincre personne en jouant au pseudo-justicier.

 

L’Ecole laïque connaissait son devoir, se donnait les moyens de le réaliser. Dés qu’en maternelle, dame institutrice avait aperçu un porte-plume dans une main gauche, sa vocation n’avait fait qu’un tour.

Et pan, un bon coup de règle (pédagogique !) sur « la mauvaise main » ; la parole autorisée la désignant telle, expliquant le geste et lui donnant sens.

Petit coup de règle et propos sereins pour l’adulte. Double gifle, double humiliation pour l’enfant. « Il fallait bien, lui précisera-t-on plus tard, inculquer les ‘bons’ automatismes. »

Oh, encore le porte-plume… Pan, un second coup de règle. Normalement, un seul aurait du suffire, mais puisqu’il n’en n’était pas ainsi…

Tu finiras bien, comme tes petits camarades, par te servir de « ta jolie main ».

 

La droite. La main normale. Celle imposée aux gauchers « contrariés » (quels synonymes indique le dictionnaire à « litote » ?).

Et pan, nouveau coup de règle. Un instituteur cette fois.

Pan, pan, jusqu’au jour où ils seront neuropsychiatrisés, les gauchers. Pas tout à fait embastillés. Vive 1789, et pan sur les doigts gauches. Il n’existe pas de Déclaration des droits d’enfant gauche.

« Un minimum d’attention, Roger, tu ne dois plus accomplir ce geste stupide où ton porte-plume passe de la bonne à la mauvaise main, dans le sens inverse du bon sens... Non mais, gamin, ne te mets pas à pleurnicher bêtement… » Tu as sept ans, peut-être huit, bientôt neuf. 

 

Pleurez ballots, bêtasses, niquedouilles, et autres petits synonymes ! Pleurniche tout ton saoul, gaucher de huit ans. Tu crois obéir, t’appliquer, être sage comme l’image que tu obtiendrais si…

Tout à coup, confusion extrême : les yeux en colère du maître indiquent, sans l’ombre d’un doute, que cette merde de porte-plume est encore repassé dans « la main honteuse ». Cette main, penses-tu, qu’il faudra finir par couper tant elle s’avère nuisible.

Quel horrible magicien peut jouer ce cruel tour de passe-passe ?

Personne d’autre que toi-même, Roger. Tu es coupable et réciteras trois Ave et cinq Pater.

Que nenni, je me trompe de France : nous sommes à ‘la Laïque’. Alors, mon enfant, tu écriras cent lignes, de la main droite bien sûr. Etre gaucher est ta faute, et ton orthographe de fautes est remplie.

 

Comment se soucier de l’orthographe ? Pan ; le coup, le regard, la voix. S’il lui en prenait le désir, le dernier de la classe pouvait se fixer comme but de devenir l’avant dernier, puis de progresser encore… Lui, aucune espérance de cette sorte, il le savait bien.

« Maître d’école qui es sur terre, que ta volonté soit faite dans la classe, si ce n’est au ciel. Epargne moi les coups de règle de ce jour. »Aucune chance de voir exaucée semblable prière.

Il ne serait jamais innocent. Il lui faudrait toujours affronter la main qui frappe, le regard dragon, la voix cinglante ou attristée (« tu me déçois énormément »)… Et le résultat de cette infirmité délictueuse : une écriture lamentable ; une orthographe impossible.

 

Vers quinze ans, pourtant, le corps enseignant annonça à Roger une bonne nouvelle : l’interdiction d’écrire de la main gauche était désormais abolie. L’école laïque vaque la nuit du 4 août et, malgré tout, sonnait l’heure de la libération.

Pourquoi ? L’obstination ? L’âge ? Ou tout simplement le passage du collège au lycée ?

Roger ne s’attarda guère dans une recherche des causes. On lui rendait sa main, c’était l’essentiel.

 

Impraticable liberté : personne ne lui avait appris à écrire de la main apte à le faire. Les premières tentatives s’avérèrent tâtonnantes, tel un aveugle décontenancé par la lumière soudaine.

Un professeur énonça alors doctement la conclusion logique : « En somme, vous êtes gaucher des deux mains ! » Fine plaisanterie : le quolibet « gaucher des deux mains » lui colla à la peau, même quand il devenait moins malhabile.

En fait, la « gaucherie » restait entière dans sa tête. Le sentiment d’être physiquement handicapé, moralement non-conforme. Sans avenir : pouvait-il envisager de demander un jour sa (belle) main à une éblouissante jeune-fille, lui qui n’en avait que des « mauvaises » ?

 

Gauche : synonymes non répertoriés : complexé, timide. « Embarrassé », certes, avec les demoiselles. L’une d’elles lui avouera un peu plus tard : « Quel pataud tu fais ! Je me demandais quand tu te déciderais enfin à m’embrasser sur la bouche. »

Il aurait pu lui répondre : « Mais, joie, j’ai osé, enfin. Il a fallu pour cela que j’obtienne le premier prix d’histoire au concours général des lycées… Malgré mon orthographe déplorable. »

 

Le pire n’est pas toujours sûr. L’école laïque qui l’avait tant malmené, avait fini par le récompenser. Elle n’était pas quitte pour autant.

Adulte, il s’était rendu compte, avec colère, qu’à l’époque où il usait ses fonds de culotte à l’école primaire, on savait très bien qu’il n’était en rien nécessaire d’obliger les gauchers à écrire à droite.

Qu’au contraire cela entraînait certains troubles : dyslexie, dysorthographie, bégaiements,… (et il avait tout subi).

Une docte revue, L’Education Nationale, avait même réalisé un numéro spécial sur la question.

Et il y avait belle lurette que les enseignants de la Perfide Albion ne « contrariaient » plus les gauchers.

 

Mais les instits de ‘la Laïque’ ne voulaient pas le savoir. Ils étaient les hussards noirs de la norme républicaine.

Ils n’allaient quand même pas suivre un modèle anglo-saxon !

L’école laïque devait être sans adjectif, non une école ouverte.

 

Nanti d’un statut ‘scientifique’, Roger possède la réputation d’un homme calme, au caractère plutôt heureux. Maîtrisant son passé, il réserve pour son jardin secret la commémoration de son souvenir.

Souvenir profond, tenace, fort. Mémoire vive d’une expérience fondatrice, âpre comme les coups drus reçus autrefois. De temps à autre la blessure resurgit un tantinet. Il la sent comme l’ancien opéré ressent parfois sa cicatrice.

Dans son dictionnaire intérieur, « bêtise »  rime avec « évidence », « certitude », « conformisme »,  « bonne conscience »… ou même « anticonformisme » estampillé comme tel.

 

Méfiance à l’égard d’intellectuels, combattants de toutes les bonnes causes… médiatiques. Doutes devant les propos des spécialistes és-Lumières. Ses anciens maîtres leur ressemblaient, en moins prétentieux.

Au bout du compte, il avait beaucoup appris : grâce à l’école laïque, malgré elle, contre elle.

Cela fait partie de sa vie même, de sa capacité à goûter la saveur de petits plaisirs.

Pour vivre heureux, vivons fragiles, vivons blessés ? Pas trop quand même !

 

Aller, il l’emporte ce satané dictionnaire avec quelques romans de gare, pour s’amuser -au troisième degré- de leur description de plantureuses blondes.

Assez gambergé, il faut reprendre les rangements. Faire ses bagages constitue toujours une opération délicate.

On risque d’oublier l’essentiel et, précisément, c’est ce que Roger allait faire : laisser à Saint Léonard les notes susceptibles de constituer la première version de ses cours.

 

Des notes écrites de sa main gauche. Il y repense, mais avec sérénité maintenant. Les petits moments dépressifs chez lui ne durent guère.

Hypothèses géniales, tissus de banalités ou propos ne méritant ni cet excès d’honneur, ni cette indignité, il a pu noircir des pages et des pages sans risquer de se faire taper sur les doigts.

Gloses griffonnées, avec toujours ses sempiternelles fautes, de sa chère main gauche, hier meurtrie, aujourd’hui reconnue dans ses œuvres jusqu’en Extrême Asie.

 

Décidément, l’optimisme reprend le dessus. La vie revêt un charme particulier. La difficulté de l’itinéraire, les obstacles vaincus permettent à Roger de goûter, plus intensément qu’un droitier, la douceur d’un sein de lune un soir de clair de femme.

 

BONNE ANNEE 2010 A TOUTES ET TOUS.

Et puisque vous êtes fidèles au Blog, je vais vous faire un cadeau : je vous promets d’augmenter la durée du jour dans (en gros) les 6 prochains mois.

Qu’on se le dise.

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] Ceux qui n’ont pas fait assez d’études pour savoir de qui il s’agit doivent, de toute urgence, consulter Internet pour connaître cette famous gloire limousine

Commentaires

Merci
et pour les voeux
et pour la promesse de jours plus longs
et surtout pour votre blog qui donne l'impression d'être plus intelligent.

Écrit par : J. F. Launay | 29/12/2009

Promis, juré, je ne ferai plus attention à vos fautes d'orthographe ! D'ailleurs, je n'en ai relevé aucune dans cette dernière note.
Vos notes qui résument votre pensée et explicitent vos prises de position médiatiques sont utiles pour comprendre le point de vue dominant actuel sur ce que doit être la laîcité. Je regrette fort de ne pas être souvent en accord avec vous, car j'aimerais, moi aussi voir l'avenir en rose.
Tous mes voeux... (et peut-être aussi bon voyage ?)

Écrit par : gigi-3 | 29/12/2009

Dites donc, le pseudo gigi 3, vous causez bien autrement sur un autre blog !!!!
Combien êtes-vous à vous exprimer sous ce pseudo ????

Écrit par : MULOT Roger | 29/12/2009

Bonsoir monsieur Baubérot

Votre texte est agréable mais un peu déroutant.Si je remplace école läique par laicité et gaucher par Islam ou par religion, dois-je conclure que vouloir uniformiser est une erreur ?Comme dirait l'autre, ça se discute.Et le débat est peut-être ailleurs.
Mais, si je me suis pas trompé,la fable est belle.
Et que dire du dernier paragraphe : on se croirait dans les"Mille et une nuits"!
Bonne soirée

Écrit par : MULOT Roger | 29/12/2009

Pour l'an neuf, relire PREVERT

Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
Doux petits musiciens

soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers

Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres

Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez

Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet

Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés

Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières

On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos

Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez.

Jacques PRÉVERT Grand bal du printemps

Écrit par : J. F. Launay | 30/12/2009

Bonjour, pour ceux qui veulent rire un peu, je signale que j'ai trouvé sur "réaction laïque" une critique ( http://www.ripostelaique.com/L-eminent-professeur-Bauberot.html ) de l'article du monde "Identité nationale : pour une laïcité de sang-froid" qui mérite d'être signalé tellement elle est exceptionnelle... de bêtise!

En effet, pour commencer, ils cherchent à décridibiliser "L’éminent professeur Bauberot" (dixit RL) en l'accusant de vouloir remplacer la laïcité de 1905 par une horrible "laïcité de sang-froid" toute droit sortie de son esprit tortueux d'universitaire! A ce stade les lecteur de M. Baubérot sont sans doute mort de rire puisque que grâce à lui nous savons bien que l'expression "laïcité de sang-froid" vient d'Aristide Briand, un des principaux fondateurs de la loi de 1905!

Mais attention, le procès à charge de RL ne s'arrête pas là! Ils ont d'autres arguments: ils accusent également M. Baubérot d'être... "Fondateur et ancien Directeur du Groupe de Sociologie des Religions et de la Laïcité ; Membre de la Commission consultative des cultes du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, et Membre de la Commission sur l’Enseignement supérieur privé du Ministère de l’Éducation nationale, et auteur de L’intégrisme républicain contre la laïcité (2006)."
HAHA, alors M Baubérot, qu'avez-vous à répondre à ça? Ne niez pas les faits, vous êtes démasqué: VOUS ÊTES UN HORRIBLE INTELLECTUEL!!! (pléonasme)
Dès lors la conclusion, d'une grande franchise, s'impose d'elle même pour RL: "résolument, il n’est pas des nôtres : laissons-le à ses chères études, elles sont sans importance pour nous qui restons attachés à une certaine simplicité des notions et des actes."
Je n'aurais pas dit mieux!

Écrit par : H95 | 30/12/2009

A J.F. Launay

Un beau texte que celui-ci.
Pour revenir au groupe Gigi 3, c'est peut-être des gens du FN, mais ils peuvent aussi être de l'AGRIF, groupuscule de défense de l'identité française et chrétienne, spécialisée dans les procès - la plupart du temps perdus- contre Charlie Hebdo.Et qui se situe aussi dans la droite extrême.
Par aileurs, ce ne sont pas les propos de l'agrégé de philo qui ne me plaisent pas, mais cux d'Alex Carter.
Si je reprends son 1er message, en deux parties, je me demande si ce n'est pas un syllogisme du genre " tout ce qui est rare est cher...".
En effet, la forme est brillante, le fond est plutôt solide, la conclusion est douteuse.
Je vois que Gigi ne se démonte pas .

Cordialement

Écrit par : MULOT Roger | 30/12/2009

Bonjou Mr.Baubérot

J'ai repensé à votre texte, et je réalise que je me suis trompé.C'est bien plus compliqué.Votre gaucher devient gauche des 2 mains puis finalement devient un intellectuel de bon ou de haut niveau.
Malgré ou grâce au mauvais traitement qui lui a été infligé?Je n'arrive pas à choisir.Et puis, est-ce la bonne question ?Vite, la solution !
Cordialement

Écrit par : MULOT Roger | 31/12/2009

Un projet de film de cinéma sur Le Chevalier de la Barre est en recherche de financement, après quelques vidéos http://www.les3viesduchevalier.org/
mais il faudrait à mon sens lui donner à ce projet un sens plus vaste, une mise en perspective plus vigoureuse qui obtiendrait des aides financières, celles des premières Lumières qui sont anglaises, Voltaire ayant écrit "Le siècle de Newton", ainsi que et de la première révolution qui est américaine, et non pas davantage française.

Cela en relation avec la construction de l'Europe actuelle dont le noyau est le Benelux, et sa fondation historique les États-Unis, précédant les Nations Unies, avec particulièrement le Delaware, 1er Etat, d'immigration néerlandaise à l'origine puis Nouvelle Suède.

La France ayant perdue depuis longtemps la Nouvelle France.

Cette articulation d'ensemble est particulièrement évidente par Aristide Briand, père de la Loi de 1905 de Séparation des Eglises et de L'Etat, Briand qui fut aussi l'artisan de la paix future en Europe avec les accords de Locarno et le pacte avec Kellogg, à la Société des Nations.

La loi de 1905 n'est pas une loi laïque, le mot ne s'y trouve aucunement, le séparatisme n'est pas laïque : le mot laïcité se trouve précisément définit quelques années dans le supplément du Littré, puis redéfinit quelques années plus tard en tant que néologisme un autre sens dans le Nouveau dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson ce qui a organisé la confusion autour du terme qui signifie en grec Laos, le Peuple par rapport à la religion, et non pas son émancipation.

Mon article "libre examen" (notion protestante) a été récemment supprimé de Wikipédia, suite à une intervention d'un sous-officier espagnol (franquiste ?), et d'un ancien étudiant de l'Université Catholique de Louvain (c'est plus clair!) et un débat oiseux qu'il est toujours possible de lire sur Wikipédia. Cette suppression a eu lieu en même temps que la Séparation entre Eglises et Etat n'est pas passé en Belgique.

J'ai protégé mon article sous copyright actif et je l'ai mis sur un blog que j'ai ouvert avec d'autres articles aussi :

http://pierresarlat.over-blog.com/article-curriculum-vitae-41917464.html

Ces faits se situent dans le sillage d'une tentative de reconquête du cléricalisme avec signature d'accord entre le Président de la République française avec le Saint-Siège, etc...

Il y a donc sûrement mieux à faire qu'un film de cinéma chauvin centré sur Le Chevalier de la Barre.

© Pierre SARLAT

Écrit par : Sarlat | 03/01/2010

Joli texte, très fin. Quand on pense que les mots "gauche" et "sinistre" viennent tous deux du latin "sinister" !!

Écrit par : Baudouin | 01/09/2011

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