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24/11/2007

UNE PRINCESSE POUR NOËL, LA LAÏCITE INTERIEURE CONTRE LES CHEVALIERS DU BIEN

D’abord, un peu d’autopublicité (la seule permise sur ce blog !!) : plus de problème pour vos cadeaux de Noël : mon roman historique

Emile Combes et la princesse carmélite, improbable amour vient de paraître en poche. (L’Aube poche). Courrez vite (sans, toutefois, vous casser la figure) le réclamer à votre libraire. Soit pour le lire (si ce n’est pas déjà fait ; et là vous me décevez un peu !), soit pour l’offrir à vos ami(e)s : tout le monde adore les histoires de princesse. Allez, je vous donne gratis la 4ème de couverture :

"La trame de ce passionnant roman historique est authentique : en 1903, la jeune princesse Jeanne Bibesco, prieure du carmel d’Alger, vient à Paris plaider la cause de sa congrégation auprès d’Emile Combes, président du Conseil – celui-là même qui fera voter en 1905 les lois de séparation des Églises et de l’État. Le coup de foudre est réciproque, et de leur rencontre naît un improbable amour, fort dangereux pour l’homme politique à l’éthique sans faille.

« Jean Baubérot imagine le journal apocryphe du sénateur Emile Combes, à qui échoit la tâche périlleuse  d’appliquer la loi de 1901 aux congrégations religieuses. Ce roman historique précis, nuancé, parsemé d’anecdotes et de propos véridiques, est aussi un roman discrètement engagé, qui nous amène à méditer sur la place des religions dans la France contemporaine. »                            Astrid de Larminat, Le Figaro

« Jean Baubérot s’est amusé à croiser la grande et la petite histoire en faisant tenir à Emile Combes ce journal intime, où le peu qui ne soit pas vrai est toujours vraisemblable. »                Le Monde

Jean Baubérot, président d’honneur de l’Ecole pratique des Hautes Etudes (Sorbonne), spécialiste internationalement reconnu de la laïcité, est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l’Aube : L’intégrisme républicain contre la laïcité (2006)."

C'est'y pas beau!

Ensuite, voici la suite de la Note sur les « chevaliers du bien », en tenant compte de la (bonne) question posée par plusieurs internautes : que proposez-vous ? En effet, après avoir décrypté l’aspect primaire que revêt souvent l’indignation consensuelle, il ne s’agit pas de s’indigner contre l’indignation. Il s’agit plutôt de VIVRE AUTREMENT.

Comme je l’ai expliqué, ce qu’il est possible de reprocher aux chevaliers du bien c’est leur manière de dire (comme on parle de « manière de faire », d’ailleurs parler peut constituer un acte, un faire). La cause défendue par les dits chevaliers peut être bonne ou non. C’est un autre problème, à laisser de côté dans un 1er temps, à examiner dans un second temps.

Quelle est cette manière de dire ? J’en ai déjà tenté une synthèse dans mon L’intégrisme républicain... Voici, en gros, un portrait-robot indiquant comment fonctionne cette sorte de discours :

Une cause donnée se trouve valorisée au maximum. Le sujet, l’agent de la lutte, et son objectif propre, sont très fortement idéalisés. Tous les aspects complexes de la réalité, qui pourraient amener à nuancer le propos, à relativiser quelque peu la lutte menée, à tenir compte de facteurs divergents voire contradictoires, se trouvent dévalorisés. Ainsi, les positions différentes ont tendance à être ramenées à une seule, considérée comme LA position adverse et diabolisée au maximum.

Lors de la « guerre froide » entre l’Est et l’Ouest, les portraits-robots des discours communistes et anticommunistes types fonctionnaient ainsi.

D’un côté quiconque avait des interrogations et des doutes aussi bien sur l’URSS que sur le parti communiste, quiconque parlait de persécutions d’opposants politiques et/ou de croyants s’avérait rapidement suspect d’être un « allié de la réaction », un « contre révolutionnaire bourgeois », un « allié du grand capital ».

Il faut se rappeler que même un « grand intellectuel » comme Sartre a marché dans cette combine. Cela le conduisait à refuser le pluralisme en déclarant : « la vérité est une, l’erreur est multiple ». Le pluralisme était donc dans l’erreur. Je pense qu’il ne faut certes pas abandonner la recherche de la « vérité », mais les chemins de cette recherche sont multiples, tâtonnants, pluriels.

Au niveau de mon domaine d’études, la laïcité, en lisant les articles de militants laïques de cette époque, on s’aperçoit une propension à dénoncer les atteintes cléricales à la laïcité, mais pas les persécutions antireligieuses des pays communistes.

Du côté de l’anticommunisme, la France a heureusement évité ce que l’on a appelé le maccarthysme[1] et qui a sévi aux Etats-Unis au début des années 1950 : Là, toute attitude un tant soit peut progressiste se trouvait accusée de complicité avec le communisme. Le maccarthysme s’en prenait aux intellectuels et artistes, mais aussi à des fonctionnaires et hommes politiques.

C’est le principe de l’engrenage : au départ : pas de liberté pour les ennemis de la liberté ; cela devient très vite : pas de liberté pour les amis de la liberté qui veulent la liberté y compris pour les ennemis de la liberté (dans les limites des lois, naturellement) et… finalement : pas de liberté pour tous ceux qui ne pensent pas comme moi.

McCarthy a été heureusement arrêté dans sa nuisance, grâce notamment  à des mécanismes démocratiques (la Cour suprême a joué un rôle), à la télévision de l’époque qui a montré la brutalité de ses méthodes, au fait aussi qu’il s’en est pris (dans cet engrenage) à l’armée elle-même. Mais le maccarthysme a durablement nui aux USA, puisqu’il a été une des causes de la guerre du Vietnam.

Il faut se rappeler ce double exemple des chevaliers du bien communistes et anticommunistes pour pouvoir prendre un peu de distance avec les conformismes d’aujourd’hui.

Continuons le portrait robot des chevaliers du bien. Donc une cause, et une manière de défendre cette cause, une représentation de cette cause, sont absolutisées et tous ceux qui la désacralisent peu ou prou (qui estiment que d’autres facteurs son t également  en jeu, qu’il faut dialectiser, articuler, etc) deviennent suspects

Le choix devient alors clair et tranché : ‘quiconque n’est pas pour moi (quiconque ne met pas au 1er rang ma Cause) est contre moi’. Les valeurs les plus hautes sont en périls. La dramatisation permet d’envisager des solutions exceptionnelles. Aucun moyen terme n’est possible : tout ce qui ressemble à un compromis est intolérable compromission. Et, on est dans la toute puissance : il suffirait de décréter la ligne juste, de la suivre pour que celle-ci se réalise sans engendrer d’effets non voulus et indésirables.

C’est, par exemple, à cette sorte d’absolutisation que la meilleure des causes, l’égalité femme-homme se trouve dévoyée car instrumentalisée pour stigmatiser des minorités, ce qui n’enlève nullement le droit à la critique. Dans notre ouvrage, Une haine oubliée, Valentine Zuber et moi, nous tentions tentait d’évaluer justement la différence entre stigmatisation et critique, car souvent des 2 côtés on joue la confusion

Parlons net : dans certaines minorités, des hommes instrumentalisent aussi le fait que la cause de l’égalité des sexes est utilisée contre leur communauté de façon stigmatisante, pour refuser de considérer qu’il existe effectivement, et notamment dans leur groupe des problème d’égalité des sexes. (c'est un peu compliqué, ma phrase, si ce n'est pas immédiatement clair, il suffit de relire, oui, oui, je vous l'assure).

 

 

Donc rompre avec la manière de dire des chevaliers du bien, n’est nullement adopter un discours inverse au leur, nullement dire « noir » sous prétexte qu’ils disent « blanc ». C’est d’abord être capable de penser (et d’exprimer) deux idées à la fois, d’articuler deux idées. Cela s’acquiert, mais pas tellement en regardant la télévision ou en lisant Elle, ou les livres à la mode, à gros tirage, car l’indignation facile engendre la notoriété facile.

On pourrait prendre pleins d’autres exemples. J’ai toujours dit et écrit que, dans la critique faite par les dits républicains sur l’enseignement d’aujourd’hui, sur les dites nouvelles pédagogies, etc, il y avait du grain à moudre, il y avait des choses qui me semblaient juste.

Ce qui est insupportable c’est la façon dont ces "républicains" idéalisent le passé, en affirmant souvent d'ailleurs des choses complètement fausses sur ce passé. Donc ils défendent le savoir en adoptant le contraire d’une démarche de savoir. Est également insupportable, la façon dont ils ne tiennent pas comptent d’un certain nombre de changements sociaux et culturels qui fait que, même si l’on peut à raison critiquer certains changements effectués, on ne peut pas faire comme s’il était possible de se passer de changement.

Et puis, quelle contradiction entre des gens qui reprochent (à juste titre) à l’école de ne pas être assez distante de la télévision, d’en être parfois un clone, mais qui, eux mêmes, jouent sur les même ressorts que la télé : l’émotionnel, l’indignation au premier degré, les affirmations massives et unilatérales, etc.

 

 

Prendre ses distances avec les chevaliers du bien, c’est prendre ses distances avec la croyance de Sartre : « la vérité est une, l’erreur est multiple ». La vérité n’est jamais une, au sens où elle n’est pas un bloc figé, immobile quelque chose que l’on pourrait cerner et s’approprier une fois pour toute, et répéter à l’infini.

Vous connaissez sans doute l’image utilisée par Husserl : le cube est un objet dont on ne peut jamais voir toute les face en même temps. On est obligé de se déplacer et, à chaque fois, on ne vois que certains aspects du cube.

Donc, il s’agit ni d’inverser des contenus, ni d’être dans le relativisme, dans l’équivalence  généralisée, mais dans le savoir que, pour ne pas se planter, il faut prendre en compte le plus de facteurs possibles et que, même là, on ne prend jamais en compte tous les facteurs, on ne voit jamais toutes les face du cube. C’est une démarche de désacralisation.

Quand Pierre Nora (au début de la série d’ouvrages qu’il a dirigé sur Les lieux de mémoire) écrit : la mémoire sacralise, l’histoire laïcise, c’est exactement cela : la mémoire croit que le passé s’est déroulée selon le souvenir que l’on en a, et qu’il n’y a rien à chercher. C’est pourquoi, la démarche historienne ne commence pas par en savoir plus, elle commence par trouer du pseudo savoir. Elle commence par mettre du doute, de l’inconnu sur ce qui semble évident. Et à partir de là, on se donne les moyens les plus rigoureux possibles pour reconstruire le plus sérieusement qu’on le peut quelque chose de ce passé.

Alors vous me direz : OK, mais c’est une démarche de spécialiste. Et on ne peut être spécialiste de tout. Comment faire ?

 

 

 

D’abord, il faut justement renoncer à savoir tout sur tout, à croire que l’on peut savoir tout sur tout. C’est un des pièges de la démocratie ("le plus mauvais régime excepté tous les autres" : donc précieux mais à ne pas sacraliser), que de faire comme si le citoyen pouvait avoir une opinion éclairée dans tous les domaines. Et maintenant, en plus, on prétend que nous sommes « surinformés ». Foutaise ! L’information sélectionne, cache autant qu’elle montre, et ce qu’elle montre, elle le montre d’une certaine manière, avec une certaine mise en scène.

On peut très bien vivre, en sachant que sur des tas de sujets où tout le monde croit savoir, eh bien on ne sait pas. C’est d’ailleurs même plutôt fun de jeter un regard un peu distancié, un peu humoristique sur les certitudes à deux balles de ses contemporains. Bien sur, il faut se méfier alors un peu de la tour d’ivoire, de l’impression que l’on a que ces gens là sont vraiment pas très finauds, qu’ils tombent tête baissée dans les pièges les plus grossiers.

Et à certains moments, c’est aussi un peu difficile à vivre car vous êtes sommés de communier aux vérités moutonnières. Il y a des fois où il faut assumer le petit courage d’être seul. Petit, en démocratie, en tout cas car si cela peut vous fermer certaines portes, vous couper de réseaux de relations, on ne vous mettra pas en prison pour autant.

Alors justement, puisqu’on ne court pas le risque de la prison, de la torture et de la mise à mort, osons au moins donner à la démocratie ce qu’elle nous permet : une réflexion un peu personnelle, une réflexion non calibrée.

Oui, on peut très bien vivre en sachant qu’on ne sait pas tout sur tout. Quitte à ce que, faute de pouvoir avoir une réflexion personnelle, fondée en raison, issue d’une démarche de connaissance, dans certains domaines, on ratifie temporairement un savoir commun. Mais cela en sachant que son savoir est donc très relatif, de qualité moyenne, qu’il reste (au minimum) un petit doute, parce qu’on a pas vraiment eu le temps et les moyens de vérifier. C’est un savoir monoprix, c’est un savoir de supermarché. Ce n’est pas grave du tout, à condition  de ne pas être complètement dupe.

Sur des tas de sujets, je connais ce qui se dit, je tente quand même de trier, mais en sachant que mes critères de trie sont relatifs, que ma connaissance donc est partielle et provisoire, que je peux modifier mon jugement, etc

Ce n’est en rien du nihilisme absolu, c’est simplement faire une petite place à la mobilité possible de son point de vue, garder une petite distance avec les évidences. Se méfier de la méthode Coué : ce n’est parce que quelque chose est répété à satiété que clea devient juste.

 

 

 

Ensuite, même dans les domaines où l’on n’est pas compétent, on peut, malgré tout, dans beaucoup de cas, arriver à s’orienter dans la pénombre. A avoir quelques critères de tri.

Par exemple, justement, se méfier de tous les discours style chevaliers du bien, les discours séducteurs, les discours qui confortent des croyances de groupes, les discours blocs, les indignations faciles. Apprendre à ne pas réagir au quart de tour. A estimer au départ qu’on ne sait pas, ou que l’on sait peu. Etre attentif à ceux qui sont capables de vous présenter deux idées (ou trois !) articulées sur le sujet et non une position absolutisée, une vérité bloc.

Il faut un peu tendre l’oreille car leur petite musique n’est pas débitée de manière tonitruante dans les supermarchés de la consommation des lieux communs, dans les temples où l’on communie aux espèces eucharistiques de la religion civile. Et là, la croyance en une sorte de transsubstantiation  est monnaie courante. Autrement dit : on passe son temps à vouloir vous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Un bon critère pour échapper à cela : la lectio difficilior. Je vous expliquerai la semaine prochaine de quoi il s’agit. Déjà que l’on me dit que mes notes sont trop longues, et que du coup on a du mal à les télécharger (mais je me suis amélioré, depuis…la semaine prochaine).

 

 

Enfin, puisqu’il serait illusoire de croire pouvoir avoir des idées personnelles sur tout, qu’il faut bien de toute façon, vivre en acceptant relativement des lieux communs (ce que les historiens, un siècle après, qualifient, avec une certaine condescendance d’« idées de l’époque », autrement dit : idées pipeau !), au moins qu’il y ait un domaine, où l’on ne bêle pas avec les moutons, où on n’hurle pas avec les loups.

Un domaine où l’on consacre du temps, de l’énergie, de l’intelligence, à effectuer une véritable démarche de connaissance, à acquérir un certain savoir hors des lieux communs de toutes sortes (y compris les lieux communs des contestations établies, balisées). Cela signifie accepter de se mettre en question soi même,  accepterd’affronter les « faits désagréables » (citation de Max Weber, que je vous ai déjà sortie je ne sais plus quand). Bref un domaine où l’on ne soit pas une pomme calibrée.

Et ce qui est passionnant quand on emprunte ce chemin, c’est que l’on n’arrive jamais au bout. Un de mes premiers livres s’intitulait La marche et l’horizon.  Il est daté et j’ai évolué depuis sur certains points. Mais la constance, c’est l’idée que l’horizon s’éloigne au fur et à mesure que l’on marche, et que c’est tant mieux, puis qu’alors on continue à marcher, pas à marche forcée étant donné qu'il n’y a pas de but final à atteindre. On marche à son rythme et si on n’atteint pas l’horizon, on découvre de nouveaux paysages. C’est chouette.

C’est un peu tout cela que je pense être la LAÏCITE INTERIEURE.

 

 

Pendant que je finis de rédiger cette Note, j’allume la radio pour écouter les nouvelles. Alain Souchon chante dans le poste :

La vie ne vaut rien, rien, rien

La vie ne vaut rien

Mais moi quand je tiens,

Dans mes mains éblouies,

Les jolis petits seins

De mon amie,

Alors moi je dis

Rien ne vaut la vie

Rien ne vaut la vie.



[1] Du nom du sénateur Joé McCarthy

[2] Doctrine officielle de l’Eglise catholique qui affirme que, dans l’eucharistie, le pain et le vin  ne sont plus du pain et du vin mais corps et sang du Christ.

Commentaires

C'est le moment de citer ce joli poème d'Antonio Machado (Campos de Castillo, XXIX) :

"Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
et en regardant derrière soi
on aperçoit ce sillon qui plus jamais
ne sera foulé à nouveau.
Marcheur, il n'est pas de chemin,
mais des sillages d'écume sur la mer."

Écrit par : Achtungseb | 25/11/2007

Cher Jean Baubérot
Large et accueillante est la route tracée par les Chevaliers du Bien. Au point que Baubérot lui-même s’y égare parfois.
Ainsi ce passage du 24/11 : « Donc, il s’agit ni d’inverser des contenus, ni d’être dans le relativisme, dans l’équivalence généralisée… ». Baubérot condamne le relativisme, comme Benoît XVI se lamentant sur l’apostasie de l’Europe, ou la « culture de mort ».
D’après le Petit Robert, le relativisme est une « Doctrine qui admet la relativité de la connaissance humaine ; Doctrine d’après laquelle les valeurs (morales, esthétiques) sont relatives aux circonstances (sociales, etc.) et variables ».
J’en retiens que le relativisme est d’abord une mise en garde contre les prétentions humaines à détenir La vérité. Une justification de la tolérance, de la liberté de conscience. « Tout se vaut », n’en est qu’une caricature.
Or j’ai le sentiment fort que la condamnation du relativisme est un leitmotiv des discours du Bien. Bien entendu, on n’y précise pas (contrairement à Baubérot) ce qu’on entend par relativisme, on joue sur l’ambiguïté. Ainsi, la reconnaissance de la morale de l’autre, qui relève effectivement du relativisme, devient, en tournant le sens du mot, du « tout se vaut », donc de l’absence de morale, donc le Mal.
D’où mon agacement. Mon avis est qu’il faut au contraire combattre l’anti-relativisme, parce qu’il est l’arme des Chevaliers du Bien, dans le processus bien décrit par Baubérot (« tout ce qui ressemble à un compromis est intolérable compromission »).
Bien cordialement
Pierre Delmas

Écrit par : Pierre Delmas | 28/11/2007

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