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19/01/2007

INTEGRISME ET LAÏCITE

J’avais annoncé une Note sur laïcité et religion civile or, demain matin, je dois ouvrir une journée d’études sur les « dérives religieuses », ce qui est une façon euphémisée de parler de phénomènes qui, dans les médias, sont qualifiés d’ « intégrisme ».

Pensant à cette communication, il me semble plus clair de prendre délibérément comme point de départ l’opposition qui domine dans les représentations sociales entre « intégrisme » et « laïcité ».

Cela d’autant plus qu’ayant commis un livre intitulé L’intégrisme républicain contre la laïcité, je me suis dis après coup que j’aurais du dire explicitement dans cet ouvrage ce qui est dit implicitement dans chacune de ses pages, à savoir que, selon moi, le paradoxe de la laïcité est le suivant : « L’intégrisme est le contraire de la laïcité mais la laïcité n’est pas le contraire de l’intégrisme ».

C’est vraiment le paradoxe de la laïcité et non de je ne sais quelle « nouvelle laïcité », car cela a été le paradoxe de la laïcité dés le départ, dés l’invention de ce terme.

 En effet, au XIXe siècle, existait le « cléricalisme », et l’on peut dire aussi que le cléricalisme, c’est le contraire de la laïcité. Le terme de « cléricalisme » n’est en soi pas plus scientifique que celui d’intégrisme. Il s’agit de termes utilisés socialement. Que voulait-on dire en général quand on parlait de cléricalisme ? En gros ceci : le cléricalisme c’est le pouvoir indu de la religion dans la sphère politique, l’Etat, la société ; ce sont les privilèges liés à ce pouvoir et considéré comme menaçant pour la liberté, l’autonomie de l’individu.

 

Schématiquement, quand on parle actuellement d’intégrisme, on désigne quelque chose de tout à fait analogue.

Cependant, il existe une différence importante :

l’accusation de cléricalisme s’adressait à des formes de catholicisme, « religion de la grande majorité des Français » selon le Concordat (qui faisait là un constat d’ordre quasi sociologique), elle s’adressait à une religion qui possédait une indéniable légitimité historique. Les catholiques qualifiés de « cléricaux »  étaient des personnes qui faisaient le plus souvent partie des couches supérieures de la société.

L’accusation d’intégrisme s’adresse soit à des personnes qui font partie de courants radicaux de diverses religions (cf. l’expression : « tous les intégrismes religieux »), soit s’applique surtout à des personnes qui se réfèrent à un islam considéré comme non libéral, modéré, républicain, etc.

Il s’agit de groupes n’ayant pas la légitimité historique du catholicisme, et quand le terme s’applique surtout à l’islam de personnes assez souvent plus ou moins marginalisées socialement.

J’ai écrit, dans plusieurs Notes du blog, tout le mal que je pensais de la méthode suivie par le « rapport Obin » et à quel point, à mon sens, cela hypothéquait le contenu de ce rapport. Mais j’ai écris aussi que ce rapport comportait, malheureusement en incise et sans le développer, un diagnostic qui me parait fondamental pour expliquer certaines difficultés de certains établissement scolaires en France :

le fait que « la question religieuse se superpose –au moins en partie- à la question sociale et à la question nationale ; et ce mélange, à lui seul détonnant, entre en outre en résonance avec les affrontements majeurs qui structurent désormais la scène internationale.»

 

Voila donc la différence entre ce qu’on qualifie, parfois à tort parfois à raison, hier de cléricalisme et aujourd’hui d’intégrisme.

Le terme de cléricalisme avait été inventé en 1815, et au milieu du XIXe on avait également créé le terme  d’anticléricalisme. On était donc bien pourvu sur le plan de la sémantique. Pourquoi, diable, alors, créer le néologisme de laïcité dans les années 1870 et surtout, peu à peu, imposer  son emploi ?

Ferdinand Buisson l’explique dans le Dictionnaire de Pédagogie, le grand ouvrage de référence des hussards noirs. Il explique que la laïcité commence par un lent et long processus de laïcisation qui réduit le pouvoir de la religion dans l’Etat et sur la société. On en arrive à la laïcité (à ce que j’appelle pour ma part le 1er seuil de laïcisation) quand l’Etat est indépendant à l’égard d’un contenu théologique. Cela permet

-         la liberté de tous les cultes (on dira maintenant, la liberté de croire et de ne pas croire. Et on peut enrichir Buisson en disant que la liberté en matière de laïcité ce n’est pas seulement la liberté de conscience mais aussi la liberté de penser, le fait de pouvoir penser par soi même)

-         l’égalité devant la loi (égalité des citoyens, égalité des cultes, etc)

Voila deux éléments aussi indispensables à la laïcité que le premier lié aux nécessités du processus de laïcisation (se dégager politiquement et socialement du religieux). C’est le sens de la loi de 1905 par rapport à l’anticléricalisme d’Etat qui l’a précédée.

On pourrait donc dire que c’est par la réalisation (jamais complète, mais constamment recherchée) de ces 2 derniers éléments que la laïcité dépasserait, hier l’anticléricalisme, aujourd’hui l’anti-intégrisme.

Mais cela ne suffit pas, loin de là. En effet, l’anticléricalisme lui-même combat au nom des mêmes idéaux (il se réfère à la Déclaration des droits de 1789, etc). Idéaux de l’anticléricalisme et idéaux de la laïcité sont les mêmes. Dans certaines Notes du Blog (cf la rubrique « Les impensés… ») nous avons vu que Briand peut rappeler aux anticléricaux (cf. Allard par exemple) cette affinité.

Et pourtant, nous avons vu aussi à quel point les partisans de l’anticléricalisme d’Etat (car c’est cela le problème ; à titre personnel, on a bien le droit d’être anticlérical[1]) et Briand pouvaient s’opposer sur la solution à adopter. Nous avons vu aussi que ces partisans de l’anticléricalisme d’Etat, de ce que l’on appelait significativement à l’époque « la laïcité intégrale » (c'est-à-dire absolutisée), prônaient des solutions qui au mieux mettaient la religion sous surveillance.

La différence hier entre anticléricalisme et laïcité, aujourd’hui entre anti-intégrisme et laïcité, c’est que les « anti » invoquent ces idéaux dans le cadre d’un combat perpétuel des bons contre les méchants, des chevaliers du bien contre les chevaliers du mal.

 

La première attitude (celle de l’anti) tend à faire qu’il n’y a pas de distanciation par rapport à soi même : on est a priori dans le bon camp : celui des combattants de la liberté et de l’égalité.

La seconde attitude, celle de Briand en 1905, conduit à se poser la question : qu’en est-il réellement de la liberté et de l’égalité dans ce pays ? Cela en sachant que problèmes religieux, problèmes sociaux, problème national (« ethnico-culturel » même si l’expression choque en France, mais on sait bien que des discriminations appartiennent à ce registre) sont très liés, liés d’une façon qui peut être explosive.

La laïcité doit se référer aux idéaux de liberté et d’égalité de façon agissante, c'est-à-dire avec la volonté de dépasser le combat où les ennemis finissent par se ressembler, par devenir des frères-ennemis. Elle doit se dégager des schémas hier de l’anticléricalisme, aujourd’hui de l’anti-intégrisme pour pouvoir organiser un débat démocratique et tâcher de trouver des projets communs qui fassent qu’une société nationale ne soit pas une juxtaposition d’individus mais puissent avoir un projet de vie commune.

Jacqueline Lalouette montre, dans son livre La libre pensée en France (1848-1940) que les attaques anticléricales finissaient par devenir aussi haineuses que les attaques cléricales. Valentine Zuber et moi-même, dans notre ouvrage sur Une haine oubliée (Albin Michel), avons montré qu’au tournant du XIXe et du XXe siècle, à côté des haines nationalistes (antisémitisme, antiprotestantisme, antimaçonnisme), on peut analyser l’anticléricalisme, tel qu’il tendait à devenir à ce moment là, comme une « haine démocratique ». Nous avons eu bien d’élogieux comptes-rendus dans des revues savantes, en France et dans d’autres pays, l’ouvrage a reçu un prix d’histoire de l’Académie française, etc. Mais dire qu’aujourd’hui, quand l’anti-intégrisme tend à l’islamophobie, on risque de se trouver dans une situation analogue, alors là, cela devient : tirez sur le pianiste !

 

Dans 50 ans, dans 100 ans, on parlera à propos de ce nouvel « anti » des « préjugés de l’époque ». On dira qu’un tel ou qu’une telle partageait « les préjugés de son temps ». Mais aujourd’hui, silence dans les rangs, tous au garde à vous devant une invocation incantatoire des « valeurs de la République » et de la « laïcité » (devenue religion civile) où, tout à coup, par un coup de baguette magique, on est sommé d’oublier tous les problèmes d’injustice sociale et culturelle, toutes les discriminations pour faire comme si la société se trouvait partagée entre les bons défenseurs des valeurs de la République et les mauvais intégristes –et, dans cette optique, il n’en faut pas beaucoup pour faire partie de ce camps, du moins quand on appartient à une religion et surtout à une religion minoritaire.

 

En fait, dans le populisme anticlérical comme dans le populisme anti-intégriste, on exploite des peurs, des menaces ressenties.

 

Alors certes, ces peurs, ces menaces ressenties ne sont pas fantasmatiques, elles correspondent à de réels problèmes. Mais au lieu d’en faire une analyse de sang froid (Briand prônait lui, une laïcité de sang froid) et de les affronter dans leurs multiples dimensions,  de se dire que pour relever les défis actuels il faut des changements hardis, une pensée novatrice, on s’enferme dans une nostalgie qui invente un passé idyllique (un exemple : la manière dont des commentateurs du rapport Obin nous serinent : que l’on était bien dans l’école d’ autrefois – sous entendus quand les musulmans étaient dans les colonies et protectorats) et dans un repli identitaire.

 

En témoigne aussi le retour d’une référence crispée à l’universalisme abstrait de la révolution française, que le XIXe et surtout la séparation de 1905 avaient pourtant dépassée.

 

Ces changements, sont ceux qui (dans ma terminologie) sont dus au basculement du 2ème au 3ème seuil de laïcisation. Le modèle d’Etat-nation auquel la France s’est référé est profondément mis en crise par la construction européenne et par la globalisation. Cette dernière multiplie la mobilité géographique mais fait, entre autres, que le cadre national n’est plus celui de la mobilité sociale (ascendante).

 

Pour ma part je suis particulièrement sensible aux mutations des institutions (l’école, la médecine,…) où l’on prétend (et ce n’est pas un hasard) que la laïcité est « menacée », dans la mesure où, précisément, le discours de la menace fait l’économie de l’analyse de ces mutations.

 

Dans le cadre du processus de laïcisation l’enseignant, le médecin étaient devenus des nouveaux clercs, porteurs de nouvelles espérances (l’ascension sociale et le progrès des connaissances, faire « reculer la mort », augmenter « l’espérance de vie », réaliser le « progrès médical »).

 

Ils donnaient sens (au double sens de signification et d’orientation) à des conduites sociales ; ils vivaient souvent, tels les clercs religieux, leur profession comme une « vocation » (cf. les figures archétypiques du hussard noir ou du médecin de campagne). Ils se vivaient comme étant désintéressés, au service d’une cause transcendante. Comme l’indique Dominique Schnapper (La démocratie providentielle, Essai sur l’égalité contemporaine, Gallimard, 2002) ils revendiquaient « la nature spécifique de leur relation sociale à nulle autre pareille ».

 

Ils en obtenaient ce que nous autre sociologues, on appelle des « bénéfices symboliques » : de la déférence, de la considération sociale. Mais cela a conduit à certains étouffement de l’autonomie individuelle par l’institution –les institutions de socialisation avaient toujours raison !- et à provoqué les révoltes de la jeunesse dans les années soixante, spécialement Mai 68 en France.

 

Mai 68 a affirmé « On a raison de se révolter », mais ce que Mai 68 n’a pas compris c’est que cette révolte accompagnait à son insu une mutation de la domination sociale au profit d’une domination par la communication de masse marchandisée.

 

(A suivre) Je suis obligé d’arrêter là pour ce soir. Mais pour prévenir les objections de ceux et celles qui penseraient : mais alors, parler « d’intégrisme républicain » n’est-ce prôner un nouvel anti-intégrisme, aussi fâcheux que le précédent ? (question très compréhensible) Je réponds tout de suite que dans mon titre, il y a un peu de provocation, certes, mais justement je tente de désabsolutiser l’approche de l’intégrisme. Pour me faire comprendre, je cite un passage du livre (c’est la page 24) :

 

 

« Le terme d’ « intégrisme » a un usage scientifique très limité. Par contre, aujourd’hui celles et ceux qui se prétendent (à eux seuls) « républicains » qualifient très facilement d’ « intégristes» ceux et celles qui n’ont pas l’honneur de leur plaire. Lisez leurs articles, leurs livres, vous trouverez l’adjectif « intégriste » accolé à des personnes concrètes, à des groupes précis. Faut-il leur retourner le stigmate ? Certains le mériteraient bien, je ne vais pourtant pas le faire.

Je vais parler d’ «intégrisme républicain », de « discours », de « vulgate », d’ « idéologie » « intégriste », car il est possible de dresser, à gros traits, un portrait robot, un idéal-type du discours intégriste (en général), et de constater que la vulgate dite républicaine fonctionne de cette manière. Le schéma d’un tel discours est, en effet, le suivant : une cause donnée se trouve valorisée au maximum. Le sujet, l’agent de la lutte, et aussi son objectif propre, sont très fortement idéalisés. Tous les aspects complexes de la réalité, qui pourraient amener à nuancer le propos, à relativiser quelque peu la lutte menée, à tenir compte de facteurs divergents voire contradictoires, se trouvent dévalorisés. Ainsi, les positions différentes ont tendance à être ramenées à une seule, considérée comme LA position adverse et diabolisée au maximum. Le choix devient alors clair et tranché : ‘quiconque n’est pas pour moi est contre moi’. Les valeurs les plus hautes sont en périls. La dramatisation permet d’envisager des solutions exceptionnelles. Aucun moyen terme n’est possible : tout ce qui ressemble à un compromis est intolérable compromission. Et, on est dans la toute puissance : il suffirait de décréter la ligne juste, de la suivre pour que celle-ci se réaliser sans engendrer d’effets non voulus et indésirables.

Le discours, la vulgate, l’idéologie que je dénonce fonctionnent de cette manière. Quand cette sorte de discours est dominante, toutes ses caractéristiques sont masquées, grâce à la méthode Coué ; les propos qui fonctionnent ainsi prennent valeur d’évidence. Mais « vérité en deça des Pyrénées, erreur au-delà ». Dès que vous passez les frontières mentales et quittez le franco-français, ce discours n’est plus tenable. Il se prétend « universel » et, ce n’est pas sa moindre caractéristique intégriste, il n’est qu’un national-universalisme.

Un portrait robot, un idéal type, je l’ai dit, est un instrument de mesure. La parole empirique de ceux qui se veulent « républicains » (à eux tous seuls !) comporte des éléments qui se rapprochent du portrait robot. Beaucoup de propos concrets, qui se répètent ici et là, s’imprègnent ou empruntent tel ou tel schème. Mais ne confondons pas un portrait robot et des personnes. N’accolons à aucun individu le qualificatif d’ « intégriste républicain ». Le stigmate ne doit pas être retourné contre ceux qui l’ont lancé car, alors, on risque trop de se mettre à leur ressembler ; d’adopter un discours qui corresponde au leur. De devenir, ainsi, un frère ou une sœur ennemi(e). Le stigmate serait, alors, un boomerang qui ne s’arrêterait jamais. Il n’est donc pas question d’englober qui que ce soit pas son discours. D’étouffer ainsi son individualité.

Au contraire. Il faut espérer que les dit « républicains » sont autres que ce que les stéréotypes éculés et répétitifs qui peuvent sortir de leur bouche laissent à entendre. Que lorsqu’ils vivent une relation amoureuse, ils parlent vraiment, inventent des phrases merveilleuses qui leur appartiennent. Qu’ils savent faire l’amour en artiste. Qu’ils sont souvent joyeux et plein d’humour. Que sur des tas de sujets, ils tiennent des propos passionnants. C’est tout le mal que je leur souhaite. Je ne les considère nullement comme mes ‘ennemis’. Je pense même que, désabsolutisés, désintégristés (nouveau verbe nécessaire), et en triant, on peut trouver du grain à moudre dans leur dire. Ils parlent tellement de république et de laïcité qu’il leur arrive même, entre des  oukases insupportables, d’énoncer des choses justes. Etonnant, non !

Il ne s’agit donc pas de dire « noir » sous prétexte qu’ils affirment « blanc ». Il s’agit moins de contredire des contenus que de sortir des lieux communs, des clichés, d’une approche fixiste, essentialiste, unilatérale. De savoir que la réalité est double, triple, quadruple, que l’on ne doit pas être réduit à des alternatives simplistes. « Merde à Vauban » proclamait Léo Ferré ; eh bien « merde » aux raisonnements binaires, aux jugements manichéens, aux idées toutes faites, médiatiquement répétées à l’infini, du moins à l’infini hexagonal, cette prison de l’esprit.

C’est cela qu’il faut vomir. Et le plus vite possible pour ne pas être empoisonné : ces discours clos, répétitifs, prévisibles  qui font que quelque soit l’individu qu’on a en face de soit, on sait d’avance ce qu’il va dire : « la laïcité ne supporte pas d’avoir d’adjectif, nia nia nia » ou « je ne dois pas savoir si mes élèves sont croyants ou athées car je dois les traiter de façon égale », (comme si la différence devait signifier l’inégalité[2] !) et autres fadaises. Ce par cœur qui sait ce qu’est la laïcité sans avoir à faire le moindre effort intellectuel, sans entreprendre une démarche de connaissance. Et ces pseudo débats pluralistes à partir de stéréotypes imposés (l’opposition universalisme républicain – particularisme démocratique, comme on opposait, hier, la France et la justice). Oui, refuser ces idées toutes faites qui traînent dans toutes les poubelles. Non, sereinement non : nous ne voulons pas mourir idiots. »

 

Voilà, j’espère que c’est clair. Ah, j’oubliais, retenez dans vos tablettes (si vous vivez en région parisienne ou si vous pouvez être à Paris ce jour là) la date du 5 février : de 14H30 à 18heures, il y aura un débat autour du livre, organisé par la revue Passages.

 

 

 

 

 

 

 



[1] Mais on a également le droit de faire une analyse critique de l’anticléricalisme, de ce qu’il donne quand il devient un populisme.

[2] Et ainsi, on contribue à faire que la différence signifie, en France, l’inégalité. La phrase d’E. Benbassa  citée en exergue est très significative.

Commentaires

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Écrit par : jacques | 19/01/2007

Ferdinand Buisson à créé le substantif laïcité dans son Dictionnaire qui est une référence dans cette mesure où le terme y apparait pour la première fois, et non pas "le grand ouvrage de référence des hussards noirs", et Ferdinand Buisson et y défini la laïcité comme étant la sécularisation achevée, la sortie de la sécularisation qui n'est plus dans la sécularisation, et surement pas non plus défini comme procéssus de laïcisation.
Avec Bob Héros la sécularisation n'en finit plus... elle revient toujours, elle tourne en rond, elle se mort la queue ...c'est le religieux comme ventouse perpétuelle de papiers peints Merlin collés ad vitam aeternam par des clercs de tous bords, Führers indipensables, les clercs étant les intermédiaires quels qu'ils soient entre Dieu et les fidèles des religions.
La laïcité pour Bob Héros c'est la super glue des laïcs fidèles d'une église impensable sans ses clercs, et comme le poids des religions n'est plus grand chose, il faut bien que la religion soit civile avec des clercs appropriés, même si ce ne sont finalement que des clercs de notaire.

Écrit par : Georges Labrunit | 20/01/2007

Le cléricalisme, c'est la domination ou oppréssion sur les consciences par des personnes, les clercs, ayant un savoir et une fonction dont ils abusent par emprise ou manipalution mentale.

Le cléricalisme religieux n'est qu'une version du cléricalisme, il existe toujours au demeurant quand les églises imposent ses dogmes sur la vie sociale en matière de moeurs (allez donc trouver un Pasteur acceptant de célébrer un mariage homosexuel par exemple) .

Le cléricalisme existe dans tous les domaines de la vie sociale, comme à l'EPHE par exemple, ou ailleurs dans les études suéprieures, lors de la soutenance des mémoires : les étudiants y sont l'objet de violence symbolique au sens du sociologue Pierre Bourdieu dans ses livres "la reproduction" (1970) et "la noblesse d'état" (1989).

Les principaux et proviseurs dans l'enseignement secondaire sont des praticiens du cléricalisme par l'autonomie des établissements et l'importance de plus en plus grande de leur "autorité" en matière de pédagogique.

Loin d'avoir disparu, et d'être reléguable au XIXème siècle, le cléricalisme a envahi de plus en plus le XXIème siècle dans tous les domaines avec l'europe cléricale.

"Le cléricalisme, voilà l'ennemi" déclarait Gambetta, et c'est plus valable que jamais de nos jours sombres dans la régréssion généralisée.

Il devrait exister un délit de cléricalisme, comme il existe un délit de bizutage, de racket, de pédophilie, ou de manipulation mentale.

Écrit par : Suzie | 21/01/2007

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