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15/10/2006

DEMAIN LUNDI

Nombreux commentaires sur les deux dernières Notes du Blog. Merci

De même j'ai eu beaucoup d'échos (à la fois des soutiens et des questions) par d'autres biais

J'ai rencontré aussi des lectrices/lecteurs aux Journées d'histoire de Blois.

Je rumine tout cela et

Demain lundi, vous aurez un nouvelle Note.

Commentaires

Je découvre avec le plus grand plaisir votre site, vais acheter votre dernier livre et ai été ravie de votre tribune dans le Monde.
après avoir essayé de prendre connaissance de toute cette "affaire redeker", qui n'est qu'un symptôme de plus de ce que je crois une très inquiétante recomposition du champ et des réseaux intellocrato-médiatiques français je me pose de plus en plus quelques questions:
1/ La "liberté d'expression" est certes un droit, très chèrement conquis, à défendre y compris et surtout quand elle permet l'expression d'opinions contraires aux nôtres, fussent-elles "nauséabondes"
On ne peut tolérer des menaces contre qui que ce soit.
2/ Cela dit :
a/ R.R. et les réseaux qui se sont enflammés jouent, sciemment ou non, sur des confusions inadmissibles dans un espace démocratique.
En quelques raccourcis: la liberté d'expression est indissociable de la "situation" et de la "position" de celui qui la revendique dans les "statuts" qu'il choisit de manifester publiquement.
R.R. n'a pas signé sa tribune en "auteur" de fictions, d'essais..., membre du comité de rédaction d'une revue. agrégé de philosophie, citoyen..Il n'est ni Rushdie, ni Voltaire...ni...Sartre..
R.R.a présenté son texte, assez machiavaliquement, comme celui d'un "professeur de philosophie", donnant les coordonnées du lycée où il enseigne (et de l'Ecole Nationale d'aviation civile).
Donc, autant que je sache , il se soumet par là-même aux lois écrites et non écrites des déontologies philosophiques,intellectuelles,professorales exigibles des personnes travaillant dans des établissements publics et laïques .
je ne crois pas avoir lu en x sites, blogs,appels, articles la moindre allusion à des textes divers définissant les obligations de toute personne ( personnels et élèves) usant de sa liberté d'opinion et d'expression avec le "bouclier" de ses fonctions dans des établissements de l'E.N. Ne parlons même pas de la loi sur les "signes ostensibles"...Je pense à une circulaire qui fit bien des remous sur les droits et obligations des lycéens et leurs libertés d'opinion, d'expression et de presse lycéenne ... Elle spécifiait, après de longs débats, les "limites" que devaient s'imposer des lycéens, citoyens ou presque citoyens, qui désiraient ( avec l'aide de professionnels de la presse, de personnels des établissements scolaires, de dispositifs divers mis en place par l'E.N. ) faire une "presse lycéenne" , apprendre par la pratique la "démocratie", la "citoyenneté" dans une république et des établissements laïques.
R.R. a bafoué toutes ces règles: celles régissant la presse,
celles régissant un enseignant se réclamant de surcroit de toutes les protections de l'institution, des syndicats, des collègues...,
celles de la laïcité,
celles de ne pas troubler par des "prosélytismes" , des propos dignes de la "doxa" , indignes de la démarche philosophique , et des incitations à diverses haines , l'espace fragile des espaces d'esprit critique, d'appel à la raison , aux savoirs et à la réflexion que doivent rester les établissements d'enseignement public.
Ils'est situé ainsi que ses défenseurs inconditionnels dans le champ d'une croisade totalement étrangère à la laîcité, à la recherche de la vérité, du savoir, de l'esprit critique et de la raison, de la pédagogie la plus élémentaire et du débat intellectuel et démocratique.
Je suppose que sa copie au bac, épreuve de philosophie,mériterait une très sale note tout à fait justifiée. ce qui est plutôt "drôle" pour quelqu'un qui ne cesse de ferailler contre les pédagogues méprisant les savoirs et un défenseur des âges d'or d'une école des moins démocratiques.
Et je crains que paradoxalement lui et ses défenseurs ,consciemment ou non, ne favorisent ce qui malheureusement est en cours: des intolérables mises en place d'un enseignement perdant ce que , plutôt que de parler de "liberté d'expression" je préfère appeler "indépendance intellectuelle et pédagogique par rapport à tous les pouvoirs" dans le respect exigeant des élèves appelés à devenir des citoyen(ne)s éclairé(e)s.
jee crains aussi que, paradoxalement, ces "croisés" "républicains intégristes " dans les fronts les plus hétéroclites ne cherchent à nous intimider, pour nous amener dans des provocations incessantes à devenir des "néo-cons" ( très "archéo-cons" ) dans des "affaires" où l'on serait sommé de choisir entre deux fanatismes et renoncer à la laîcité.
A ce propos: j'ai trouvé infâmes les attaques contre vous:vrai ou non, serait-ce donc un argument pour vous dénigrer que celui de votre "foi protestante" , entre autres? Et quelle menace: attaquer en justice parce que ça serait une diffamation que de critiquer R.R.!
B/ il faut bien y arriver... Dans un Etat de Droit il me semble que l'on doive attendre les résultats de l'enquête menée par la cellule antiterroriste, la DST, x services avant de s'emballer sur des prétendues "fatwas"...il semble que même C.Fourest ait quelques interrogations, que personne ( sauf des services fort secrets ) ni R.R. lui-même n'ait eu connaissance directe des menaces de mort et des raisons pour lesquelles il a droit à ce dont il se plaint. Et il semble bien aussi que plus personne n'a d'informations sur la réalité de ces "menaces de mort", encore moins sur leurs auteurs...
Très naîvement je me pose la question: à qui profite le "crime"? cette affaire... ?surtout quand on ne peut ignorer à l'ère actuelle du "net" que n'importe qui peut écrire n'importe quoi...
Et que l'on aimerait que bien des personnes, personnels ou élèves, intellectuel(le)s , acteurs sociaux qui ont le malheur de ne pas être en x réseaux de croisés payent cher leur volonté de jouer plutôt aux pompiers qu'aux pyromanes.
Bref, pragmatiquement, tant mieux si R.R. bénéficie de toutes les protections, tant mieux évidemment s'il ne lui arrive que ce dont il se plaint mais qu'il ne nous demande pasà nous et à toutes les institutions de ne pas encore penser que liberté rime avec responsabilité. Y compris et d'abord celle de jouer avec les mots et la pensée.
C/ J'ai bondi, lisant ( site du Nouvel'obs') E. Badinter, auteur d'Emilie, prétendant qu'au 18° siècle au pire les libre-penseurs subissaient les "lettres de cachet" de l'Eglise et n'étaient pas menacés de mort...Biographe de Madame du Chatelet elle aurait oublié comme par hasard ce qu'il en coûtait de s'attaquer à l'Eglise... Son compagnon Voltaire s'est senti personnellement, philosophe, depuis Ferney, obligé de mener campagne pour le Chevalier de la Barre... toutes les répressions des libertés de pensée par l'Eglise, les divers pouvoirs politiques.Brûlé à petit feu pour un blasphème ; en prime,à ses pieds sur le bûcher il y avait un exemplaire du Dictionnaire portatif de philosophie de Voltaire trouvé dans sa bibliothèque. Et E. Badinter est "énervée" par les appels à la responsabilité de ceux et celles qui mettent des réserves à la "liberté d'expression"...
Merci de cet air un peu pur qu'apportent des chercheurs comme vous et d'autres qui nous permettent encore de ne pas être submergés par les bêtises, ignorances, haines .
Je me dis qu'il est heureux que Sartre, Bourdieu et d'autres ignorent éternellement ce que font quelques prétendus intellectuels-héritiers qui prennent la très lourde responsabilité de dire, écrire, faire le contraire de ce que prétendre défendre Réapproprions-nous le beau mot plus que jamais à l'ordre du jour humaniste: cosmopolitisme.
Mon point de vue, en x doutes méthodiques, est aussi celui d'une ex-pédagogue, syndicaliste, retraitée, mère et grand'mère qui vraiment sait bien que notre génération ( née en 44) a commis des erreurs, a cherché à comprendre l'incompréhensible , essayé de faire réfléchir des cohortes de lycéen(e)s et d'étudiants pour que "plus jamais ça". Il me semble que se répète hélas un très mauvais scénario où trop d'intellectuels, professeurs, artistes qui, pourtant, ont bénéficié de toutes les formations les meilleures de la république rivalisent dans les sales jeux de rôles de "chiens de garde", se vendent pour des plats de lentilles avec l'arrogance qui sied aux héritiers et le mépris pour les petites "mains gauches" qui ne sont pas de leurs castes.
pardonnez mes maladresses d'apprentie internaute, seniora!
anne-marie;

Écrit par : anne-marie lepagnol | 16/10/2006

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