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22/03/2006

Les événements de "Mars 2006"

Parlera-t-on des « événements de Mars 2006 » comme on parle des « événements de Mai 68 » ? Il est trop tôt pour le savoir  et, bien sûr, ce n’est pas vraiment la même chose, hormis la très forte mobilisation étudiante , une certaine unité entre étudiants, lycéens et ceux que l'on appelait alors les "travailleurs" et, à Paris, la présence d’importantes forces de police tout autour de la Sorbonne.

Cependant, en 1968, les étudiants (et d'autres) étaient à l’intérieur de la Sorbonne et refaisaient le monde, dans une joie de vivre effervescente. Aujourd’hui d’impressionnantes grilles barrent la voie vers la place de la Sorbonne elle-même : la librairie Vrin, et ses ouvrages de philosophes, les cafés lieux habituels de rendez-vous conviviaux ne sont plus accessibles. Et s’il y a un imposant « Non » au CEP qui s’exprime, personne n’ose plus refaire le monde tant l’avenir est incertain.

Mais pas de nostalgie, c’est la situation d’aujourd’hui qu’il faut vivre et pas celle d’hier qu’il faut idéaliser. Si « Mai 68 » fut un moment joyeux, l’atmosphère internationale était lourde : guerre du Vietnam (décidément les Américains s’embourbent dans des guerres qu’ils ne savent pas gagner, malgré leur formidable puissance de feu), post-stalinisme (guère mieux que le stalinisme lui-même) en URSS, etc. D'ailleurs, « Mai 68 » en France même n’a été qu’une brève parenthèse entre des moments plus difficiles : peu avant, au début des années soixante c’était la guerre d’Algérie qui n’en finissait pas, l’OAS qui prenait de l’importance et menaçait gravement la démocratie, y compris en France métropolitaine ; peu après, au milieu des années soixante-dix la fin des « Trente Glorieuses » et l’arrivée d’un chômage massif, puis -avec les années quatre-vingt- l’apparition du VIH/Sida, mettant fin aux espoirs un peu angéliques d’une sexualité libérée et heureuse.

Revenons à aujourd’hui et à « Mars 2006 ». Que dire qui ne soit pas répétition de ce que l’on entend partout ?  Faut-il même en parler dans ce Blog, avant tout consacré aux sujets liés à la laïcité. Bien sûr, je ne revandique, sur les "événements" aucune compétence particulière; mais dans la mesure où je pense que la laïcité se trouve toujours en interaction avec son contexte, je prends le risquer de livrer, sans prétention aucune, quelques impressions partielles jetées en vrac, un peu à distance de ce qui se dit :

D’abord, première remarque, les internautes fidèles de ce Blog le savent, j’étais à Baku quand les « événements » ont commencé. On n’en parlait pas encore beaucoup, mais j’avais pu constater que la France donnait, aux Azéris qui s’intéressaient à l’international, l’image d’un pays ne sachant plus du tout où il va : la Constitution européenne illisible et son rejet, la révolte dites des banlieues, étaient les images que la télévision leur avait donné de « notre » pays (ceci pour les Internautes français, je n’oublie pas que des internautes d’autres pays consultent ce Blog, et je les salue bien), avec en prime, au moment où j’y étais Fofana et le « « gang des barbares » ». Et ce qui est vrai de Baku, l’est aussi de beaucoup d’autres endroits de par le monde.

Alors, oublions un instant la justesse de la cause, décentrons nous et mettons nous dans la peau de gens non concernés de près ou de loin par le CPE, de personnes qui se trouvent à 1000, 3000 ; 6000, 9000 kilomètres. Une nouvelle fois, ils voient des images d’embrassement, d’affrontement, de violence. Que peuvent-ils en déduire d’autre que  de penser : « ce pays s’enfonce de plus en plus dans une spirale dont on ne sait vraiment pas ce qu’elle va pouvoir donner ». J’aimerais que les internautes français de ce blog, imaginent 5 minutes, rien que pour avoir une petite idée (maigrelette au demeurant) de la France vue d’en face, ce que peut penser une personne qui n’a pas l’immense chance, le bonheur inouï, le privilège fabuleux d’être française donc universelle, donc la meilleur du monde ( !!!), ce qu’elle  peut penser, disons depuis un an, de la France. Et n’oubliez pas que 6 milliards moins 60 millions, cela fait quand même pas mal de monde !

Je sais bien, pour la révolte du CPE comme pour la révolte des banlieues, les médias français mettent en cause la vision spectaculaire des médias étrangers et décryptent les effets de loupe qui donnent, à tort, l’idée d’un pays à feu et à sang. Mais franchement, n’est-ce pas, seconde remarque, l’hospice critiquant l’hôpital ?  Car, boomerang, si vous pensez que cette image ne correspond pas à la réalité française, à ces multiples facettes, à sa complexité, à ses riches potentialités, etc, alors que signifient les gros titres sur « l’Amérique de Bush », comme si on pouvait saisir ce pays-continent à travers un homme ? Alors méfiez-vous de tous les reportages et les ‘news’ sur les autres pays que vous pouvez voir à la télévision ou écouter, lire dans d’autres médias. Méfiez-vous au plus haut point de l’image caricaturale et déformée que l’on vous donne de l’ensemble de la planète. Sachez que, en dépit de tout, vous êtes sous influence…

Troisième remarque : vraiment l’arrogance du national-universalisme républicain n’est plus tenable. Quand je pense que je reçois encore des questions de journalistes style : « M’enfin, comment pouvons nous exporter notre modèle de laïcité ? » ou « Quels sont les pays qui sont prêts à adopter le modèle français ?»  Ce n’est plus de l’orgueil, c’est de la vanité ! Une vanité dont on ne sait pas si elle est plus outrancière que naïve ou naïve qu’outrancière.

L’heure est à la mise en question, à la réflexion critique, et si possible à un débat sans tabou ni politiquement correct de tous ordre, et non à la publicité pour un sois disant modèle d’une pseudo exception française. Qui osera, désormais, être dans l’invocation incantatoire des « valeurs de la République », de la « laïcité républicaine » ? On a envie de dire à certains : « redescendez donc un peu sur terre », « cessez de planer dans un pur ciel des idées ». Le Blog n’a pas vocation à débattre de problèmes économiques et sociaux, mais il tentera de contribuer, ces prochains mois, au niveau qui le concerne -la laïcité- au nécessaire remue méninge, au risque de déplaire. Mais c’est indispensable.

Quatrième remarque : la nuance fait partie de la « vérité » et donc, quelles que soient  justifications de la révolte, ne fuyons pas la complexité des choses : le CPE constitue une mauvaise réponse à une bonne question. La bonne question c’est non seulement le fait que la France est spécialement mauvaise quant au chômage des jeunes et des seniors, mais aussi qu’il faut savoir allier une certaine flexibilité (pas celle qui conduit à vous faire renvoyer sans savoir pourquoi) à une indispensable sécurité. Il semble (mais je m'aventure sur un terrain que je n'ai pas personnellement étudié), que quelques pays scandinaves y soient à peu près parvenu. On ne pourra pas copier leurs solutions, on peut peut-être en emprunter des éléments et tenter de trouver une voie ayant également quelque originalité. Il ne suffit donc pas de dire « non », il faut se montrer capable de faire des propositions qui sortent du « y a qu’a » , de l'idée séduisante mais contre-productive, bref des propositions issues d'un débat et qui représentent une véritable « alternative ».

Il faut aussi savoir affronter les faits désagréables et, notamment, le fait que des livres rares ont été soit brûlés soit volés lors de l’occupation de la Sorbonne à l’Ecole des Chartes qui en fait partie. Il ne s’agit malheureusement pas d’une rumeur. Ont été ainsi vandalisés des chartes d’abbayes d’Ile de France, dans lesquelles sont consignés tous les documents officiels ou de droit privé depuis le Moyen Age. Il y a matière à réflexion sur l’évolution du rapport social au livre. A ce sujet, il est emblématique que la librairie de la Sorbonne, elle aussi vandalisée, était en train de devenir un magasin de fringues. Il y a là tout un symbole sur lequel nous devons "ruminer".

Cinquième remarque: J'entends ici ou là des personnes affirmer: "on ne peut rien réformer dans ce pays", "la France est irréformable", etc. Il est assez exact que quand on étudie un peu l'histoire de ce pays, on trouve facilement des périodes de conservatisme et de révolution (ou de fuite en avant). Mais il y a eu également des périodes de "réformes", c'est à dire de changements opérés, certes, dans un débat vif voire dans un conflit, mais restant tout à fait dans l'épure démocratique. La laïcisation de l'école publique et la loi de 1905 appartiennent à cette catégorie, même si on a parfois frolé l'affrontement. En 1905 notamment, on a su réellement changer les choses sans que cela tourne au conflit frontal, même si on n'y était presque. Mais vu l'ampleur du changement opéré, il s'agit d'une belle réussite et c'est pourquoi il vaut la peine de la raconter (promis, vous aurez la suite de la Note sur les inventaires en avril).

Or, ce qui me frappe, c'est le changement de sens du terme même de "réforme". Au XIXe et pendant la plus grande partie du XXe, la "réforme" indiquait  clairement une "marche en avant" vers tel ou tel "progrès". Certes, les partisans de la "révolution" (du "Grand soir" à certaines époques) pouvaient estimer que cela n'allait pas assez vite et pas assez loin, mais "réforme" s'opposait à "conservatisme" et connotait des améliorations sociales, un meilleur bien-êttre, plus d'instruction, plus de santé, etc. Bref un pas en avant vers des idéaux "progressistes". Or, peu à peu, depuis la fin des Trentes Glorieuses, le terme de "réforme" a pris le sens d'adaptation à une nouvelle situation, où on espère sauvegarder quelque chose dans une situation devenue plus difficile. Pour ses promoteurs eux même, réformer n'est plus vraiment améliorer, c'est demander des sacrifices pour éviter une situation pire. Les réformes en matière de santé, de retraite, etc sont présentées ainsi: "sauvegarder" quelque chose (dans la débacle?) en lachant du lest. Les adversaires de la "réforme", du coup, sont sensibles à la perte qu'il leur est demandé d'accepter et n'estiment pas qu'elle soit nécessaire ou juste. C'est une situation historiquement assez inédite et le processus qui a abouti au CPE s'inscrit dans cette perspective. La gauche ferait bien de réfléchir à cela, car quand elle a été au pouvoir elle ne s'est nullement trouvé indemne de ce nouveau contexte. C'est même, à mon sens, un facteur important et de la défaite de Jospin au 1er tour en 2002 et du fait que la majorité des électeurs socialistes n'ont pas suivi la consigne de leur parti en mai 2005. C'est aussi ce qui explique que les "événements" actuels n'effectuent pas la projection dans un avenir utopique qui a caractérisé "Mai 68". Et pour moi, c'est sans doute le problème principal d'aujourd'hui. 

Enfin, dernière remarque, Pourquoi Villepin et ses conseillers se sont ils ‘plantés’ ? On a dit, là encore beaucoup de choses, on peut disserter à l’infini, mais je voudrais souligner à quel point le type de rationalité d’un énarque se situe à des années lumières de celui d’un jeune qui rentre dans le marché du travail. Dans cette rationalité là, l’enjeu de la dignité d’un renvoi sans explication ne peut entrer en ligne de compte. De même, on n’a pas idée du chantage que subissent plein de jeunes au cours de leur stage, style : «  si vous ne travaillez pas jusqu’à 20 heures, prenez la porte, il y a 10 stagiaires qui attendent », chantage qu’ils n’ont nulle envie de se voir prolonger pendant 2 ans bien sûr.

Dans une Note précédente (« De la laïcité au Caucase aux discriminations en France ») j’insistais sur l’origine sociale extrêmement étroite des Grandes Ecoles. La coupure entre Grandes Ecoles et Universités n’est pas seulement dramatique à ce niveau. C’est bien de vouloir diversifier leur mode d’accés comme le tentent aujourd’hui quelques unes d’entre elles, mais il faut aussi réfléchir au type d’être humain ainsi construit de toute façon.

Il m’est arrivé, au cours de ma carrière, d’avoir des personnes provenant de telle ou telle d’entre elles et voulant faire une thèse sous ma direction. Sauf exception, cela ne s’est pas bien passé. La capacité de synthèse était très forte, mais pour faire un travail de recherche, il faut savoir trouer le savoir établi. Il faut savoir que l’on ne sait pas. Il faut avoir l’idée que la connaissance est un horizon qui recule quand on avance,… et que cela est passionnant puisque si on n’atteint jamais l’horizon, du moins découvre-t-on de nouveaux paysages.

Bref, une fois, notamment, l’un d’eux, très brillant Monsieur Je Sais tout, à chaque fois que je lui  proposais un sujet de recherche, me rétorquait : « Mais il n’y a rien à chercher » et il me régurgitait ce qu’on lui avait appris, un savoir clos, sans faille d’aucune sorte. A la fin, j’ai un peu perdu patience et je lui ai dit : « Monsieur, vous savez beaucoup de choses, beaucoup plus que moi, certainement. Mais il y a une chose que vous n’arrivez pas à savoir et que, moi, je sais un peu : vous ne savez pas douter. Alors, apprenez d’abord à douter, et revenez me voir ensuite. » Le quidam n’est jamais revenu…

23:15 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (6)

Commentaires

j'ai déja posté une fois sur ce blog sous une autre identité mais j'utilise aujourd'hui celle-ci parce que je pense qu'il faut s'assumer et assumer ses opinions... je pourrais dire que je suis contre le cpe pour telle ou telle raison mais je passe mes journées à tenter humblement de convaincre les gens non pas avec un savoir appris par coeur mais simplement avec mes tripes. Je suis étudiant, je pense que chacun peut s'apprendre et notamment se faire une idée de ce que le cpe pourrait apporter de bien, de mal et se faire une opinion. Seulement, les gens de nos jours sont "fainéants" ou tout au moins blasés; si on ne leur apporte pas le savoir sur un plateau près à apprendre par coeur il ne l'ingurgitent pas.
Ils ne veulent pas de questions pas de réflexion!
moi j'ai suivi les débats parlementaires, j'ai lu des articles pro-cpe, anti-cpe et même si je dois l'avouer dès le début d'avais un a priori défavorable je me suis posé la question de savoir si pour une fois le gouvernement allé pouvoir me surprendre avec enfin une mesure juste et égalitaire... je suis plus déçu que en colère parce que pour moi on peut satisfaire les patrons sans écraser les ouvriers (ou employés).
Après ce petit vidage de sac (il faut bien le faire quelque part :) ) je voulais parler des livres de la Sorbonne. Oui ce savoir est précieux et oui il faut le conserver. Mais quand je vois à la télévision M. De Robien sortir de la Sorbonne et faire pour seul commentaire : voila un héritage perdu pour les générations à venir... je me dis que je vis dans un monde de fous, je me demande comment nos enfants pourront encore avoir l'envie et le temps de lire des bouquins vieux de plusieurs siècles quand ils devront bosser 20h par jour pour un salaire de misère... et c'est là que je me rend compte de ma naïveté! parce que oui il y aura toujours des gens pour les lire et les étudier seulement il y aura d'un coté la population, le peuple qui produira les richesses de la France et de l'autre une minorité qui en profitera...
Alors OUI on peut me dire que je caricature et que j'exagère en disant cela mais en tous cas voila le vrai fond de ma pensée. Je ne veux pas d'un monde à deux vitesses (en tous cas pas plus qu'aujourd'hui) je ne veux pas d'un monde où la naissance compte plus que les qualités. Nos ancètres se sont battus pour que nous vivions dans un monde égalitaire alors il ne faut pas que nos parents détruisent tout cela...

Que restera-t-il pour nos enfants?

Écrit par : etudiantdenice | 23/03/2006

Eh oui, Etudiantdenice, il faudrait pouvoir (ré)éduquer ses parents...
Merci, M. Baubérot, pour ces remarques justes et nuancées. Ce que vous dites du terme "réforme" est bien vu, il y a là une inversion de sens que la gauche ne sait pas gérer.
Attention tout de même à "embrassement" / "embrasement", on se demande...
Vos ultimes remarques sont encore plus précieuses. Ce savoir clos auquel échappe l'esprit de la recherche est responsable des solutions-qui-marchent vendues par les ministres... et qui ne marchent pas. Et ils retombent toujours sur leurs pieds, ou droit dans leurs bottes, car c'est toujours la faute de quelqu'un d'autre, de la population qui n'a pas compris (l'andouille !...), la conjoncture qui s'est dégradée, etc.
Bref, douter, oui... Ça rappelle un certain juge, non ?

Écrit par : Berlol | 23/03/2006

Merci de nous forcer à avoir du recul sur notre actualité et celle de nos voisins.

J'invite d'ailleurs etudiantdenice à douter un petit peu plus !

Il est vrai que le licenciement sans motivation (et non sans motifs) est une mesure douteuse surtout quant il est appliquer pour la partie de la population la plus touchée par le chomage.
Mais cela justifie t il de bloquer et squater les université, instaurer la terreur chez les étudiants qui n'adhèrent pas au mouvement ?

Est on libre de ne pas avoir d'avis ou un avis différent lorsque certains bloquent l'entrée de nos écoles en nous disant qu'ils sont en train de rétablir la vérité en critiquant le CPE.

Pourquoi demandent ils le retrait du CPE, pour entrer en négociation ? (que reste t il a négocier ?)

Pourquoi ne demandent ils pas le retrait du CNE, dans les trés petites entreprises ?

Écrit par : un autre étudiant de nice | 28/03/2006

Bravo pour la Légion d'Honneur. 200 invités à la Sorbonne. Joli succès! Mais qui a payé les petits fours et le champagne? Le contribuable?

Écrit par : la bourrique | 29/03/2006

tu sais si je suis arrivé à être contre le CPE c'est avant tout parce que j'ai lu le texte et des analyses de tous bords et que je me suis forgé une idée si bien que le mouvement avait commencé depuis un mois quand je me suis engagé contre le CPE.

a Nice les AGs si discutables au début sont maintenant démocratiques avec des votes à bulletin secret et un dépouillage par des étudiants contre le CPE anti blocage contre le CPE pro blocage et meme des pro CPE! le résultat de la dernière a été sans appel et c'est pour ca que nous continuons le blocage de la fac de lettres... tu remarqueras qu'à la fac de sciences où un vote avait aussi lieu le blocage n'a pas été voté et la fac n'est pas bloquée (normal tu me diras mais tu semblais en douter)

Enfin la plateforme de revendications des étudiants dont est :
-retrait du CPE
-retrait de la loi dite "sur l'égalité des chances"
-retrait du CNE
-retrait de la loi Fillon
-plus de moyens pour l'éducation

mais il est vrai que le CPE a eclipsé les autres revendications (ce qui est regrettable!)

Écrit par : etudiantdenice | 31/03/2006

La démocratie pour commettre des actes illégaux, c'est bien. Si tu es féru de lecture de textes légaux, je te conseille ceux sur le droit de grève.

Écrit par : anti"c"penice | 03/04/2006

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