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08/05/2011

Un scoop

Très bientôt, en avant première mondiale

UN SCOOP à lire sur votre Blog favori:

sans doute pour montrer que sa défense de la laïcité n'est pas un combat contre l'islam,

l'UMP a, dans ses cartons, un projet qui amènerait, de fait, l'interdiction de la messe en France.

 

14:56 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (32)

04/05/2011

B. STASI. Au Canada, le multiculturalisme se porte bien.

D'abord le Canada:

 

Les journaux ont complaisamment rapporté les propos de David Cameron et d’Angéla Merkel désavouant le multiculturalisme. Et notre glorieux Sarko Ier les a, aussi  sec, considérés comme l’enterrement définitif du multiculturalisme, considéré par l’idéologie dominante, en France, comme du « communautarisme ».

 

Or, des élections législatives ont eu lieu au Canada lundi dernier. Les conservateurs (droite et centre droit) ont gagné (167 sièges, + 23), les libéraux (centre) et le Bloc québécois (souverainiste) ont perdu (respectivement 34 sièges -  43 et 4 sièges – 45) ; le NPD ou Nouveau Parti Démocratique (centre gauche, il est affilié à l’Internationale Socialiste) est devenu l’opposition officielle (102 sièges, + 65) tandis que les Verts ont obtenu leur 1er siège.

 

Ce qui est intéressant, c’est le fait que le multiculturalisme n’a pas du tout constitué un enjeu dans la campagne électorale. Ni l’immigration, qui, rappelons-le, est de 300000 personnes par an, soit chaque année presque 1% de la population canadienne.

Et il n’y a pas les crispations et la montée de l’extrême droite qui existe dans plusieurs pays d’Europe

 

 Au contraire, selon les analystes, si le Parti conservateur, qui formait un gouvernement minoritaire et maintenant a la majorité, a gagné, c’est notamment qu’il semble avoir réussi à se débarrasser de son image de parti « White », représentant surtout la campagne et l’Ouest, pour devenir un parti également implanté dans les centres urbains et sachant s’adresser aux « communautés culturelles ». Ainsi le « grand Toronto », qui est la mégapole canadienne par excellence et où les migrants sont  fort nombreux a fait basculer l’élection à son avantage.

 

Le NPD est également un parti qui est favorable à cette politique d’immigration et qui est à l’aise dans le multiculturalisme. Et qui a beaucoup recruté dans le terreau associatif et la jeunesse.

Tout cela donne l’image d’un pays « apaisé » (le leitmotive de Copé au pseudo débat de l’UMP ; mais là ce qualificatif n’a trompé personne !)

 

Le succès du NPD est particulièrement net au Québec (58 députés), où il fait échouer 3 ministres conservateurs (qui ne pourront pas, en conséquence, rester ministres) et chuter le Bloc québécois.

Il est sans doute trop tôt pour dire si cet échec du Bloc québécois (passé de 38,4 % des voix à 23,4 %) sonne le glas du souverainisme.

Les élections québécoises de l’an prochain, qui mettront aux prise un Parti Libéral du Québec essoufflé après 3 mandats de gouvernement, le Parti Québécois (l’équivalent du Bloc au niveau de la province), Québec-solidaire, les Verts et l’Action Démocratique du Québec (parti populiste qui avait fait une percée en 2007 et s’est effondré depuis), donneront une indication précieuse.

Cependant, on peut noter que le NPD a recruté des candidats et des électeurs dans les milieux qui avaient été les éléments moteurs de l’ascension du PQ dans les années 1980.

 

En tout cas, ce qui est clair c’est qu’au Canada, sauf dans quelques milieux souverainistes québécois qui copient un peu la France, le terme de « communautarisme » est inconnu. Le multiculturalisme se situe clairement dans le cadre de la philosophie politique libérale. Il est une voie d’intégration, et considéré comme tel.

Il favorise, en effet, l’insertion des migrants dans la vie sociale et politique canadienne et le respect des cultures s’effectue dans le cadre de la Charte des droits et  liberté, qui a valeur constitutionnelle.

Il n'y a donc pas de dérogation sur les principes démocratiques, les accommodements raisonnables qui peuvent être accordés à des individus (et non à des groupe), le sont en cas de discrimination indirecte c'est à dire quand la loi, dans sa généralité, lèse une personne en situation particulière.

Cela est valable aussi bien pour une handicapé, une personne âgée, une femme enceinte, qu'un minoritaire au point de vue culturel ou religieux.

 

Naturellement, celà n'implique pas que la situation canadienne soit idylique. Les migrants mettent parfois longtemps à retrouver le poste qui correspond à leur capacité, ou même ne le retrouve jamais (au Québec le corporatisme des médecins est particulièrement net, alors même que la situation des urgences n'est pas bonne). Mais cela signifie que (à part la querelle québécoise sur les accommodements raisonable et ses suites), le plus souvent le migrant et ses descendants se sentent acceptés (certains viennent de france où ils n'ont pas supporté les discriminations) et que l'immigration est attractive. Et l'absence de courant important d'extrême droite est quand même quelque chose d'important, non?

 

 1er PS; dimanche à 17 h sur RFI: une longue interview de votre serviteur  par Pierre-Edouard Deldique (qui a lu attentivement l'ouvrage) sur le livre Laïcités sans frontières (écrit avec la sociologue canadienne Micheline Milot) cf:  http://www.rfi.fr/emission/20110508-2-jean-bauberot-historien-sociologue?quicktabs_2=0.

Ensuite:

Bernard Stasi, président de la Commission du même nom, décédé  dans la nuit de mardi à mercred à 80 ans, atteint de la maladie d'Alzeimer.

 Je ne connaissais pas Bernard Stasi, avant d’être membre de la Commission du même nom et, malgré la divergence que nous avons eue, je garde le souvenir d’un homme charmant, qui avait su créer à cette Commission, où se retrouvaient au départ, des personnes très différentes et pas forcément faciles à faire coexister (ainsi René Rémond avait des querelles homériques avec Pénal-Ruiz, à qui il parlais sur un ton absolument injustifié). un climat très convivial, trop même à mon goût, car il a aidé à la construction d’un esprit de groupe qui a été pour une part dans la quasi-unanimité de la décision principale.

Mais je ne reprocherais pas à Stasi son charisme et son intelligence, plutôt à celles et ceux qui s’y sont perdus, alors que dans ses conversations privées ils montraient qu’ils n’étaient pas persuadés du bien-fondé de la future décision, de n’avoir pas su maintenir la distance minimum. Pour ma part, je crois avoir établi avec lui une relation faite de proximité et de distance, et d’estime réciproque.

 Je rappelle que Stasi, centriste élu par un électorat de droite, avait, à plusieurs reprises, pris des positions courageuses qui avaient dissuadé certains de ses électeurs de voter pour lui, et lui avait valu de très honorables défaites électorales

Par exemple, ce fils d’immigré, devenu français à 18 ans, a écrit en 1984, un ouvrage qui reste d’actualité : L’immigration une chance pour la France, qui lui vaudra d’être battu au scrutin suivant. De même, 9 ans plus tard, il défend la loi Evin, attitude politiquement suicidaire dans la région du champagne ! Et, effectivement, il le payera électoralement.

Mais il n’en n’était pas à son coup d’essai puisque, ministre de Pompidou, il avait condamné le coup d’Etat de Pinochet au Chili et avait perdu son portefeuille pour cette raison.

Face à cet homme qui avait su faire des choix, j’ai tenté d’être loyal. Alors que 2 membres avaient rompu l’embargo que la Commission avait instauré comme règle (= qu’aucun membre ne dise sa position personnelle sur le foulard avant le rapport de la Commission), j’ai été un peu harcelé dans une émission télé par Serge July qui, en reformulant 3, 4 fois la question de manière différente, a tenté de me faire « cracher le morceau ». Je n’ai pas cédé, ce qu’il m’a dit avoir apprécié.

De même, j’ai indiqué quand approchait le moment décisif (celui où on allait aborder la proposition de loi, moment rejeté à l’extrême fin de la Commission), que je ferai des concessions en vue d’aboutir à un compromis mais, qu’au-delà d’un certain seuil, je ferai "objection de conscience". A mon avis, c’est un langage qu’il pouvait, qu’il devait comprendre et je crois qu'il l'a compris.

Mais, à ce moment-là, c’est Rémy Schwartz (dont le charisme est également indéniable) qui avait, en fait, pris les commande de la Commission.

Le mercredi soir (le rapport étant remis le jeudi matin à Chirac), Stasi et moi avons échangé une longue poignée de main, lui me tenant des propos étonnants. J’ai eu le tort de ne pas les noter immédiatement et donc je ne peux que rapporter que le souvenir (et, comme historien, je me méfie toujours des souvenirs) que j’en ai.

Selon ce souvenir, il m’a dit notamment que je resterai dans l’histoire comme celui qui, seul,  n’avait pas voté la proposition de loi. Le propos était ambivalent, car s’étant lui-même retrouvé plusieurs fois dans une position d’homme seul, il pouvait y mettre une certaine connivence. Surtout qu’en ruminant ensuite les choses je me suis rappelé que son visage était alors souriant et chaleureux.

Mais dans l’atmosphère combative de la journée (j’avais du menacer d’un communiqué à l’AFP pour qu’il soit bien signalé dans le Rapport que la proposition sur les signes ostensibles  n’avait pas été votée à l’unanimité), j’avais fait l’interprétation inverse, estimant qu'il m'avait dit, en fait : "tu as voulu te faire remarquer". Et je lui avais répondu : « j’aurais préféré que nous restions 3 jusqu’à la fin » (pusique d'abord, nous étions 3 Curiaces!). La camérawoman a tout filmé, mais rien de cela, comme de la plupart de mes interventions dans la Commission d'ailleurs, ne restera dans le téléfilm (dont une première version a été refusée in extremis, et dont la parution a été, en conséquence, retardée de 2 mois) .

Je me suis souvent demandé si  Stasi avait  vraiment assumé le rôle qu’il a joué à la tête de la Commission. Et ma réponse est: "non". Je m’attendais à ce qu’il écrive dans Le Monde, un long article pour argumenter la position de la Commission. Curieusement, ou significativement, il ne l’a pas fait, se bornant à répliquer brièvement au désaveu du pape (plus facile de défendre une certaine laïcité face à la laïcité papabélisée !). D'autre part, il ne nous a jamais caché,

-primo qu’il était très ami avec Jacques Chirac, et cela depuis la guerre d'Algérie qu'ils ont faite tous les deux.

-deuzio qu’ils se téléphonaient de temps, en temps: « le Président souhaitant être tenu au courant des progrès de la Commission » (naturellement il ne nous en a pas dit plus du contenu de ces échanges)

-et tertio qu’il espérait être nommé à la tête de l’Autorité de lutte contre les discriminations que Chirac allait créer à la suite de notre Commission, pour développer cette lutte et empêcher tout dérapage. Ce point à été très important dans le ralliement de plusieurs. Sans toutefois nommer Stasi, Chirac a tenu sa promesse et la HALDE a effectivement empêché que la loi soit abusivement étendue à d’autres secteurs que l’école publique, frustrant les laïques les plus étroits. On sait qu’aujourd’hui cet abus a lieu et, qu’après avoir été normalisée, la HALDE est dissoute. Cherchez l'erreur...

Après la Commission, Stasi n’était plus le même. Cette personnalité brillante et peine d’humour, capable d’argumenter finement avec  ses interlocuteurs, et souvent de les convaincre, mais aussi de modifier sa position s’il trouvait son miel dans ce qui lui avait été dit, s’est tout à coup transformée en un personnage crispé, continuellement sur la défensive, qui ne pouvait pas entendre parler  à la radio de « voile » sans bondir (souvenir personnel d’une fois où nous allions ensemble dans un taxi à un studio de télévision : il s’agissait en fait de l’annonce d’une course à la voile !!!)

A la télévision d'ailleurs, il ne laissait plus parler ses interlocuteurs, et leur coupait la parole de façon virulente et péremptoire, style : « Vous n’avez pas le droit de dire cela ».

J’ai dû, à plusieurs reprises, batailler avec lui, comme avec d'autres.  Ni Stasi, ni d'autres anciens membres de la Commission, très  vivement  critiqués par leurs amis d'avoir pris une position d'interdiction),  ne supportaient pas que, l’unanimité n’ayant pas été obtenue, ils ne pouvaient donner  valeur d’évidence à leur position. L'un d'entre eux a été, selon plusieurs témoignage, très mal acqueilli dans son Labo. Il a dit alors: "mais nous étions obligés de voter". Et on lui a répondu: "Que non. La preuve: Baubérot." Les uns et les autres, nous en avons pris alors plein la figure. Et, dans ce climat passionnel, les relations se sont tendues.

Lors d’une présentation de la Commission, en Allemagne, le débat fut particulièrement violent car, à mon sens, Stasi avait dit quelque chose de factuellement tout à fait faux. Enguelage publique. Puis, seconde engueulade, en privé cette fois, avec René Rémond, également présent, qui m’a très vivement reproché d’avoir désavoué Stasi « en public ».  Je lui ai alors demandé qui de nous deux avait fait une relation exacte de ce qui s’était passé. Rémond ne m’a pas répondu sur ce point, mais m’a rétorqué : « Votre position a été incompréhensible ». Je lui ai dit alors que, selon moi, c’était la sienne qui était "incompréhensible". Il avait en effet très vivement critique un éventuel "durcissement" de la laïcité, avant de tourner casque quand ce durcissement n'a atteint, de fait, que le foulard.

Je raconte cela pour donner une idée du côté passionnel des choses et du fait que, pour moi, existe un Stasi d’avant la Commission et un Stasi d’après. Pour tout dire, quand j’ai appris sa maladie, je me suis demandé –et je me le demande encore- s’il n’avait pas somatisé son malaise intellectuel et affectif d’avoir eu à prendre et ensuite à défendre publiquement  une décision face à laquelle il était peut-être lui-même déchiré  intérieurement.

De cela je n’ai, bien sûr, aucune preuve, mais des indices dont j’ai mis ici quelques-uns noir sur blanc. En tout cas la Commission Stasi a été la fin de la carrière publique de Bernard Stasi. Alors il avait 73 ans et, 6 mois auparavant, se trouvait en superforme. C'était le Stasi qui avait écrit "L'immigration, une chance pour la France" et c'est avant tout cet homme là qui restera dans mon souvenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20:23 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (25)

01/05/2011

La Palestine à l’ONU !

AUJOURD’HUI OU JAMAIS

La Palestine à l’ONU !

Le Proche-Orient est à la croisée des chemins. La poursuite de la colonisation israélienne de la Palestine a conduit les négociations de paix dans l’impasse. Le désespoir risque de provoquer l’éclatement d’une troisième Intifada. A l’heure où les peuples arabes reprennent en mains leur destin, seule une reconnaissance généralisée de l’Etat de Palestine dans les frontières d’avant la guerre de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, peut ouvrir une perspective nouvelle.

Or, le 24 septembre 2010, le président Barack Obama a proposé à l’Assemblée générale des Nations unies de « revenir l'année prochaine avec un accord qui amènera un nouvel Etat membre aux Nations unies, un Etat palestinien indépendant et souverain, qui vive en paix avec Israël ». Depuis, la plupart des Etats latino-américains ont reconnu cet Etat de Palestine.

 Le 21 avril, le président de la République Nicolas Sarkozy a fait part au président palestinien Mahmoud Abbas de son « soutien très clair aux efforts visant la création d’un Etat palestinien ». Et le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé estime que la reconnaissance de l’Etat palestinien est « une hypothèse qu’il faut avoir en tête », mais qu’ « il faut le faire avec l’Union européenne ». Laquelle s’est engagée, le 13 décembre dernier, à en faire autant « le moment venu ».

Ce moment est venu. Le président Mahmoud Abbas a entamé une tournée afin d’obtenir la reconnaissance de l’Etat de Palestine. En Israël même, des personnalités pour la plupart issues du Mossad, du Shin Bet, de l’armée et du monde des affaires ont rendu publique une « Initiative de paix israélienne » en faveur de  la création d’un Etat palestinien à côté de celui d’Israël.

Cette initiative a été suivie d’une pétition dans le même sens signée par une soixantaine de personnalités dont dix-sept lauréats du Prix d’Israël, une des plus hautes distinctions en matière d’art, de sciences, de lettres, des universitaires comme Zeev Sternhell et Yirmiyahu Yovel, la fondatrice du parti Meretz Shulamit Aloni.

Les signataires rappellent la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU du 29 novembre 1947, qui stipulait « la création d’un Etat juif et d’un Etat arabe indépendants », et reprennent plusieurs phrases de la Déclaration d’indépendance d’Israël du 14 mai 1948. Et ils ajoutent : « Nous avons regardé autour de nous, constaté ce qui se passe dans les pays voisins et nous nous sommes dit qu’il est temps pour les Israéliens de faire entendre leur voix. »

Nous saluons ces démarches et exhortons la communauté internationale à prendre enfin ses responsabilités : soixante-quatre ans après l’avortement du plan de partage de la Palestine qu’elle ne s’est pas donné les moyens d’appliquer, il lui revient d’assurer un règlement définitif, juste et durable fondé sur le droit international.

La France et l’Union européenne doivent prendre l’initiative en reconnaissant sans attendre l’Etat palestinien dans les frontières d’avant la guerre de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale et en appelant l’ONU à en faire de même sans délai.

Mais nous ne pouvons nous en remettre aux seules autorités nationales et internationales. Notre responsabilité de citoyens est aussi de mobiliser l’opinion pour qu’elle pèse dans ce sens. C’est pourquoi nous invitons les personnalités et les intellectuels de toutes origines, tendances et sensibilités  à se joindre à cet appel. Pour que la paix l’emporte sur la guerre. Pour empêcher de nouvelles tragédies. Pour assurer l’avenir des deux peuples vivant sur cette même terre.

 

Premiers signataires :

Jean Christophe Attias, directeur d'études à l'EPHE (Sorbonne)

Bertrand Badie, professeur à Sciences Po

Jean Baubérot, professeur émérite à l’EPHE (Sorbonne)

Esther Benbassa, directrice d'études à l'EPHE (Sorbonne)

Monique Chemillier-Gendreau, professeure émérite (Université Paris VII-Diderot)

Jean Daniel, éditorialiste, écrivain

François Gèze, éditeur

Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée, ambassadrice de l'Unesco

Stéphane Hessel, ambassadeur de France

Daniel Lindenberg, professeur émérite (Université Paris VIII-Saint-Denis)

Roger Martelli, historien

Edgar Morin, sociologue

Pierre Nora, historien

Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien

Joël Roman, philosophe

François Salvaing, écrivain

Dominique Vidal, historien et journaliste

Déja plus de 1200 personnes ont signé.

Rejoignez les signataires.

http://www.petitions24.net/letat_palestinien_cest_maintenant.