22/12/2013
Les aventures extraordinaires de John le Rouge
Bientôt dans toutes les bonnes librairies
Si vous suivez la série Mentalist, sur TF1, vous avez entendu parler du mystérieux John le Rouge, le méchant de l’histoire. Il en est régulièrement question, mais nul ne sait exactement qui il est. Quoique, grâce à la surveillance de quelques milliards de mails, les Américains ont pu déterminer qu’il se cache actuellement en France, et même qu’il prétendrait être Français.
Voyons, voyons, « John », c’est un prénom anglo-saxon. Voilà un précieux indice. Qui se prétend spécialiste de la laïcité, mais en fait voudrait gangréner notre beau pays par le « communautarisme anglo-saxon » ? Qui ? Ah, j’ai son nom sur le bout de la langue. Ce dont je me rappelle, en tout cas, c’est qu’il se fait appeler « Jean », pour cacher John. Et puis « Jean », c’est un prénom féminin en anglais, or il affirme volontiers être « femme d’honneur », voire le chéri de ces dames.
Indice supplémentaire : « le Rouge » : cela sent l’islamo-gauchiste, non ? Et puis, cette manie d’accoler un qualificatif alors qu’un prénom, c’est comme la laïcité, cela ne se conçoit bien que dépourvu de tout adjectif. Il faut, comme Monsieur Badinter (authentique !), déclarer : « La laïcité, c’est la laïcité », et s’en tenir là.
Donc John Le Rouge, c’est…. Banco, vous avez trouvé, et donc gagné, le droit d’être parmi les zheureux acheteurs, le 13 février prochain, de UNE SI VIVE REVOLTE, aux éditions de l’Atelier. Et, pour vous faire patienter jusque-là, et ne pas gâcher votre joyeuxNoël-bonneannée, voici un second extrait de ce livre (cf. la Note du 16 décembre) , qui promet d’être passionnant tout plein :
NON CONFORME ET DANS L’INCONFORT
« De petite taille, malingre, un temps rachitique, je fus un « gaucher contrarié ». Lors du cours préparatoire, dès que dame institutrice aperçut un porte-plume dans ma main gauche, elle donna un coup de règle pédagogique sur cette « mauvaise main », en la désignant comme telle. […]
Être gaucher est ma faute […] J’ai résisté aux coups de règles, aux engueulades, et subi les troubles habituels des gauchers opprimés : dyslexie, dysorthographie, bégaiement (temporaire). […] lesentiment d’être physiquement handicapé et moralement non conforme [me colle à la peau]. » (p. 23-24)
« Dès l’adolescence, je dévore des livres d’histoire […] : on y explique que Luther fut considéré comme « hérétique » et, en conséquence, excommunié par le pape. On y ajoute que Luther a brûlé publiquement la bulle d’excommunication. Pareille attitude me plaît et, par tente interposée, je revendique, moi aussi, d’être hérétique.
Hérétique face aux politiciens et aux adultes, englués dans la guerre d’Algérie ; hérétique face à la distribution des rôles entre garçons et filles ; hérétique, enfin, face au nouveau pasteur et au conseil presbytéral, ensemble de laïcs qui, en protestantisme, dirigent une paroisse. » (p. 27)
Le chapitre suivant donne les détails de ces trois « hérésies » et des nombreuses mésaventures qui arrivent à l’adolescent à cause d’elles,… puis de sa rencontre avec la Mission de France, et d’anciens prêtres ouvriers.
« Dans mon Cahier, j’indique que « des catholiques me demandent de me convertir » au catholicisme et que, m’estimant « entre deux feux », j’ai cherché un conseil « sans détour » auprès du Père Villessot. Ce dernier déclare alors : « Tu es entre deux feux, restes- y Ne fais pas la connerie de te convertir. Tu quitteras des cadres pour trouver une hiérarchie. » (p. 40).
(à suivre)
PS: Bravisimo aux commentateurs qui donnent les infos (et les liens) sur l'actualité de la laïcité en France. A signaler: le débat fait rage au Québec.
Promis: je vais essayer de ne pas oublié de prévenir de mes prestations diverses. A signaler, Le droit de vivre organe de la LICRA qui porte sur la laïcité: il contient une interview (concise) de ma pomme, avec une erreur : j'ai parlé de prêtres qui pouvaient être "maires" (après 1905, à partir du moment où ils ne recevaient plus d'argent de l'Etat): ils ont confondu avec "maître" et ont mis "maîtres d'école"!
Et n'oubliez pas de lire sur Mediapart le compte-rendu d'un film vraiment très intéressant:
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