16/12/2013
HUIT SEMAINES ET DEMIE...AVANT LE GRAND EVENEMENT
Après Huit et demi de Fellini, voici un autre événement culturel considérable :
C’est dans Huit semaines et demieque va paraitre mon livre qui, bien que non paru, est déjà sur liste des meilleures ventes (eh oui, mon système marketing est plus fort que celui du capitalisme libéral… qui installe en « meilleure vente » dans certaines librairies, des livres le jour même de leur parution).
Et de plus, j’ai fait en sorte que chaque jour qui passe raccourcisse le délai (Merci qui ?)
Coucher-vous tôt, levez-vous tard : en dormant 12 heures par jour, plus que 49480 minutes à attendre. On y est presque….
Et le 13 février au matin, courrez chez votre libraire favori, pour acheter :
UNE SI VIVE REVOLTE
Editions de l’Atelier
LE LIVRE (tel que présenté par l’éditeur) :
Jean Baubérot, spécialiste internationalement reconnu de la laïcité, sociologue des religions et historien du protestantisme, livre ses mémoires et questionne, non sans une certaine ironie, son itinéraire « hérétique ». Il tente de répondre à une question cruciale, fil rouge qui sous-tend l’écriture de ce livre : la révolte du jeune homme qu’il était est-elle restée intacte chez l’homme intégré dans la « bonne société » ?
Révolté par le conformisme social, protestant laïque marqué par une culture de la minorité, chrétien de gauche et gaucher contrarié, Jean Baubérot s’est forgé une conscience critique qu’il s’efforcera de ne jamais abandonner pour toujours regarder avec distance le monde comme il va. Il se raconte et décrit le chemin singulier et sinueux qu’il a tracé, ni à la marge ni au centre, toujours en recherche d’inconfort. Parce que pour changer le monde il faut y avoir sa place, mais y être mal assis !
Dans son journal intime d’adolescent, ses archives personnelles et ses souvenirs, il puise pour retrouver l’adolescent qu’il était : il s’appelle Jean-Ernest, il est vif, ne sait pas se taire quand il n’est pas d’accord, et ses objets d’indignation sont nombreux (inégalités sociales, inégalité des sexes, colonialisme, antisémitisme, etc.).
Tout bascule le jour où, par un événement imprévu, il est adoubé par une société qui semblait jusqu’alors le rejeter. C’est un tournant et le début d’une nouvelle vie, celle d’un homme à qui l’on va confier des responsabilités scientifiques et politiques, et qui va, de ce fait, goûter à la reconnaissance et à une certaine forme de pouvoir.
Ce récit raconte comment un jeune homme, révolté par le conformisme social, contestataire au moment de la guerre d’Algérie, révolutionnaire avant, pendant et après Mai 68, a tenté « d’atterrir » dans la société, d’y trouver sa place, sans oublier la révolte qui l’anime.
Cet ouvrage est aussi le portrait d’une génération de femmes et d’hommes qui n’ont pas sacrifié leurs idéaux à l’ivresse du pouvoir et de leur carrière.
***
Aller, je sais qu’il va être extrêmement difficile de « tenir » jusque-là. Et comme je ne suis pas un affreux sadique (je suis même plutôt mignon avec les dames), vous allez bénéficier, grâce à ce Blog (qui va revivre, en 2014, parallèlement à celui de Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberotqu’il faut, naturellement, lire et relire jusqu’à plus soif), régulièrement et jusqu’à la date fatidique, d’EXTRAITS CHOISIS (toujours par mon éditeur).
PREMIER EXTRAIT :
UNE INQUIÉTUDE…
[A 16 ans, j’écris] : « Quand je contemple le monde, je suis comme la Vénus de Milo : les bras m’en tombent. Quand je tente d’y mettre un peu d’ordre, de vrai ordre, je suis comme la victoire de Samothrace, j’en perds la tête. […]
Pourtant, une inquiétude sourdait quant à mon avenir : « ma révolte va-t-elle s’atténuer,mourir pour laisser la place à un M. Jean-Ernest Baubérot, bon bourgeois, bien-pensant, chrétien du dimanche, se frayant un chemin en jouant des coudes pour devenir un membre de la haute société, avec rosette de la légion d’honneur et carte de vice-président honoraire ? » […]
J’ai donc effectué une carrière universitaire, donné des cours et conférences dans quarante pays, conseillé une ministre, écrit ou dirigé trente ouvrages, gagné ma vie sans connaître les affres de fins de mois difficiles et, parfois, fréquenté du « beau monde ». Suis-je devenu un représentant de la « bonne société » ? Ai-je trahi Jean-Ernest ?
Mon passé me demande des comptes avec la force de conviction d’un ado intraitable, qui susurre : alors, ce n’était que cela ? Des velléités de révolte, pour mieux s’attiédir ensuite, devenir un monsieur convenable ? […] Jean, qu’as-tu fait des rêves et des espoirs de Jean Ernest ? Ne les as-tu pas allègrement piétinés ? As-tu vendu ton âme pour un plat de lentilles ? (p. 13-14)
A SUIVRE!
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