Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/04/2011

Refus du racisme et de la xénophobie

Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie

 


 

RASSEMBLEMENT le 1er mai 2011, de 11h à 12h Pont du Caroussel. Paris 75001

 

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d'une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Seize ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l'autre ont fait tâche d'huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Rroms en les accusant de délits qu'ils n'avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l'équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.

De loi Hortefeux en loi Besson, de traque des sans papiers en refoulement de demandeurs d'asile, de « débat » sur l'identité nationale en « débat » sur l'Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d'encourager la montée de l'intolérance et de la haine. A quelques mois d'échéances décisives, c'est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l'extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C?est pourquoi toutes les organisations qui, depuis le 4 septembre 2010, se sont réunies « contre la politique du pilori et contre la xénophobie » appellent à un rassemblement le 1er mai 2011, à Paris à 11h au pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :

* Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes

*Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances

* Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Premiers signataires : l'ACORT, AC, ACTIT, AMF, ATF, ATMF, ARAC, l'ARDHIS, ASDHOM, AFASPA, ATTAC France, CCFD, Autremonde, CIMADE, CEDETIM-IPAM, CGT éduc'action, le collectif l'égalité d'abord, CRAN, CRID,Droit Au Logement, Droit solidarité, Emaus international, FASTI, la fondation Copernic, Fédération Générale des PEP, La Ferc-CGT, France terre d'asile, FSU, FTCR, GISTI, L'Inter-LGBT, LDH, MJS, Marche européenne, Mouvement de la paix, MRAP, RESF, le SNESUP-FSU, SNJ-CGT, SOS Racisme, SUD éducation, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, Terre solidaire, Union syndicale solidaire, USP, MPEF, UJFP

Partis politiques : Gauche unitaire, PCF, République et socialisme, la FASE, le parti socialiste, la gauche cactus, FG.PEP, Les alternatifs, le parti de gauche, le PCOF, MAN, EELV, La Voie Démocratique



 
 
 
 

19:47 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (20)

Commentaires

Je suis d'accord avec le principe de la manif, mais ... vous allez être concurrences par la messe de béatification de Jean Paul II , qui va aussi avoir lieu le 1er mai... (je ne suis d'ailleurs pas sûre que Benoit XVI ait bien fait de choisir cette date !!! lol )
La présence du CRAN parmi les signataires me gêne un peu ; ils ont quand même une vue assez "communautariste" de la vie, à moins qu'ils n'aient changé certaines de leurs orientations ...

Écrit par : Françoise | 29/04/2011

La France et la droitisation du débat politique

Eric Zemmour lors d'une conférence à l'Assemblée nationale à Paris, le 2 mars 2011.

Le Front national situé très haut dans les sondages, des chroniqueurs de radio ou de télévision qui se lâchent sans tabous sur l'immigration, l'islam ou la peine de mort… La société française est-elle devenue réactionnaire ? Le populisme, qui annonce une dérive à droite, est une réponse aux angoisses collectives, explique Raffaele Simone. Et les propos qu'osent tenir les "serials chroniqueurs", décomplexés par Nicolas Sarkozy selon François Jost, sont le reflet des paniques morales qui agitent le pays, ajoutent Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin. Mais il ne faut pas condamner ces "nouveaux réacs", affirme Elisabeth Levy : même s'ils sont de droite, leurs opinions sont "légitimes". Cependant, pour Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin, la base idéologique néo-réactionnaire est à chercher dans l'histoire de la gauche depuis une trentaine d'années. Face à un "politiquement incorrect raciste et conservateur", la gauche doit donc "retrouver enfin le tranchant des idées", conclut Clémentine Autain.

Source : http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2011/04/29/la-france-et-la-droitisation-du-debat-politique_1514498_3232.html

Écrit par : david weber | 29/04/2011

Europe : la vague populiste

Et maintenant, la Finlande ! La Cendrillon du Nord court, elle aussi, le guilledou populiste. Ses soeurs ne sont plus seules à valser, enjouées comme notre Marine Le Pen, dans les bras du grand séducteur des temps de crise. Il tourne aussi la tête aux jeunes filles modèles de l'Europe démocratique, le Danemark ou les Pays-Bas. Et même la chaste Suisse croque la pomme de Guillaume Tell. Toutes craquent, un peu ou beaucoup, pour l'enchanteur nationaliste. Alors, les vieux de la vieille Europe s'alarment de voir l'Histoire bégayer avec ces coups de sang qui firent les malheurs du siècle passé.

Le populisme d'aujourd'hui ne gigote plus dans les mêmes cauchemars. Sinon, bien sûr, celui de la crise financière et de la détresse économique. Chez nous, contre les vertiges de l'endettement d'Etat, le coup de frein asphyxie des libéralités que le bon peuple tenait pour éternelles. Depuis trois décennies, la démagogie masquait leur pente fatale. La crise découvre des gouffres. Nulle surprise donc à voir refleurir les recettes protectionnistes, champignons des temps de crise et qui repoussent avec elle tout comme la hausse de l'or ! Nulle surprise à voir cloués au pilori populiste les mêmes boucs émissaires : la classe politique ; l'Europe et son euro ; l'immigré, "étranger" proche ; et les étrangers lointains dont l'inépuisable réserve de pauvres vient battre l'Europe aux anciens parapets. La mondialisation, cet univers des "autres", généralise l'angoisse d'une dépossession nationale.

La nouveauté, c'est que le populisme ne se déchaîne plus seulement dans l'angoisse du patrimoine matériel menacé, celui du niveau de vie. Il se dresse aussi en gardien du patrimoine immatériel, celui du style de vie, celui de l'identité nationale. Dominique Reynié (1) montre très bien que le populisme peut compter - et durablement - sur le chambardement de nos pénates. C'est, en Europe, l'immigration qui les dérange. C'est elle qui tourneboule les démocraties les plus paisibles.

La classe politique aura longtemps rechigné pour affronter ses quatre vérités. Rechigné pour méditer l'épuisement démographique du Vieux Continent. Rechigné pour admettre que le vieillissement de nos peuples aura "aspiré" une immigration légale et illégale qui contribue, quoi qu'on raconte, à leur équilibre démographique. Rechigné, enfin, sous les interdits d'une bien-pensance imbécile pour assumer les conséquences d'une immigration devenue, en Europe, aux deux tiers extraeuropéenne.

Car c'est évidemment cette immigration-là qui change et changera le paysage national. C'est elle qui nourrit le populisme répulsif. Il est absurde d'en espérer l'intégration aisée qui fut celle des immigrés européens du temps jadis. Et d'abord parce que, chez les immigrés de l'après-guerre, la forte affiliation musulmane importe, dans nos sociétés déchristianisées et laïcisées, sa religion d'hommes pieux et ses traditions vivaces.

L'humeur populiste ignore la réalité statistique. Elle ne réagit qu'à ce qu'elle perçoit de l'altérité ethnique et culturelle. Elle ne voit que minarets, mosquées, burqas, coups de canif dans la laïcité scolaire et hospitalière. Elle n'entend que les échos d'un fondamentalisme en réalité très minoritaire, voire combattu, dans l'islam européen. Elle constate, chez nous, dans la concentration des ghettos, le concentré d'échec avéré de l'intégration. Et elle en exagère les dommages nationaux.

La veulerie intellectuelle et politique des classes dirigeantes, dans leur manie d'évitement, laisse le champ libre à l'exploitation passionnelle de vérités cachées. En France, le cercle de la raison est suspecté d'"islamophobie" quand il dénonce les prétentions séculières du Coran, les entorses à la laïcité républicaine, les mariages forcés et la soumission des femmes. Mais, sur l'autre bord, il est suspecté d'islamophilie naïve quand il parie, à long terme, sur le lent et patient apaisement de l'islam de France. Délires polémiques d'un trouble fatal !

Les effets politiques de la réaction populiste ne sont pas marginaux. Elle a d'ores et déjà dévalué partout la tentation communautariste, et jusque dans une Angleterre qui réalise tardivement sa coupable incurie. Au-delà, elle "droitise" les équilibres politiques où l'électoralisme ménage, dans les urnes, les forces nouvelles nées de la crispation populaire. Plus grave, elle infecte le pacifisme écologique allemand. Elle mine le consensus européen de Schengen. Pis : en répandant son venin, elle attise et grossit les non à l'Europe.

En ce siècle, de ce mal résistible du populisme aucune de nos démocraties n'est morte, ni en péril de l'être. Mais toutes en sont frappées.

Source : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/claude-imbert/europe-la-vague-populiste-28-04-2011-1324372_68.php

Écrit par : david weber | 29/04/2011

La percée des populismes européens

La xénophobie, la peur de l'islam, la crainte du déclassement, le rejet du multiculturalisme se retrouvent partout.

Semaine après semaine, les élections qui se déroulent dans les pays européens livrent le même diagnostic : la percée des partis populistes ne cesse de se confirmer et de s'amplifier. La Finlande, cette fois-ci, la Slovaquie, la Hongrie ou la Suède, une autre fois, l'Italie, la Belgique ou la Suisse, à de multiples reprises, c'est comme une marée montante. Dominique Reynié, politologue bien connu, publie justement un essai très informé et assez ambitieux sur le sujet (1). L'intérêt principal de son livre est qu'il propose un panorama complet des 27 partis populistes européens répartis dans 18 pays. Aucune nation débarrassée du communisme n'y échappe, mais aucun pays scandinave, berceau et bastion de la social-démocratie, non plus. Comme le relève cruellement l'auteur, la gauche est devenue plus faible quand la société est devenue plus dure. Une fraction croissante de l'électorat populaire est passée de la gauche à la droite populiste.

Dominique Reynié a une thèse : nous assistons à la montée d'un populisme de type nouveau, le "populisme patrimonial", fondé sur la défense virulente d'un patrimoine matériel mis en cause (le niveau de vie) et d'un patrimoine immatériel menacé (le style de vie). En clair, le populisme du XXIe siècle prospère sur la crise économique et sur l'immigration. Le chômage et la précarité pèsent sur le pouvoir d'achat et obscurcissent l'avenir. La vitalité de la religion musulmane inquiète d'autant plus que la pratique religieuse chrétienne diminue fortement. L'Europe étant le continent le plus atteint par la crise économique et celui où l'immigration est la plus forte (plus qu'aux Etats-Unis, nous précise l'auteur), le populisme y progresse sans cesse. Il le fait dans les pays européens les plus prospères comme dans les plus atteints, dans les pays de tradition catholique ou orthodoxe comme de tradition protestante. La xénophobie, la peur de l'islam, la crainte du déclassement individuel et collectif, le rejet du multiculturalisme se retrouvent partout. Reynié distingue certes les populismes de séparation (Italie du Nord, Flandre belge), qui rejettent toute solidarité avec les provinces moins privilégiées de leur propre nation (Mezzogiorno ou Wallonie), des pays où l'extrême droite stricto sensu se renforce (Hongrie, Slovaquie, Roumanie). Il tend cependant à trop généraliser le phénomène et omet d'expliquer pourquoi certains pays y résistent mieux que d'autres, comme l'Espagne. L'explication par le mode de scrutin législatif n'est pas très convaincante, puisque la Grande-Bretagne est adepte du scrutin majoritaire à un tour et l'Allemagne du scrutin en fait proportionnel.

On peut surtout contester l'application de cette thèse globalement séduisante au Front national de Marine Le Pen. Pour Reynié, il s'agit désormais d'une version du populisme européen. Mais un parti nationaliste, xénophobe, autoritaire, conspuant les élites et les médias, prônant le retour à un Etat fort, y compris en matière économique, sans écarter ultradirigisme, voire nationalisations, abusant de surcroît cyniquement les classes populaires, cela ne ressemble-t-il pas furieusement aux ligues d'extrême droite des années 30, quand déferlait déjà une terrible crise économique mondiale ? La question n'est pas seulement de vocabulaire.

Source :
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/alain-duhamel/la-percee-des-populismes-europeens-28-04-2011-1324376_74.php

Écrit par : david weber | 29/04/2011

l'affaire des quotas discriminatoires dans le foot


http://www.lefigaro.fr/equipe-de-france-de-football/2011/04/30/02016-20110430ARTSPO00380-mediapart-persiste-et-signe.php

Écrit par : misafir | 30/04/2011

Demain 1 mai c'est la fête du travail. Face au travail l'homme peut avoir deux attitudes : le faire ou le faire faire. J'hésite rarement...

Écrit par : david weber | 30/04/2011

"Dominique Reynié"

Ce type est un abonné des émissions télé dites de "débat".
En fait, c"est un des nombreux zélateurs du néo libéralisme qui envahissent nos écrans. En réalité, de la crotte formatée par les pseudos "grandes écoles ".
Il y en a plein d'autres .Et ces pseudos " sachants " nous inondent de leurs banalités.

Écrit par : MULOT Roger | 30/04/2011

Europe : la vague populiste

Bonsoir David

Ce long message est-il votre oeuvre ou est-ce une reproduction d'un artcle de journal. Dans la seconde hypothèse, il serait bon de mettre des "".

Amicalement

Écrit par : MULOT Roger | 30/04/2011

Bonsoir,

Tout le monde est contre le racisme et la xénophobie, y compris bien sûr les islamistes et les pan arabistes.

Écrit par : MULOT Roger | 30/04/2011

A tous,
J'ai reçu ce message d'un mien cousin, qui a très peur pour ses enfants et petits enfants (il a 67 ans environ) :

>> En 1968, la population française était de 49.700.000 habitants ; les musulmans en France étaient 610.000 soit 1,2% de la population.
>> En 1988, la population française était de 56.000.000 habitants ; les musulmans en France étaient 2.000.000 soit 3,6% de la population.
>> En 2009, la population française est de 62.000.000 habitants ; les musulmans en France sont 6.000.000 soit 9,7% de la population.
>> En suivant la même croissance, puisque tous les 20 ans la population musulmane est multipliée par 3, il est probable que :
>> en 2030, la population française sera de 68.000.000 habitants et les musulmans en France seront 18.000.000 soit 26,5 %.
>> Ce qui veut dire que dans 20 ans plus d'un habitant sur quatre serait musulman.

Sur un aspect au moins (les prévisions catastrophistes), je sais quoi lui répondre : l'affirmation "tous les vingt ans la population musulmane est multipliée par 3"" est erronée, au vu même des chiffres fournis. L'extrapolation à 26,5% en 2030 est donc fausse. Une extrapolation exacte (et la plus simple mathématiquement) donne seulement 19,5% en 2030. Les 25% ne seraient atteints qu'en 2040.

Mais j'ai besoin d'aide pour trouver des renseignements :
- les chiffres cités sont-ils fiables (en particulier les 6 millions en 2009) ?
- y a-t-il des raisons de penser que la courbe est en train de --ou va-- s'infléchir (par exemple si le sud de la Méditerranée se développe grâce à un "plan Marshall" européen) ?
- ma conclusion est-elle partagée par les démographes (19,5% en 2030, 25% en 2040) ?
- si oui, comment prendre en compte une telle prévision ?

Je crois que le problème de mon cousin rejoint celui des "souchiens" (quel mot horrible !). Merci à ceux qui me répondront.

Écrit par : michel bruston | 01/05/2011

je suis complètement nulle avec les chiffres mais si dans 30-40 ans, 20 % de la population française était de confession musulmane, qu'est ce que cela signifierait pour vous ?

Écrit par : misafir | 01/05/2011

@ Roger

Les articles sont des copier-coller. J'ai oublié de mettre des guillemets. Ceci étant écrit, j'ai cité mes sources ce qui permettait de se rendre compte que mes commentaires étaient des reprises d'articles de différents journaux.

Je n’ai pas vraiment compris pourquoi, cher Roger, vous avez cité "Dominique Reynié» dans un de vos commentaires. Si j’en crois vos écrits, ce qui vous gêne chez certains « pseudos- sachant », c’est qu’ils veulent montrer leur Q.I à tous les passants...
Pouf, pouf !


Bonne journée.

Écrit par : david weber | 01/05/2011

@Michel Bruston

Cher Michel,

Il serait bon de savoir d'où proviennent ces chiffres. Il est toujours facile d'avancer tout et n'importe quoi sans en donner les références. Cela me rappelle, dans les années 70 (j'étais gamin), l'histoire d'un commerçant juif du coté d'Orléans. La rumeur voulait que des jeunes femmes disparaissent une fois entrées dans son magasin d'habillement. Cet homme a du fermer son commerce et bien des années plus tard on a appris que toute cette affaire ne reposaient que sur des ragots...


En attendant plusieurs remarques s'imposent :

a) avant 1962, la France comptait plusieurs dizaines de millions de musulmans. De mémoire, il devait y avoir autour de 30 millions en Algérie française et plusieurs autres dans les protectorats du Maroc, de la Tunisie, sans compter le Sénégal ou la Cote d'ivoire...

b) quelque soit les statistiques qui sont publiées sur l'immigration, on oublie, en ce moment, comme par magie, de préciser que, depuis le début du 19 e siècle, c'est l'immigration européenne qui l'emporte, haut la main, sur toutes les autres. Donc, quoi qu'il arrive, quoiqu'en disent certains "grands esprits", la population d'origine européenne ne sera pas submergée par une immigration africaine.

Il y a peu une étude appelée : "trajectoire et origine - enquête sur la diversité des populations en France" est sortie. La référence internet de cette étude est :
http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1516/publi_pdf1_dt168_teo.pdf
Cette étude a été réalisée par l'institut national des études démographiques (INED) et l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).Que peut on lire chapitre 16 de cette étude, qu'en 2008-2009, le nombre de musulmans en France est estimé à 2,1 millions et non plus 5 à 6 millions, souvent avancés par la classe politique, les économistes et les médias. Il est vrai qu'on parle dans cette étude seulement des musulmans âgés de 18 à 50 ans et que par conséquent il y en a peu plus. L'un des auteurs estime que le chiffe tourne autour de 3 millions.


Plus de 1,5 million d’Algériens. Premiers arrivés sur le sol français, ils sont majoritaires en France et sont installés surtout dans les grands bassins industriels. Plus touchés que les autres par la sécularisation, ils ont souvent un rapport distancié à l’islam.

1 million de Marocains. Il s’agit d’une population en majorité d’origine berbère, ouvrière et rurale, très pratiquante. Présents sur tout le territoire, ils gèrent la majorité des lieux de culte. 40 % des imams et la majorité des 25 000 pèlerins qui se rendent chaque année à La Mecque sont marocains.

Plus de 400 000 Tunisiens. Éclatés sur le plan géographique et socioprofessionnel, ils sont concentrés dans les villes.

Près de 340 000 Africains subsahéliens, principalement d’origine sénégalaise et malienne. Leur nombre s’accroît de manière significative en raison d’un fort taux de natalité. Ils pratiquent un islam très traditionnel.

313 000 Turcs. Une population récente sur le sol français, mais en progression démographique forte. Quelle que soit la tendance à laquelle ils se rattachent, ils se différencient par un très fort sentiment ethnique et national.

100 000 originaires des Comores, surtout à Marseille.

70 000 originaires d’Asie.

Il faut ajouter à ces groupes les musulmans d’outre-mer (70 000 Réunionnais, 193 000 habitants de Mayotte), ainsi que les Français convertis et les étrangers musulmans en situation irrégulière. (Source Ined 1999.)

Quant à l’évolution de nombre de musulmans :
http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2011/04/06/Le-pourcentage-de-musulmans-en-France-n%E2%80%99a-pas-augment%C3%A9-par-rapport-%C3%A0-1905

Voilà, pour l'instant, tout ce que je dispose comme renseignements sur ce sujet. Ceci écrit, je crois que pas mal de livres sont sortis, ces jours derniers, sur ce sujet. J'avoue ne pas avoir fait très intention et je suis incapable de vous en indiquer un. Peut être un autre internaute pourrait nous en dire plus.

Cordialement.

Écrit par : david weber | 01/05/2011

"Je n’ai pas vraiment compris pourquoi, cher Roger, vous avez cité "Dominique Reynié» dans un de vos commentaires. Si j’en crois vos écrits, ce qui vous gêne chez certains « pseudos- sachant », c’est qu’ils veulent montrer leur Q.I à tous les passants..."
J'ai cité Reynié parcequ'il figure dans un de vos messages sur le populisme.
Ce type est omniprésent, ainsi que les 2 Cohen, économistes distingués, Jaffré, sondeur éminent,Cayrol, autre sondeur et politologue éminent, un abruti barbu et à lunettes prof d'éco aux arts et métiers et apôtre du "bon sens ",le "sociologue " Mafesoli et son noeud pap, directeur de thèse d'Elisabeth Tessier ( une référence ! ), j'en oublie et non des moindres.
Amicalement, et merci pour vos infos

Écrit par : MULOT Roger | 01/05/2011

@David Weber

Cher David,

Merci de m'avoir répondu de manière aussi précise. Je vais me brancher sur les sites que tu m'as indiqués, et rechercher les livres récents que tu as évoqués.
A bientôt.

Écrit par : michel bruston | 03/05/2011

@ Michel Bruston

Cher Michel,
Vous pouvez aussi aller sur :
http://deblog-notes.over-blog.com/article-l-integration-a-marche-ou-pas-73272600.html

ou consulter directement le document "La France sait-elle encore intégrer les immigrés ? Bilan de la politique d'intégration en France depuis vingt ans et perspectives" du Haut conseil à l'intégration :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/114000211/

Cordialement.

Écrit par : david weber | 06/05/2011

@ Michel Bruston

Environ 60% de mes élèves et 15% de mes collègues sont musulmans; ilya également de nombreux musulmans parmi mes voisins et les membres de ma famille; cela ne pose aucun problème. Ce n'est pas de l'islam qu'il faut se méfier mais de l'intolérance ...mais les minorités en sont en général plutôt les victimes.

Écrit par : Nina | 09/05/2011

@David Weber et @nina

Merci de vos compléments de réponse. J'ai à présent de quoi répondre globalement à mon cousin sur tous les aspects de son message.

David, les sites que tu m'as indiqués se sont avérés très utiles.

Nina, ton commentaire m'est précieux. Cependant, quand des minorités sont trop longtemps victimes de discriminations, elles peuvent finir par développer une intolérance "en retour". Je pense que dans certains quartiers c'est ce qui se produit. Dans un climat de xénophobie exacerbée, cela peut donner à des gens comme mon cousin le sentiment que "ce sont les musulmans qui sont en train de nous imposer leurs exigences religieuses". Ceci d'autant plus que les chiffres qui circulent sur la progression du nombre de musulmans en France sont exagérés exprès pour faire peur.

Écrit par : michel bruston | 10/05/2011

Quand on parle de minorité qui s'installent dans un nouveau pays, les habitants les voient plutôt comme une menace et ils ont en partie raison, changer les mentalités de gens qui ont vécu 20 dans une culture différente est un travail pas très facile, c'est un peu comme au football, quand le président de la fff veut du jour au lendemain diminuer les proportions de joueurs étrangers (qui jouent très bien) tout en augmentant la qualité de jeu de foot. C'est à la 2èème génération qu'il faut s'attaquer, celle qui naitra ici et qui fera son éducation notre pays. Elle pourra ensuite transmettre son savoir faire aux autres générations...

Écrit par : eurosportbet | 22/08/2011

et les membres de ma famille; cela ne pose aucun problème. Ce n'est pas de l'islam qu'il faut se méfier mais de l'intolérance ...mais les minorités en sont en général plutôt les victimes.

Écrit par : houston landscaping | 25/09/2011

Les commentaires sont fermés.