11/08/2010
Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité
Tout d’abord, puisque c’est l’été, une petite plaisanterie :
Savez-vous pourquoi les blagues sur les blondes sont toujours très courtes ?
Pour que les hommes puissent s’en souvenir.
Bon, cette nuit j’ai fait un horrible cauchemar :
J’ai rêvé que Jean-Marie le Pen était devenu président de la République.
Heureusement, je me suis réveillé.
J’étais tout content. J’ai allumé la radio, et j’ai constaté que ce n
’était guère mieux…
Donc je vous recommande la pétition de mon ami Gilbert Meynier
Signez l’appel en ligne !
Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population :
Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.
Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine.
Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.
La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.
Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.
Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.
Pour signer c'est ici
PS: Cela ne doit pas vous faire oublier la pétition que j'ai lancée en juin (Cf. les Notes des 11, 14 et 18 juin, que vous trouverez en cliquant dans "Archives" sur le mois de juin): "La france que nous aimons, vous la quittez....". Signez et faites signer. Surtout qu'il la quitte de plus en plus, et que la rentrée va être xxxxxxx [censuré!]
19:00 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Puisque c'est comme ça moi aussi je vais commencer par une blague du même genre :
-pourquoi les histoires belges sont -elles si bêtes ?
-pour que les Français puissent les comprendre ...
euh, c'est quand le prochain charter pour Budapest ?? il n'est pas aussi "Français d'origine étrangère", le président ? et s'il a des enfants avec Carla Bruni, ils seront deux fois d'origine étrangère .....
donc plus tard s'ils font des bêtises ils risquent d'être déchus de leur nationalité française ???
Écrit par : Françoise | 12/08/2010
Encore de la désinformation, nouvelle version des pieux mensonges d'antan. La proposition de Sarko de déchoir de la nationalité les français d'origine récente qui se rendraient coupables d'assassinats de policiers ou d'excision et de polygamie ne ferait que rétablir la loi qui existait avant 1998. Cette loi prévoyait la déchéance de nationalité pour les naturalisés depuis moins de 10 ans qui aurait commis un crime condamné à plus de 5 ans de prison ! Le Figaro du 3 aout donnait cette info de la bouche même de Patrick Weil, historien spécialisé qui d'ailleurs, dans sa chronique hebdo au Nouvel Observateur, se gardait d'un tel historique pour mieux manipuler les esprits.
Manque de pot, il y a la réinfosphère et vous n'y pouvez rien. Il faut considérer le peuple comme un adulte au lieu de le traiter comme un enfant. Pire, comme des enfants méchants et stupides. Ce qui est pourtant proscrit par la pédagogie actuelle !
Écrit par : gigi-3 | 14/08/2010
Bonsoir
Je réagis à la note de Gigi3. J'ai lu l'interview de Patrick Weil, où il explique que l'expression "Français d'origine étrangère" est ambiguë. Dans un cas, cela signifie "quelqu'un qui a obtenu la nationalité française après en avoir eu une autre"; la proposition du président Sarkozy ne changerait pas grand-chose à la législation actuelle.
Dans un autre cas, cela signifie "un Français qui a des origines étrangères". Cela veut dire que mes enfants, nés Français de père étranger, pourraient perdre leur nationalité française s'ils "agressent" un policier. Je ne les ai pas éduqués à ça... Mais vu l'ambiance actuelle, on peut craindre qu'une banale altercation entre un policier et un(e) jeune(e) métis(se) afro-européenne dégénère en bagarre et aboutisse à l'arrestation des jeunes métissés. Quelle nationalité auront alors mes enfants, qui ont toujours eu un passeport français et une mère française?
De plus, a-t-on les statistiques du nombre de policiers agressés par des personnes récemment naturalisées? Et le nombre d'excisions effectuées en France par des citoyens français? Les chiffres doivent être proches de zéro. Il s'agirait donc d'une nouvelle loi... inutile.
Véronique (Ile de La Réunion)
Écrit par : Véronique | 14/08/2010
Le rétablissement d'une loi qui existait avant n'est pas vraiment un argument recevable : il y a de nombreuses lois qui existaient avant et que personne ne voudrait voir promulguer à nouveau.
Écrit par : Vincent | 14/08/2010
Voici un exemple de dérapage stupide, qui aurait pu dégénérer si ça s'était produit en dehors de La Réunion, île où la tolérance religieuse est une seconde nature:
http://www.clicanoo.re/11-actualites/16-faits-divers/254251-pour-la-police-la-reaction-etait.html
Ceux qui connaissent le contexte voient sur la vidéo un beau-père (figure de la droite locale) tenter de calmer son beau-fils face à des policiers. Tout cela à la sortie de la prière, en plein ramadan, en plein centre-ville. Faudra-t-il ôter la nationalité française au jeune homme, fils de la présidente du conseil général, cartée UMP?
Les commentaires (en créole réunionnais) prouvent l'incompréhension de la foule face à cet incident.
Écrit par : Véronique | 15/08/2010
Mais enfin Véronique, lisez plus attentivement ! La loi avant 1998 ne concernait que les naturalisés récents, donc des français d'origine étrangère de moins depuis moins de 10 ans. La proposition de Sarko ne vise donc que les naturalisés depuis peu qui voudraient pratiquer l'excision et la polygamie parce que c'est dans leurs traditions. Ou qui viseraient des policiers avec des armes à feu ou tout autre moyen de contention tels que des jardinières jetées depuis des balcons d'HLM. Ce n'est pas le nombre qui compte, c'est la dissuasion que cela implique et aussi, je reconnais, l'effet d'annonce électoraliste ! Il est évident que cette mesure aura un effet quasi nul, quoique seul Dieu peut savoir si son effet ne dissuadera pas quelque délinquant qui aurait voulu taquiner la gâchette aussi allègrement que d'autres qui savent qu'ils ne sont pas concernés puisque ayant acquis la nationalité depuis plus de 10 ans. En outre, Sarko a bien précisé que cette déchéance de nationalité ne serait possible qu'au cas où le déchu pourrait récupérer sa nationalité d'origine. Alors tout ce bruit pour pas grand chose ne fait en réalité qu'énerver les parties prenantes. Si seulement cela pouvait faire prendre conscience de la gravité de la situation aux uns et aux autres.
Écrit par : gigi-3 | 15/08/2010
Nous sommes des habituées de votre blog. Nous avons été très intéressées par les 2 notes sur le livre de M. Ferrier car c'est la première fois que vous parlez un peu directement de la manière dont vous considérez les femmes. Mais vous nous laissez un peu sur notre faim. Or comme beaucoup de sujets de votre blog concerne en fait la place faite aux femmes, et la liberté des femmes, on aimerait en savoir plus.
Aller, un peu de glamour, et lachez-vous un peu plus: c'est l'été et nous vous faisons chacune une grosse bise.
Écrit par : Belles de Jour | 17/08/2010
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