Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2010

Eglise catholique : la sacralisation de l’institution

Quelques amis me demandent pourquoi je n’ai rien dit sur les « affaires de pédophilie » concernant l’Eglise catholique.

La réponse est simple, j’ai plusieurs fois indiqué dans ce blog  que je n’avais pas vocation à parler de tous les sujets d’actualité concernant de près ou de loin de laïcité, mais seulement de ceux où j’estimais avoir quelque chose d’un peu original à dire.

Je suppose que les internautes ne vivent pas sur une île déserte, relié à notre merveilleuse civilisation uniquement en surfant sur mon magnifique, génial (j’en passe et des meilleurs) Blog.

Or, il y avait déjà tellement d'articles et de propos divers en la matière où je pouvais retrouver (en gros) ce que je pensais.

 

Oui, m’ont-il rétorqué, mais quand même, malgré tout, etc.

Bref, d'après eux, mon silence allait être mal interprété.

Certains penseraient que je minimisais la chose,

D’autres que j’étais gêné d’en parler

 

Gêné, moi, ai-je bondi : certes pas. Car ce qui arrive à l’Eglise catholique correspond exactement à la raison pour laquelle je ne peux pas être de cette religion là.

Une institution, comme l'Eglise catholique, qui se sacralise, qui croit pouvoir relier "ciel et terre", QUI SE PENSE COMME MEDIATRICE, fait forcément passer, consciemment ou à son insu, sa propre protection avant le respect de ceux  qu’elle prétend servir.

 

« Nous sommes une institution humaine, composée de gens faillibles » prétendent aujourd’hui ses prélats pour répondre aux attaques.

OK, mais alors il ne faut jamais, au  grand jamais l’oublier.

Il ne faut pas prétendre être « experte en humanité », ce qui conduit à faire la morale à tout le monde.

Cette prétention était déjà insupportable avant, maintenant elle devient particulièrement  inadmissible.

 

Que le catholicisme, et d’autres religions, proposent des règles de vie à leurs membres, d’accord : cela fait partie de la structuration du symbolique.

 Mais, à partir de là, deux « bémols » doivent s’imposer

 

D’une part les propositions morales qui sont faites n’ont de sens qu’à partir de l’ensemble théologico-religieux, de l’ensemble de l’univers symbolique (pour le dire de façon plus « sécularisée ») :

Autrement dit, cela ne saurait être peu ou prou imposé à celles et ceux qui ne croient pas à cet ensemble, qui ne partagent pas cet univers symbolique.

.

Que l’Eglise catholique, et d’autres religions, condamnent l’avortement (pour prendre un exemple également d'actualité), c’est leur droit. Cela peut même être utile à l’ensemble des gens, y compris agnostiques et athées, de savoir qu’il existe des institutions religieuses qui se situent dans cette otique :

Cela donne matière à réflexion aux personnes qui penseraient que l’avortement est anodin.

 

Mais que les institutions religieuses fassent pressions sur des Etats pour imposer une législation qui interdise l’avortement, c’est une toute autre histoire.

Si on échoue dans sa force de persuasion, le recours au « bras séculier » rappelle très fâcheusement, feu la société de chrétienté.

Et la société de chrétienté a produit des catastrophes

 

Cela conduit, par exemple dans les pays d’Amérique latine, à ce que l’avortement soit une cause importante de mortalité féminine.

Et, pur hasard sans aucun doute, ce ne sont pas les femmes de la bonne bourgeoisie qui meurent en avortant, ce sont les femmes pauvres…

Et je regrette profondément quand des protestants évangéliques, reniant leur tradition historique de séparation des Eglises et de l’Etat, se mettent à jouer un jeu semblable à celui de l’Eglise catholique.

Je dis non à tout oecuménisme d'ordre moral.

 

D’autre part, et ce que je viens de dire sur l’avortement en Amérique latine fait la transition, l’appartenance à une religion est à géométrie variable : parmi ces femmes qui avortent dans des conditions déplorables, il y a des femmes qui sont « croyantes »

(Je mets ce terme entre guillemets, car -pour ma part- je pense que les croyances ne sont pas que religieuses, loin s’en faut, et que tout le monde croit à plein de choses diverses)

 

Simplement si ces femmes sont convaincues de la validité du discours des Eglises sur plein de sujets, elles ne sont pas convaincues de ce qui est prêché à propos de l’avortement, ou sont dans une situation telle qu’elles ne peuvent l’assumer.

Or l’appartenance à une religion ne supprime en rien la liberté de conscience de chacun.

A chacun de croire, EN CONSCIENCE, à ce qu’il croit.

A chacun d’être AGNOSTIQUE, en conscience, à ce qu’il ne peut ou sauraitcroire.

 

Les religions peuvent, et doivent pouvoir puisqu’elles sont elles-mêmes au bénéfice de la liberté de conscience, avoir de l’AUTORITE, c'est-à-dire tenter de CONVAINCRE.

Elles ne doivent jamais avoir de POUVOIR, c'est-à-dire être dans la possibilité de CONTRAINDRE.

Les affaires de pédophilie rappellent de façon particulièrement horrible la faillibilité des institutions religieuses et de leurs agents.

Il s’agit là d’une leçon qui concerne l’Eglise catholique au premier chef, mais plus largement toute religion, toute organisation religieuse, qu’elle soit église, secte, etc.

 

Et, comme une sorte d’excuse, on nous dit : « Oui, mais nous ne sommes pas les seuls, d’autres institutions ont eu leurs pédophiles, et les ont cachés ».

Des institutions séculières notamment.

C’est vrai, mais on a envie de dire : « Et alors ». Cela n’induit aucune circonstance atténuante, plutôt une réflexion générale sur le rapport à l’institution.

 

Quand j’étais conseiller auprès de Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’enseignement scolaire, celle-ci a trouvé une situation dans l’éducation nationale un peu analogue à celle de l’Eglise catholique.

Il y avait des profs et des instits pédophiles.

Et l’éducation nationale, quand cela devenait trop manifeste et risquait de déclancher une affaire, elle faisait ce qu’à fait la hiérarchie des Monseigneurs : elle déplaçait les enseignants.

Vous êtes prof pédophile à Saint Glin Glin. Des parents commencent à le savoir et à faire du tapage : qu’à cela ne tienne, on va vous nommer prof à Triffouilli les Oies.

C’est exactement cela qui se passait.

 

Ségolène, elle, n’a pas accepté une telle situation

(C’est une des raisons qui font d’ailleurs qu’il aurait été plus sympa qu’elle soit chanoine du Latran à la place de Sarko Ier… et j’espère dernier)

Elle a voulu virer les pédophiles de l’Education Nationale.

Eh bien, c’était on ne peut plus compliqué, et cela a créer un nombre incroyable de résistances.

Les profs se serraient les coudes, et ceux qui se veulent RRRRRépublicains, qui sacralisent l’institution scolaire, qui font la chasse aux filles à foulard, n’étaient pas les derniers à pousser des cris de putois !

 

La sacralisation de l’institution, l’idée que l’institution doit être « SANCTUARISEE », c'est-à-dire ne pas fonctionner selon les règles qui s’appliquent au commun des mortels, cette idée là, elle fait partout des ravages dévastateurs.

Elle est dévoreuse d’humanité.

Et Ségolène devait s’occuper elle-même de la chose, subir courageusement nombre d’attaque, voir avec Elisabeth Guigou, alors Ministre de la Justice, comment faire pour arrêter la ronde infernale des déplacements qui permettait aux prédateurs d’agir en toute impunité à XXX, après l’avoir fait à YYYY.

 

Et le dernier méfait de cette sacralisation de l’institution, c’est de se défausser quand on est pris la main dans le sac.

Il y a eu la comparaison ignoble entre les critiques faites, face aux silences passés, à la stratégie de « défendre l’institution d’abord » du cardinal Ratzinger, et…. l’antisémitisme

Et puis il y a maintenant les propos du N° 2, reliant la pédophilie à l’homosexualité. Alors là, je trouve ça franchement dégueulasse.

Je le dis comme je le pense.

 

Moralité : les institutions sont nécessaires à l’ordonnancement humain, mais elles courent toujours le risque d’être destructrices d’humanité.

Qu’elles soient religieuses ou séculières, ne soyez pas déférents à l’égard de l’institution

Conserver votre libre-examen

N’imposez pas à autrui un fardeau institutionnel

Et, surtout, ne croyez pas ceux qui prétendent que l’institution qui est l’objet de leurs croyance doit être « sanctuarisée »

On peut être sûr qu’une institution sanctuarisée, c’est un masque pour permettre la destruction de l’homme par l’homme.

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

Trés intéressant ce message.Et dans mon département, il y a eu un cas d'instit pédophile qui a failli être camouflé : l'inspecteur et la psy scolaire compétents étaient mari et femme !!
Sur que l'église catho et d'autres institutions devraient être plus mesurées dans leurs propos et éviter de lancer des anathèmes à tort et à travers.
Et il est nécessaire de garder sa capacité de réflexion vis à vis de toutes les institutions ou autorités, dans tous les domaines.
Roger Mulot

Écrit par : MULOT Roger | 15/04/2010

1°) Quand Mme Royal a, à juste titre, dénoncé le jeu institutionnel consistant à jeter un voile pudique sur les profs ou instits soupçonnés de pédophilies, elle a commis immédiatement une grossière erreur en affirmant que « l’enfant ne ment pas » et une deuxième en invitant les inspecteurs primaires et chefs d’établissement à saisir systématiquement le parquet dès qu’ils avaient vent de telles accusations à l’encontre de tel enseignant. Chef d’établissement à l’époque, je m’étais élevé contre cet automatisme en réunion d’information de tous mes collègues sous l’égide du recteur. Et une affaire à Ancenis, mettant abusivement en cause un prof d’EPS m’avait (heureusement vis-à-vis de mon recteur) conforté dans ma prise de position : on pouvait certes accuser ce prof, comme tous ces congénères, de soumettre les élèves à cet instrument de torture nommé cheval d’arçon, mais pas, quand l’élève partait en quenouille, de le rattraper comme il le pouvait ; tous les profs de gym ont dû mettre la main aux fesses d’un(e) élève dans ces circonstances, sans que ça révèle un quelconque penchant pédophile. Et Mme Royal n’avait pas semble-t-il conscience que la transmission automatique au Parquet stigmatisait gravement une personne. Le prof, innocenté, a dû demander sa mutation.

2°) Les affaires de pédophilies qui agitent l’église
catholique ne sont que la partie devenue visible d’icebergs d’infamie. En Espagne, l’église franquiste a été complice d’enlèvements de dizaines de milliers d’enfants de mères républicaines. Au Canada, 150 000 enfants amérindiens ont été arrachés à leur famille et confiés à des institutions majoritairement catholiques (mais aussi presbytériennes). En Irlande, ce sont au moins 35000 enfants et adolescents (orphelins, enfants de filles-mères comme on disait) – dont 2000 ont été victimes d’abus sexuels – qui ont subi de mauvais traitements…
http://deblog-notes.over-blog.com/article-les-enfants-voles-par-l-eglise-franquiste-48605838.html

Écrit par : J. F. Launay | 15/04/2010

Mr Launay, je n'ai pas la même lecture que vous du message de J Baubérot.Je ne pense pas qu'il traite de la pédophilie, mais de la tendance qu'ont les institutions à dissimuler les turpitudes ou les insuffisances de leurs membres et à les protéger en tentant de les soustraire au droit commun. Le comportement de l'église catholique et de l'EN en matière de pédophilie est un exemple. Il y en a d'autres :la Famille a également cette fâcheuse tendance ( combien d'incestes dissimulés ) mais aussi l'entreprise, ou la profession ( combien d'incapables maintenus en fonction sous prétexte qu'ils sont issus d'une grande école ) et la Magistrature qui couvre les siens, tout comme l'armée et le Corps Médical( bon courage si vous voulez vous attaquer à un toubib ou a un hopital).On peut multiplier les exemples.
C'est ce que je retiens du message de J Baubérot, bien au delà de la pédophilie.

Roger MULOT

Écrit par : MULOT Roger | 16/04/2010

Moi aussi je regrette que certains évangéliques se mettent à faire comme l'Eglise catholique, c'est à dire à vouloir une société de chrétienté où ils pourraient imposer leur morale évangélique à tout le monde ; je me sens d'autant plus libre de dire cela que je suis moi-même évangélique ; non seulement je le regrette, mais j'ai été très surprise de voir, sur certains forums évangéliques, des articles ou des commentaires allant dans ce sens ; j'avais aussi vu un reportage sur des évangéliques américains : eux ( ceux qu'ils montraient dans le reportage, pas tous ! ) veulent carrément transformer les USA en théocratie, en remplaçant la constitution par les dix commandements ; certains veulent aller encore plus loin ( car dans les dix commandements eux-mêmes il n'y a pas les sanctions qui s'appliquent à ceux qui les violent ) et appliquer toute la loi de Moïse, notamment la peine de mort pour les homosexuels .. là ça fait vraiment peur !!!!
en ce qui concerne l'Eglise catholique, je trouve que certains de ceux qui sont intervenus pour "défendre" le pape l'ont en fait "enfoncé" : la comparaison avec l'antisémitisme, que vous qualifiez de "dégueulasse", est franchement ignoble ...

Écrit par : Françoise | 17/04/2010

J'ai quelque chose d'original à dire : le pédobatisme est une pédophilie ...cf. l'article sur mon blog avec une jolie lettre au Pape Benoit XVI ...http://www.pierresarlat.com/article-lettre-au-pape-benoit-xvi-48607293.html

Écrit par : Sarlat | 17/04/2010

@ M. Mulot
Je n'ai voulu que rappeler la façon dont cela a été mis en scène par Mme Royal.
Sur le fond que vous rappelez, accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre... pire encore...

Écrit par : J. F. Launay | 17/04/2010

Bien d'accord avec vous M Launay.

Écrit par : MULOT Roger | 18/04/2010

rappelez, accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre

Écrit par : 1 3 dimethylamylamine | 09/06/2011

rappelez, accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre

Écrit par : 1 3 dimethylamylamine | 09/06/2011

vous rappelez, accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre.

Écrit par : clarinet supplies | 09/06/2011

accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre.

Écrit par : http://www.thevideobosss.com | 10/06/2011

vous rappelez, accord complet ; la police couvre les bavures ; la justice ne reconnaît que difficilement ses erreurs ; quant à l'armée elle couvre... pire encore...

Écrit par : phenibut | 10/06/2011

s aussi vu un reportage sur des évangéliques américains : eux ( ceux qu'ils montraient dans le reportage, pas tous ! ) veulent carrément transformer les USA en théocratie, en remplaçant la constitution par les dix commandements ; certains veulent aller encore plus loin ( car dans les dix commandements eux-mêmes il n'y a pas les sanctions qui s'appliquent à ceux qui les

Écrit par : schizandrol a | 10/06/2011

Alors, Schizandrol, comme ça, on fait un copié-collé d'une partie d'une de mes interventions ? et les droits d'auteurs alors ? lol

Écrit par : Françoise | 10/06/2011

Oups! Il aurait été temps de mettre un peu d'ordre. Alors, finalement, repartir avce un nouveau blog n'est pas une si mauvaise idée. Ok, on est un peu perturbé mais on s'en remettra !

Écrit par : Baudouin | 02/10/2011

N'empêche, la lecture de ce billet m'a plus car cela rejoint ma façon de penser. L'humain est vilain. Les institutions religieuses devraient moins passer de temps à s'exprimer sur la voie publique concernant leurs valeurs morales. Ils disent mais ne font pas, souvent.

Cette hypocrisie n'est pas pour rien responsable de l'hémorragie qu'elles connaissent de leurs pratiquants. Qu'elles cessent de faire de la politique et que finalement qu'elle s'occupent davantage de la transmission de grandes valeurs dans leurs lieux de culte.

On s'étonne alors du désintérêt général des humains pour leur prochain. "Chacun pour soi". Mais baptême ou circoncision, communion ou Bat mitzva, chahada, mariage ou bénédiction, puis extrême onction et enterrement ... On ne sait jamais ! Ça peut toujours servir...

Pas ça qui fait des gens meilleurs !

Écrit par : Baudouin | 03/10/2011

@ Francis,

Voilà qui devrait vous faire réagir, francis :


"Les vêtements des étrangers dans son collimateur

Autre couplet attendu et qui n’a pas déçu une salle survoltée : l’immigration. La veille, le président sortant a reconnu qu’elle pouvait être un problème. Pour Marine Le Pen, le doute n’est pas de mise. Elle a fustigé les "étrangers sûrs de leur droit qui débarquent chaque année sur le territoire" et dénoncé leurs "coutumes et traditions vestimentaires [qui] sont imposés aux Français dans ce qui ressemble à une forme de provocation, d’arrogance".

Et fait de la surenchère sur la loi sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires qu’elle propose d’étendre aux usagers, et non plus seulement aux agents, dans les services publics. "Avec partout des drapeaux français", a-t-elle ajouté. La candidate du FN a aussi lancé un appel aux immigrés plus anciens, louant "l’assimilation" réussie des Italiens ou des Portugais dans le passé. "La plus belle preuve d’assimilation pour un Français d’origine étrangère, c’est de voter Marine Le Pen !", a-t-elle osé.
"On est chez nous"

Dans la salle, quelques "on est catholique" ou encore "on est chez nous" ont émaillé son intervention. "


http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120304.OBS2870/marine-le-pen-cherche-le-karcher-de-sarkozy-et-ravit-son-pere.html

Écrit par : david weber | 04/03/2012

Le problème avec madame Le Pen (tiens, pourquoi garde-t-elle son nom de "jeune fille" si ce n'est pas pour continuer de rassembler autour du "patriarche"?) c'est que'elle ne trouve rien à redire sur les immigrés... pour autant qu'ils soient de "culture chrétienne" (italiens, portugais, ...)!

Voilà où se situe le seuil de sa tolérance...

Écrit par : Baudouin | 04/03/2012

Les commentaires sont fermés.