Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/03/2010

POUR UN REPUBLICANISME CRITIQUE

Bon, mon doigt m’handicape encore, mais je pense pouvoir reprendre normalement mes Notes, sur ce Blog, d’ici quelques jours.

Déjà celle là est plus consistante  que les 2 dernières.

 

Car, en attendant cet avenir radieux (mes 10 doigts disponibles), je vous recommandee l’ouvrage d’une philosophe, Cécile Laborde : Français, encore un effort pour être républicain, qui va paraître, demain (c'est-à-dire le jeudi 11 mars) aux éditions du Seuil.

Certes, « demain est un autre jour », comme dit Olivia Ruiz, mais grâce au Blog, vous bénéficiez d’une présentation de l’optique de l’auteure, EN PREMIERE MONDIALE.

Vous êtes vraiment de vrais petits vernis.

 

 

En plus, c'est une optique enrichie par ma propre interprétation, à moi, personnellement.

Dites, vous êtes doublement, voire triplement, vernis :

-         vous avez le beurre (l’indication du livre en avant première, aller ne lésinons pas, disons interplanétaire et n’en parlons plus) ;

-         l’argent du beurre (l’interprétation gratos de bibi) ;

-         et le sourire, sinon de la crémière, de Cécile Laborde (mais ça seulement si vous vous précipitez pour acheter le livre) !

 

Cet ouvrage prône un républicanisme critique.

La perspective de Cécile Laborde consiste à dépasser l’opposition du particulier et de l’universel, en montrant que les principes universels sont nés, et inscrits, dans des cultures spécifiques.

Il ne s’agit donc pas de défendre on ne sait quel étroit particularisme contre un grandiose universel mais :

-         de savoir analyser les conditions d’élaboration et d’inscription de cet universel qui le particularise dans une culture ambiante (dans un stimulant Traité sur la tolérance, paru chez Gallimard en 1998, Michael Walzer en faisait déjà le constat)

-         de rétablir l’égalité pour celles et ceux qui inscrivent ces principes universels dans d’autres contextes culturels, notamment les minorités religieuses.

 

Cécile Laborde récuse une approche idéologique de l’émancipation, où certains s’estiment déjà émancipés, libérés, et veulent imposer aux autres leur itinéraire émancipateur.

Cela revient à s’ériger en maître de morale, et donc adopter une démarche convictionnelle, légitime à ce niveau, mais qui transforme la laïcité en religion civile, quand elle prétend relever de la morale laïque, de principes républicains universels.

 

Elle met au centre de sa perspective la non domination, le fait de ne pas subir un pouvoir arbitraire et de ne pas être relégué dans une position sociale subalterne. Cela lui fait revisiter la notion de citoyenneté.

Bon, on peut avoir une discussion théorique avec Cécile Laborde, notamment sur la façon dont elle articule « domination » et « pouvoir ».

Mais, globalement, la perspective est extrêmement intéressante, et opère une sortie hors des impasses dans lesquelles les philosophes républicains se fourvoient

(Certes, c’est leur affaire, mais lo problémo est qu’ils veulent nous entraîner dans leur non-réflexivité, et ça, c’est « vachement craignos », comme Husserl l’indiquait déjà quand il avait été voir Platon dans sa caverne).

 

Vous savez quoi :

 

-          vous allez toutes/tous vous précipiter demain (aujourd’hui ou hier, si vous lisez cette Note avec retard) dans les librairies, parce que la vente d’un livre, les 1ers jours de sa sortie induit la façon dont les libraires vont le mettre en avant ou pas.

-          Vous n’allez pas vous déplacer pour n’acheter qu’un seul livre. Et donc, vous en profiterez, petits malins, pour acquérir également l’ouvrage de Myriam Revault d’Allonnes : Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie ? paru en février.

 

Les  2 livres sont complémentaires, et vous allez apprécié (notamment) la réflexion de Myriam Revault d’Allonnes sur le pouvoir, et sur la spécificité du pouvoir démocratique.

 

C’était ma spéciale contribution : halte à LA journée de la femme. Vive la promotion, tout le long de l’année (et même au delà !), des femmes intelligentes.

Non mais.

 

 

 

 

 

Commentaires

Promis, ce sera chose faite à ma Fnac préférée dès ce soir.

Écrit par : hugues | 11/03/2010

C'est Pinault qui va être contant. Il existe des libraires indépendants.

Écrit par : MULOT Roger | 17/03/2010

Les commentaires sont fermés.