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26/06/2009

IRAN, COMMISSION sur la BURQA

J’ai hâte de vous résumer (et de commenter) la seconde partie de l’ouvrage de Mona Ozouf (Note du 15 juin), mais l’actualité, et notamment la caution par N. Sarkozy de l’instauration d’une Commission parlementaire sur la burqa, m’oblige à retarder cette Note (et à compléter celle du 19, qui portait déjà sur la burqa).

Espérons que ce sera la prochaine Note.

D’abord un petit mot sur l’Iran. N’étant pas spécialiste de ce pays, je n’ai guère à ajouter aux très nombreuses analyses de la presse. Juste 2 choses :

 

D’abord, ce qui est arrivé confirme les analyses de Y. Courbage et E. Todd[1] sur l’existence d’un processus de sécularisation dans les pays de culture musulmane. Et sur l’islamisme politique radical comme raidissement crispé face à ce processus.

Ce processus est et sera différent de celui de l’Occident. Et, en même temps analogue. La sécularisation n’est pas la disparition de la religion, mais son individualisation, pour dire les choses très rapidement.

La délaïcisation, elle, est à l’œuvre en Iran depuis 1979, mais elle a d’autant plus pu avoir lieu qu’auparavant, la laïcisation avait été autoritaire, voire totalitaire[2]. Cependant, maintenant les masques sont tombés.

Combien de temps les Iraniens mettront-ils pour ariver se libérer ? Nul ne le sait. En 1984, personne ne pouvait prévoir que le Mur de Berlin tomberait 5 ans plus tard.

Espérons donc, malgré une situation internationale bloquée, notamment avec le gouvernement israélien très à droite. La recherche d’un compromis, entreprise par Obama, va s’avérer fort difficile.

 

Ensuite, je vous recommande, si vous ne l’avez pas encore lu, l’ouvrage de Farhard Khosrokhavar : Avoir vingt ans au pays des ayatollahs (Robert Laffont).

C’est une enquête auprès des jeunes de la « ville sainte » de Qom, donc le lieu où la jeunesse devrait être la plus dans la ligne. Or l’auteur montre remarquablement la diversité de ces jeunes, leurs doutes et perplexités. Le « désir de devenir acteur de sa vie ».

La seule critique que je ferai est qu’il ne distingue pas (comme malheureusement la plupart des sociologues) ‘sécularisation’ et ‘laïcisation’. Lire son propos en effectuant cette distinction le rend encore plus opératoire.

 

Sur la burka maintenant, voici d’abord le communiqué de la Ligue de l’Enseignement :

 

Liberté, égalité, fraternité contre burqas

« Dans un contexte de crise économique et sociale toujours plus grave, la question du port de signes religieux - non plus à l’école cette fois, mais dans les lieux publics - refait une apparition médiatique tonitruante. Nous ne nous laisserons pas distraire des vrais enjeux, mais burqas et niqabs suscitent une indignation justifiée, dans la société française.

« Les principes laïques ne conduisent pas à réglementer les tenues vestimentaires, sauf dans des cas spécifiques relevant de l’ordre public ou de la dignité des personnes. L’importation de coutumes d’Asie centrale excédant les prescriptions coraniques se distancie des pratiques courantes des musulmans de France, qui sont nombreux à s’insurger.

« Elle manifeste une coupure qu’on peut apparenter à une dérive sectaire. Cette dérive qui isole les adeptes du reste de la société ne saurait être condamnée uniquement pour les femmes qui ne doivent pas être les seules victimes des débats idéologiques. La question décisive est bien celle de l’égalité entre les hommes et les femmes.

« Mais, il est évident qu’on ne peut accepter le destin assigné à ces femmes car le port de burqa traduit manifestement une subordination et leur libre choix semble hautement improbable.

« La réponse à ce type de dérive est complexe. Si une enquête en forme d’état des lieux est nécessaire, la France ne manque pas de chercheurs compétents à qui on peut confier une mission au lieu d’envisager une issue législative débouchant sur un interdit frontal inefficace, voire contre productif car enfermant encore plus les femmes dans leur soumission.

« Une loi risque de stigmatiser une population et être attentatoire aux libertés d’autant que des dispositions existent qui peuvent permettre d’apporter une réponse ponctuelle au problème.

« La seule solution est celle qui allie la fermeté sur les principes et la constance dans le travail d’intégration à la société. Ce travail demande une mobilisation de tous les acteurs, élus, enseignants, militants associatifs, travailleurs sociaux

Cette voie est certes longue et difficile, mais c’est la seule efficace. C’est celle que propose - et met en pratique -  la Ligue de l’enseignement. »

Le 23 juin 2009. Le Secrétariat National de la Ligue de l’enseignement

 

Quelques commentaires à partir d’un large accord global :

 

Le terme de « dérive sectaire » : j’étais assez d’accord avec cette expression au tout début de la MIVILUDES. Malheureusement celle-ci, après un changement d’équipe, l’a instrumentaliser et s’en est servi comme d’un cache-sexe.

Ceci dit je suis d’accord pour dire que la burka, comme au Québec le mode de vie des juifs hassidiques par exemple[3], pose un problème difficile aux sociétés démocratiques : les personnes et les groupes qui ont fait le choix d’une manière de vie contre-sociétale.

D’un mode de vie à l’opposé des principes sur lesquels repose la société.

 

Alors que le foulard manifeste souvent une intégration distanciée, la burka entre en opposition frontale avec la société française. Contrairement au foulard, la burka désocialise puisqu’elle rend extrêmement difficile l’aspect non verbal du dialogue, empêche le fac à face.

 

Je pense à la fois, qu’une société peut légitimement émettre des limites, édicter des contraintes liées au vivre-ensemble, à ce qu’on appelle « l’ordre public » d’une société démocratique.

Et, en même temps, il me semble aussi  que ces façons provocantes d’exister posent une question à la société démocratique, que l’on aurait tort d’évacuer sans y réfléchir de sang froid.

Il n’existe pas, à ma connaissance du moins, d’enquête qui cerne globalement le problème de la burqa en France. Mais les éléments d’enquête dont on dispose, semblent indiquer que le port de la burqa est, dans un certain nombre de cas, le choix de converties à un islam radical.[4]

(ce qui,là, ne pas complètement dans le sens du communiqué de la Ligue)

Il s’agit alors, d’un changement total de la façon d’exister en société.

Par quels parcours, quel processus, à la suite de quelles déconvenues, etc, ces personnes ont ainsi totalement rompu avec leur passé, pourquoi un tel besoin de rupture, de désappartenance à la société globale ?

Je voudrais disposer d’un peu de savoir sur ce plan.

 

Je suis fondamentalement un militant des principes démocratiques. Mais pour que ceux-ci soient, précisément, des principes démocratiques et non des « dogmes » de religion civile à la Jean-Jacques Rousseau, je dois me poser des questions et ne pas être ignorant dans ma réflexion.

Ce que j’aime bien dans le communiqué de la Ligue, c’est qu’il articule une fermeté dans les principes, un constat concret (c'est encore sur des femmes que l'on tombe dessus!) et l’idée que l’on n’est pas dans la toute puissance.

Or, dans toute cette affaire, le recours incantatoire à la loi, est une façon naïve de se situer dans la toute puissance.

C’est une attitude religieuse et "contre productive".

 Au total: je dois me méfier des idées toutes faites, des stéréotypes, des pseudo-évidences sociétales, de la tendance toujours présente dans une société à se sacraliser elle-même.

Je dois réfléchir de façon rationnelle.

 

Que va faire la Commission qui se crée actuellement ?

Est-ce qu’elle va continuer les habituelles entourloupes de certaines Commissions : se contenter essentiellement d’auditionner qui bon lui semble, prétendre qu’il s’agit là d’une enquête  et rédiger un rapport à partir de là?

Ce n’est pas sérieux.

Ce n’est pas une démarche de connaissance. Cela confine même à l’obscurantisme.

 

La Commission Bouchard-Taylor au Québec a procédé autrement. Elle a disposé d’un budget qui lui a permis de diligenter des enquêtes menées par des chercheurs. Elle a passé des contrats avec des équipes d’universitaires.

Et les choses ont pu être faites selon les méthodes des sciences humaines. Et les Commissaire disposer d’un savoir d’ordre scientifique AVANT de rédiger leur rapport.

La Commission Bouchard-Taylor, pour cela, s’est donné le temps nécessaire : 14 mois.

Je suis donc inquiet quand j’apprends que, nommée en juillet (c'est-à-dire travaillant effectivement à partir de septembre), la Commission compte rendre son rapport avant la fin de l’année.

 

D’autre part, s’il y a des auditions, seront-elles télévisées ? L’expérience montre que cela favorise les stéréotypes, les propos passionnels, émotionnels, au détriment d’une argumentation raisonnée.

Là encore, lors de l’enquête que j’ai effectuée sur la Commission Bouchard-Taylor, j’ai pu faire le constat suivant : les consultations publiques faites pendant 3 mois par les Commissaires étaient télévisées. Et cela incitait les gens à des propos à l’emporte pièce.

Mais la retransmission par la télé s’arrêtait à une certaine heure, pour que les programmes habituels reprennent. Or souvent, la consultation continuait… dans un climat très différent.

L’absence de la télé permettait des propos plus nuancés, dialectiques, complexes ; une meilleure écoute entre les personnes présentes, etc.

Donc il faut se méfier de l’effet télé.

 

Bon, voilà pour aujourd’hui. On risque fort d’avoir à reparler du problème d’ici la rentrée.

Bonnes vacances[5]…. En maillot de bain, j’espère !

 

PS : Suite d’indications dèjà données : V. Geisser comparaîtra devant la Dite Commission de discipline du CNRS, le 29 juin. Les soutiens s’emplifient : Voici deux soutiens symboliquement forts en provenance des Etats-Unis, à diffuser sans réserves. Il vous suffit pour les découvrir ce cliquer sur les deux liens actifs:

NOUVEAU: deux lettres ouvertes à Mme Catherine Bréchignac, Présidente du CNRS, émanant des milieux universitaires américains: California Scholars for Academic Freedom et 47 universitaires nord-américains - 24 juin

Cf. www.estherbenbassa.net

 

 



[1] Le rendez-vous des civilisations, Seuil, 2007.

[2] Cf. P-J. Luizard, Laïcités autoritaires en terre d’islam, Fayard, 2008.

[3] Sur les juifs hassidiques au Québec et les travaux de la Commission Bouchard-taylor (dont il est question ci après), cf. mon ouvrage : Une laïcité interculturelle, le Québec avenir de la France ? (l’Aube, 2008)

[4] J’ai demandé à un spécialiste de l’islam de m’en dire plus là-dessus. Je vous en ferai part.

[5] En n’oubliant pas votre Blog favori, cependant.

12:08 Publié dans ACTUALITE | Lien permanent | Commentaires (10)

Commentaires

Bonjour Professeur Baubérot

Tres stimulante, votre remarque sur l'Iran. Elle m'inspire deux commentaires.

1 - En quoi l'Iran serait-il représentatif de l'ensemble « des pays de culture musulmane » ? En quoi, à titre d'exemple, ce qui se passe en Iran ces jours-ci ou, de facon plus générale, depuis un siecle, serait-il pertinent pour le cas du Sénégal, pays dont la population est à plus de 90% musulmane, majoritairement sunnite, avec une norme constitutionnelle explicitement laique, mais ou pourtant l'islamisme est absent du champ politico-religieux ?

On pourrait bien évidemment toujours expliquer le cas sénégalais en lui-meme. Ce n'est pas mon point. Je conteste seulement que l'on peut avancer des affirmations sur l'ensemble de ces « pays de culture musulmane » à partir du seul cas, tres singulier, de l'Iran.

2 - Vous soutenez que l'Iran d'avant 1979 était laic. Une laicité autoritaire (Luizard), mais laicité quand meme. De plus, depuis 1979, l'Iran vivrait un processus de « délaicisation ».

Pourtant, on peut adresser à Luizard la meme critique que vous faites à Khosrokhavar. En lisant son livre, on comprend rapidement, d'ailleurs principalement grace à vos écrits, qu'il décrit des États autoritaires qui ne voulaient aucunement instaurer chez eux l'un ou l'autre des quatre principes de la laicité (liberté, égalité, neutralité et séparation).

Les autoritarismes musulmans ambitionnaient en réalité, comme il ressort clairement du livre de Luizard lui-meme, de changer par la force justement « la culture musulmane » dont vous parlez. Conclusion : ce sont des États qui, bafouant les 4 principes laics, avaient le projet d'imposer « une sécularisation forcée ». Je conteste la qualification que Luizard attribue à ces États, et donc votre propre affirmation sur ce point.

3 - A partir de ce qui précede, je ne dirais pas que l'Iran d'apres 1979 vit « une délaicisation », car cela confirme le mythe de l'Iran du chah comme État laic. Je dirais plutot que l'Iran vit depuis 1979 « une théocratisation ».

Ce n'est pas la meme chose, meme si la visée demeure la meme. Justement pour éviter de conforter le mythe de la laicité de ces États autoritaires.

Ce n'est pas une simple question de sensibilité. Si j'insiste sur ce point c'est parce que la terminologie utilisée par Luizard (et que vous reprenez) fausse la compréhension de ce qui se passe dans ces États. En les qualifiant de « laicité autoritaire », on laisse entendre que la visée reste légitime (instaurer un aménagement politique garantissant les libertés et l'égalité, affranchissant l'État des pouvoirs religieux, etc.), quoique sous une modalité autoritaire. A la limite, on pourrait meme croire que cette modalité s'impose à eux presque malgré eux.

Je doute que c'est le cas. Je crois que c'est plutot parce que le projet autoritaire vise carrément l'instauration, par la force, d'une nouvelle culture, étrangere de surcroit, que la culture locale produit des anticorps, les « crispés » comme vous dites, pour le défendre. Ce qui ne veut pas dire que le projet de ces « crispés » est l'instauration d'un systeme libéral, bien évidemment.

Enfin, s'il faut les qualifier autrement que par leur autoritarisme, je dirais que ces États sont « séculiers », point barre. Mais non laics.

Dernier commentaire : je crois que le défi des sociologues qui s'intéressent aux pays musulmans n'est pas seulement de distinguer entre laicité et sécularisation. Cette distinction est nécessaire mais non suffisante. Ils leur faut aussi, à mon humble avis, repenser à nouveaux frais la question de « l'autorité religieuse en islam ». Le cas iranien, à cet égard, est le moins problématique, avec son quasi-clergé de Qom. De meme, pour le cas sunnite, lorsqu'il s'agit des ordres soufis : a titre d'exemple, les cheikhs du mouridisme constituent de facto une véritable autorité religieuse.

Mais qu'en est-il des oulémas ? Faut-il leur interdire toute participation au débat politique de leur pays ? Sinon, comment refuser à une population, quand elle adopte librement l'opinion défendue par certains de ces oulémas, d'instaurer une norme juridique trouvant sa source dans la religion ?

Votre remarque sur l'islamisme est généralement juste. A condition de ne jamais laisser tomber le qualificatif « radical ». Car il y a aussi un islamisme non-radical qui est lui aussi contre une certaine sécularisation et je crois qu'il accepterait aussi bien volontier une certaine laicisation. Mais la, ce ne sont que des impressions.

Cordiales salutations,

Aziz Djaout

Écrit par : Aziz Djaout | 28/06/2009

Bonjour

Je reviens sur mon commentaire, pour faire une mea-culpa. Finalement, en essayant de nuancer votre généralisation sur « les pas de culture musulmane » , j'ai fait la gaffe de parler d'un pays que je ne connais pas vraiment, mis à part les quelques informations tres générales que j'ai eues de la part de quelques amis mourides vivant à Montréal.

En effet, il parait qu'il existe au Sénégal aussi des mouvements politico-religieux qui s'apparente à l'islamisme. Un islamisme un peu particulier mais un islamisme quand meme. Lire à ce sujet : Les Marabouts de l'islam politique de Fabienne Samson (2005). Elle montre, par une enquete de terrain, qu'une aile de la tariqa tidjane, sans renier son enracinement soufi, est en plein dans l'engagement politique du type islamiste.

Comme quoi, c'est là ou l'on croit tout savoir que l'on est le plus proche du gouffre de l'ignorance.

Mais, tout de meme, je crois que ma remarque sur les dangers de la généralisation reste valable :-)

Cordialement,
Aziz

Écrit par : Aziz Djaout | 02/07/2009

Bonjour,

Au sujet de
> Contrairement au foulard, la burka désocialise puisqu’elle
> rend extrêmement difficile l’aspect non verbal du dialogue,
> empêche le fac à face.

Je me souviens d'une amie qui rêvait de pouvoir se ballader avec un voile intégral. Nulle trace d'islam, de revendication religieuse, même en sous-main car n'étant pas dans cette culture, mais simplement de se soustraire aux regards. Quand les regards sont agressifs, par ex stigmatisant l'autre, de par sa caractéristique de sexe, de couleur de peau, ou de physique inhabituel, pouvoir se ballader sans ce regard jugeant, juste un être qui est là, et éventuellement noue le contact ou non, quel soulagement !
Mais porter ce voile intégral est aussi stigmatisé, alors, elle est coincée.
Et donc, la burka ne désocialise pas, simplement, elle indique un choix, inscrit dans une culture, et met dans les mains de celui/celle qui la porte les clefs pour continuer un dialogue ou non.
C'est fou que la transparence soit obligée, et quelle dictature que la sienne. Cela rejoint tout à fait le mythe de "je n'ai rien à cacher donc pourquoi m'inquiéter de si on regarde le contenu de mon ordi, de mes messages ..."

A part ce point, j'apprécie vos réflexions sur la diversité dans la république et l'individualisation des croyances.

Bel été,

Écrit par : Marianne | 18/07/2009

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Écrit par : ronaldoni bestoni | 07/07/2011

e me souviens d'une amie qui rêvait de pouvoir se ballader avec un voile intégral. Nulle trace d'islam, de revendication religieuse, même en sous-main car n'étant pas dans cette culture, mais simplement de se soustraire aux regards.

Écrit par : Imitrex | 18/07/2011

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Écrit par : escorts | 26/09/2011

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Écrit par : saraforestb | 03/02/2012

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