07/02/2014
Le 13 février, ne soyez pas sotchi devant votre télé, lisez
UNE SI VIVE REVOLTE
(éditions de l'Atelier)
Et en avant première, venez aux rencontres autour du livre:
Le samedi 8 février, au Maghreb du Livre, Hôtel de Ville de Paris, 3 rue de Lobeau, Paris 4ème: 14h15 à 14h30: entretien avec un journaliste; 15h&(-16h&(: séance de dédicace
Le mardi 11 février: Mairie de Paris. Inauguration du Patronage Laïque Jules Vallès, 72, av. Félix Faure, 75015 Paris. Entrée libre sur réservation au 0140608600. Conférence sur LOI 1905, une loi d'avenir: La laïcité en France et séance de dédicaces
Et deux petits extraits pour la route:
« J’écris alors : « Répéter, à près de 40 ans, ce que l’on a écrit à 20 ou 25 ans ne serait plus dire la même chose. » Pour ne pas être « du tape-à-l’œil, une contestation doit chercher toujours plus à maîtriser la complexité des structures, des situations, des événements ». Avec mon statut de professeur, les questions de l’adolescent Jean-Ernest sur les risques de s’intégrer à la société des « gens bien » prennent de la pertinence, même si je ne me suis pas retiré dans la tour d’ivoire d’une « pure scientificité ». (…)
À la police idéologique de la fin des années 1960 succède une indifférence où personne ne me reproche une certaine réussite sociale. À moi de ne pas la considérer comme normale, de la vivre comme un levier pour continuer à me battre pour une société moins injuste. » (p. 138)
« Réfléchir à l’ambivalence du pouvoir, c’est se préparer à l’affronter afin que le « pouvoir sur » soit subordonné au « pouvoir de ». Cependant, comment casser l’aliénation des rapports humains créés par les structures hiérarchiques ? Et posséder un peu de pouvoir signifie composer avec ceux qui en ont davantage. Désormais, mes interlocuteurs vont être des acteurs de la « société dominante ». Des personnes, pour beaucoup, intelligentes, agréables… Là gît le danger le plus insidieux : cette société d’« élites » possède son fonctionnement propre, ses logiques culturelles, ses modèles tacites de savoir vivre, d’être autre que les « anonymes ». (…) Désormais, je dois jouer selon les règles. Comment ne pas être englobé par elles, ne pas trop les intérioriser ? Certaines paroles portent. Je ruminerai à différentes reprises le propos de mon père : « Quoi que tu deviennes, n’oublie jamais que nous sommes du peuple. » (p. 153s.)
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